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                        UN HOMME D'UNE AUTRE SORTE

                                                                          Par David Wilkerson

    Je ne suis pas un prédicateur de malheur, mais à la lumière de ce que nous voyons dans les nations aujourd'hui, il n'y a pas de place pour des plaisanteries et des légèretés venant de l'estrade et dans la prédication. Si nous n'entendons pas la voix de Dieu, si nous n'entendons pas le ciel, dans quel but nous rencontrons-nous et allons-nous à l'église ? Cela n'a aucune raison d'être.

    Lorsque je lis l'Ancien Testament, je suis émerveillé de voir l'autorité, la persévérance et le sérieux des hommes que Dieu utilise. Comment un homme peut-il jeûner quarante jours et quarante nuits ? Comment peut-il devenir à ce point saisi par le fardeau d'une nation qu'il en vienne à s'arracher la barbe ? Comment peut-il être à ce point envahi du fardeau pour la nation d' Israël qu'il en vienne à être étendu pendant une année entière sur son côté, en prophétisant dans sa douleur? Comment les prophètes de Dieu pouvaient-ils passer des nuits entières à mouiller leur couche de leurs larmes en intercession pour les perdus de leur nation ou de leur ville ? Comment pouvaient-ils en arriver à être tellement touchés par le cœur de Dieu qu'ils entendaient les battements de son cœur et étaient touchés par les mêmes choses qui le touchent, Lui ? On lit l'histoire d'hommes de la Bible comme Esdras, Néhémie, Jérémie et les prophètes. Ces hommes étaient-ils des surhommes ? Lorsque je parle des hommes, je parle aussi des femmes. Je parle de l'humanité. Il y avait aussi plusieurs prophétesses, des femmes de Dieu qui portaient, elles aussi, entièrement le fardeau du Seigneur.

    Étaient-ils des hommes et des femmes comme nous ou étaient-ils des surhommes faits d'une autre étoffe que nous? Étaient-ils humains comme vous et moi ? Je lis ces récits et je me dis : "Seigneur, je ne suis pas ce genre d'homme !" Je ne sais pas comment pleurer pendant des jours, prier et jeûner pendant 40 jours. Je n'ai pas ces fardeaux qui me poussent à m'arracher les cheveux ou la barbe, je ne suis pas brisé par les péchés du peuple de Dieu. Voici ce qui me dérange : les Écritures nous disent que toutes ces choses sont là pour notre enseignement, qu'il s'agit d'exemples et de modèles pour nous qui seront présents lorsque la fin des temps sera arrivée. Voici ce qui me trouble véritablement : nous vivons dans une génération qui est bien pire que la génération dans laquelle ces hommes-là ont évolué. Ils n'auraient pu concevoir le type de société et de choses auxquelles nous faisons face aujourd'hui.

    Je ne peux concevoir comment Dieu a pu susciter des hommes brisés à un tel point dans cette génération-là, portant un tel fardeau de la part du Seigneur et comprenant à un tel point la douleur du cœur de Dieu et qu'après cela, de façon arbitraire, Il volerait à la génération présente, celle d'aujourd'hui, des hommes possédant cette même étoffe qu'autrefois, ou lui en priverait. Surtout lorsque nous considérons cela à la lumière de la Parole de Dieu qui dit spécifiquement que, dans les derniers temps, l'Esprit serait répandu dans une mesure encore plus grande. Dans nos églises, nous nous vantons d'avoir été remplis de la puissance qui vient d'en-haut, que nous avons accès à plus de puissance…
    Je veux aller avec vous dans la Parole de Dieu et vous prouver que ces hommes n'étaient pas destinés dès la naissance à être de grands hommes.

    L'Esprit Saint doit mettre une lourdeur sur notre cœur lorsque nous allons dans sa présence.

    Mon message pour vous ce matin est : " Un homme d'une autre sorte ". Je demande au Seigneur de nous toucher et de nous parler. Change-moi et change-nous. Laisse-nous savoir que nous avons été dans ta présence et que nous avons eu une rencontre avec Toi. Que nous avons été remplis du sérieux qui t'habite, de ce qui pèse sur ton cœur, de ta puissance et de ta majesté.

    Pourquoi Dieu met-il sa main sur certains hommes ou certaines femmes? Pourquoi met-Il du feu dans leur âme?

    Vous pourriez dire: " Ils étaient destinés à de grandes choses dès leur naissance ". Je ne crois pas cela lorsque j'étudie la Parole de Dieu. Peu importe notre âge, jeune ou vieux, nous devons prendre des décisions consciemment. Chaque homme ou chaque femme qui lit ces lignes, en ce moment, peut recevoir ce genre d'onction et être un homme ou une femme d'une autre sorte.

    Si nous considérons Esdras (qui n'était qu'un scribe ordinaire), nous constatons qu'il a réveillé une nation entière. Ses paroles nous disent : " J'ai été fortifié parce que la main du Seigneur était sur moi " (Esdras 7:28). Pourquoi Dieu a-t-Il choisi ce scribe parmi tant d'autres ? Pourquoi Dieu appellerait-Il un scribe ordinaire et déposerait-il un si grand fardeau sur son cœur pour le peuple d'Israël jusqu'à apporter la guérison et la restauration à plus de cinquante mille de personnes ? (Esdras 2:64-65) La Bible nous dit au chapitre 7, verset 10 : "Car Esdras avait appliqué son cœur à étudier et à mettre en pratique la loi de l'Éternel et à enseigner au milieu d'Israël les lois et les ordonnances." Ce n'était pas Dieu qui était descendu, par le Saint-Esprit, et qui avait dit à cet homme : "Je veux un homme qui amènera la délivrance, un homme qui connaît mon cœur, qui peut répondre à mon cri. J'ai besoin que tu connaisses mon cœur et que tu conduises cinquante mille personnes hors de l'esclavage, hors de Babylone. Alors ce soir, entre minuit et huit heures du matin, l'Esprit de Dieu viendra sur toi et il te donnera un nouveau cœur. Tu auras un amour pour la Parole de Dieu. Tu deviendras un homme (une femme) de prière, tu commenceras à jeûner car j'ai besoin de quelqu'un qui soit préparé. Avant que tu ne te réveilles demain matin, tu seras une personne changée." Ça ne fonctionne pas ainsi. Cela n'a jamais fonctionné ainsi. Cet homme a consciemment pris une décision. " Le peuple de Dieu autour de moi est en captivité. Nous avons besoin que quelqu'un se lève et prie. Nous avons besoin que quelqu'un cherche la face de Dieu. "

    La Parole de Dieu nous dit qu'il a préparé son cœur afin de chercher l'Éternel, son Dieu, au milieu d'une génération méchante. Une génération où le péché abondait. Un homme, un scribe parmi une multitude de scribes, rien de spécial hormis une décision consciente de son cœur : " Je vais chercher mon Dieu. Je vais être un homme de prière. Je vais obéir à tout ce que je lis dans sa Parole. " La Bible dit qu'il prépara son cœur. Dieu met sa main surnaturellement sur les hommes et les femmes, à cet instant précis, qui prennent cette même décision. Pour ma part, j'ai pris cette décision lorsque je n'avais que huit ans. Je l'ai renouvelée lorsque j'avais dix-sept ans. Je la renouvelle constamment devant Dieu depuis. Mon père m'a appris que Dieu touche seulement un homme qui prie. Quand un homme prépare son cœur et cherche la face de Dieu, Dieu honore cette décision consciente. Il nourrit cette décision. Il aide par son Esprit cette décision. Il garde le cœur brisé et révèle sa nature et son caractère à ceux qui cherchent sa face. Je suis encore très loin de ce que je voudrais être et il y a des moments où je m'éloigne. Vous devez comprendre que les interruptions sont la première chose que le diable fait lorsque vous prenez la décision consciente de chercher la face de Dieu et d'éteindre la télévision, que vous ne passez plus des heures à jouer à des jeux vidéos ou sur internet.

    Je suis estomaqué lorsque j'entends des étudiants d'école biblique, des jeunes prédicateurs, des pasteurs ou des évangélistes qui parlent de leur désir d'être utilisés par Dieu. Ils disent vouloir connaître le cœur de Dieu, mais je les vois gaspiller des heures à regarder la télévision, à jouer à des jeux ou à "surfer " sur Internet. Peut-être ne s'agit-il pas de péchés en soi, mais ce sont des heures et des heures de temps perdu. À travers toutes mes années dans le ministère, je n'ai jamais connu un seul homme de Dieu, utilisé de Dieu, qui gaspillait ainsi un temps précieux.

    Esdras a tourné son cœur vers le jeûne et la prière. Dans Esdras 8:21, il appelle à un jeûne afin de venir devant Dieu avec humilité et de le chercher en faveur de son peuple, des enfants de son peuple et pour tous leurs besoins. Esdras revenait sur la route de Jérusalem alors que des voleurs et des criminels dangereux attaquaient les voyageurs partout sur ce chemin. Le roi de Perse avait offert d'envoyer avec Esdras une garde pour le protéger, mais il répondit ceci au roi : "La main de notre Dieu est pour leur bien sur tous ceux qui le cherchent, mais sa force et sa colère sont sur tous ceux qui l'abandonnent." (Esdras 8:22) Lisez attentivement ces paroles: la main du Seigneur, l'onction, la différence, la connaissance du caractère de Dieu, la direction, la protection, la puissance de Dieu est sur tous ceux qui cherchent sa face. Pas seulement sur moi, ô roi, dit Esdras, "mais que cela soit connu de tous : pour celui ou celle qui cherche la face de Dieu, la main de Dieu est sur lui ou sur elle.

    Voyez-vous la différence lorsque vous rencontrez un homme qui a été touché par la main de Dieu ? Esdras est l'homme qui a amené la repentance en Israël. Cinquante mille personnes se sont repenties avec larmes lorsqu'elles ont entendu la parole que Dieu avait donnée à Esdras. De tels hommes prêchent sous l'onction et le fardeau du Saint-Esprit. Ils ne racontent pas de plaisanteries. Ils ne sont pas là pour faire rire les gens. Ils ont connu le cœur de Dieu. Esdras est brisé par le péché; à ce point qu'il est là devant le peuple et ne mange pas, ne parle pas: il pleure. Tous ceux qui avaient un cœur pour Dieu sont venus pleurer avec lui. Par la suite, quand la parole que Dieu lui avait révélée a pénétré le cœur du peuple, le peuple a pleuré de façon presque incontrôlable. Ensuite est venu le serviteur de Dieu. Esdras a dit: " Alors nous avons jeûné et cherché Dieu. Il nous a entendus. Et la main de notre Dieu a été sur nous. Il nous délivre de la main de l'ennemi et s'oppose à tous ceux qui viendraient contre nous." Je ne crois pas que Dieu utilise un homme ou une femme qui ne jeûne pas. Dans ces derniers jours où nous vivons, nous avons pris Ésaïe 58 et nous avons dit : Voici ce qu'est maintenant le jeûne de Dieu : pourvoir aux besoins des pauvres, nourrir ceux qui sont affamés, vêtir ceux qui sont nus. N'est-ce pas là le jeûne que J'ai ordonné, dit l'Éternel ?

    Partout à travers les nations, j'ai entendu les gens dire: " Alors maintenant, nous ne jeûnons plus. Nous devons plutôt répondre aux besoins physiques des gens. C'est ça, le jeûne." Mais Ésaïe 58 dit plutôt que toutes ces œuvres devraient être le résultat du jeûne. Le prophète dit que si vous cherchez vraiment Dieu et que vous êtes prosternés devant lui, Il vous montrera son cœur pour les pauvres et vous ferez toutes ces choses (nourrir et vêtir les démunis) parce qu'il a changé votre nature et vous a donné la sienne.

    Regardez ce que la Parole de Dieu nous dit. Elle enseigne qu'il y avait le jeûne dans tout l'Ancien Testament. Moïse a jeûné, Josué et les anciens ont jeûné, tous les prophètes ont jeûné, Ninive a jeûné, Esther a jeûné, tous les apôtres ont jeûné, l'Église primitive a jeûné… Puis-je vous proposer aujourd'hui cette vérité que la bénédiction de Dieu sera sur ceux qui font consciemment des efforts pour jeûner ? Je demande aux gens de notre église de jeûner une journée par semaine. Cela signifie qu'ils auront jeûné cinquante-deux jours dans l'année. Je leur demande de chercher la face de Dieu pendant cette journée où ils vont jeûner afin de venir dans la maison de Dieu, dans l'église, en ayant déjà entendu eux-mêmes quelque chose de la part du ciel.

    Voici, le temps des réjouissances arrive. Comprenez-moi bien. Je ne parle pas ici d'hommes qui se promènent dans la vie le visage long et morose, ou qui se frottent le visage pour qu'il soit rougi et que les autres sachent qu'ils jeûnent. Je crois qu'un homme qui a la main de Dieu sur sa vie devient l'un des hommes les plus équilibrés sur la surface de la terre. Esdras voit les milliers qui pleurent et sanglotent. Puis, il se lève. Le passage nous dit que tout le peuple pleurait en entendant les paroles d'Esdras. Ensuite, Esdras, sacrificateur et scribe, dit à tout le peuple : "Ne pleurez plus, ne soyez plus dans la tristesse, car la joie du Seigneur est votre force."

    Esdras était un homme qui avait une vie bien équilibrée. S'il avait eu des enfants et des petits-enfants, il aurait pris plaisir à jouer et à rire avec eux. Cependant, vous le verriez, après ces moments de joie, s'éloigner et se retirer afin de prendre du temps seul avec son Dieu. Il était souvent seul, cherchant la face de Dieu. Écoutez-le : "Lorsque j'ai vu l'état du peuple qui s'était mélangé avec toutes les nations étrangères et que leurs enfants ne connaissaient même plus la langue de Dieu, j'ai déchiré mon vêtement, j'ai arraché les cheveux de ma tête, je me suis arraché la barbe et je me suis assis, épouvanté. Je suis tombé sur mes genoux, j'ai tendu mes mains devant mon Dieu et j'ai dit : Ô mon Seigneur, j'ai honte et je rougis. Je ne peux lever mon visage vers toi. Nos iniquités se sont accumulées au-dessus de nos têtes. Nos transgressions montent jusqu'au ciel et c'est pourquoi nous ne pouvons nous tenir devant toi. " Savez-vous ce que c'est ? Ce dont il est question ? Combien d'entre vous qui êtes dans le ministère savez ce que c'est que d'être seul avec Dieu et le fait qu'il vous montre les péchés et les besoins qui sont dans votre assemblée ? Combien étudient la Parole de Dieu pas seulement lorsqu'il s'agit de préparer un sermon ? La Bible nous dit que la Parole de Dieu est un marteau. Ce marteau doit me briser afin que je n'arrive pas à un moment où je prêche en ayant permis au diable de m'avoir tenu si occupé toute la semaine... Il n'y a jamais eu d'époque où les pasteurs étaient aussi occupés qu'ils le sont de nos jours ! Des ouvriers chrétiens si occupés qu'ils n'ont pas de temps pour prier !


    Un ferme engagement

    Lorsque vous allez prendre le ferme engagement de cœur de prier, la première chose qui se produira sera une conspiration démoniaque pour vous interrompre et vous éloigner du lieu de la prière. Plusieurs d'entre vous avez été appelés par Dieu à la prière. Pendant une période, vous l'avez fait et vous étiez constants. Vous aviez pris la décision consciemment de chercher Dieu. Si vous êtes pasteur, vous vous êtes dit : "Moi, lorsque je vais me présenter devant mon assemblée, j'aurai entendu une parole qui me vient de Dieu. Je n'apporterai pas un message copié ou emprunté, pas un message trouvé à la sauvette le samedi soir." Vous avez pris la décision consciemment mais, depuis, vous avez laissé l'ennemi vous distraire. Chaque fois que je vais dans mon lieu de prière pour chercher sa face, mon épouse m'appelle et me dit : " Chéri, c'est une urgence ". Il y a des années, j'ai pris la décision que, lorsque je vais prier et, même si le président des États-Unis m'appelle, peu importe qui m'appelle, je ne suis pas disponible. Vous devez prendre l'engagement de ne pas être disponible, que votre temps de prière appartient à votre Dieu.

    Je dois me tenir devant le peuple de Dieu chaque semaine, car l'ennemi conduit les hommes et les femmes à divorcer, les enfants font face à toutes sortes de problèmes. Je dois entendre la voix du ciel. Je dois avoir une Parole venant de Dieu à leur donner.

    Pour ma part, j'ai environ 900 000 personnes qui sont sur ma liste d'envoi pour ma lettre mensuelle. Je reçois entre 10 et 15 000 lettres par semaine. La plainte numéro une que je reçois est : " Mon église est morte, je n'entends pas une parole fraîche dans mon église, rien ne me touche. Mon pasteur semble ne pas avoir de vie lui-même. "

    J'ai aussi entendu certains me dire : " Je remercie Dieu pour mon pasteur, je sais que c'est un homme de prière, il prie avec larmes, il prêche avec larmes, c'est un homme brisé. " Mais la majorité me dit: "Pasteur, je ne veux même plus aller à l'église le dimanche. Lorsque je m'habille, je dois me forcer pour aller à l'église parce qu'il n'y a pas de vie. Pas de vie qui vient du ciel. Seigneur, aide l'homme qui n'a pas été en agonie devant Dieu pendant la semaine et qui n'amène rien d'autre comme nourriture qu'un bonbon ou du pablum à son assemblée. Il n'a pas entendu le ciel. Monsieur, va te trouver un autre emploi et ne prêche plus! Il n'y a pas de place pour un homme qui n'est pas brisé devant Dieu… Va chercher une parole fraîche."

    Prêchez-vous les mêmes messages que vous prêchiez l'an dernier ?

    Je connais un évangéliste très connu qui m'a dit en plein visage : " Pasteur David, tu n'as besoin que de six messages. C'est tout ce dont tu as besoin. Six messages que tu prêcheras pendant tout le reste de ta vie ". Il prêche les mêmes sermons!

    Esdras a dit : " Je suis tombé sur mes genoux et j'ai tendu mes mains devant le Seigneur. J'ai dit : Seigneur, j'ai honte… Nos péchés augmentent au-dessus de nos têtes… J'ai arraché mes cheveux… " L'année dernière, j'étais en Floride pour des vacances. J'ai passé quelques semaines dans un petit appartement, loin de ma famille. À l'écart avec la Parole de Dieu et en prière. J'ai lu le passage de Matthieu 25. Je priais pour notre église. Nous avons beaucoup de personnes très pauvres dans notre église. Nous avons aussi des riches et des gens appartenant à la classe moyenne. Voyez-vous, la Parole de Dieu est un marteau. La seule façon pour un homme d'avoir un cœur brisé est à travers la Parole. Il doit aimer cette Parole.

    Je ne pouvais pas m'éloigner de Matthieu 25 pendant 2 semaines. Le Saint-Esprit me disait : " Fais-y face. Fais-y face. " J'ai lu : " J'avais faim, tu m'as nourri. J'étais nu et tu m'as vêtu. J'étais en prison et tu m'as visité… " J'ai continué à lire : " J'avais faim mais tu ne m'as pas nourri… " Je lisais ceci et je lisais : TU ne m'as pas nourri. Il parlait à ses propres serviteurs. Je me suis dit en moi-même : " Mais Seigneur, j'ai débuté Teen Challenge! J'ai toujours eu un cœur pour les pauvres ". Dieu m'a répondu : " Lorsque tu te présenteras devant Moi, David, tu devras répondre si oui ou non tu étais toi-même impliqué ". Mon cœur a commencé à se briser. J'ai commencé à imaginer ce jour où j'irai me présenter devant Dieu. Mes mains sont-elles actives dans l'œuvre ? Pas seulement organiser ou assigner des gens à le faire. Moi, personnellement, suis-je engagé envers ce que Dieu m'appelle à faire ?

    Je me suis alors mis à étudier ce que la Parole dit à propos des veuves et des orphelins; elle dit que nous sommes responsables. Matthieu 25 a complètement brisé mon cœur. Le Saint-Esprit a dit ceci à mon cœur : "Tu as des femmes seules, des veuves dans l'église, beaucoup d'enfants qui n'ont pas de père… Certains parmi eux seront très bientôt jetés à la rue. Des gens dans ton église, dans cette salle si magnifique, ont faim. Véritablement faim." Moi et mon épouse sommes revenus à la maison, j'ai appelé quelques femmes qui font partie de notre personnel et qui travaillent avec des mères monoparentales. Je leur ai dit : " Avons-nous dans l'église des femmes, des veuves qui ont des enfants et qui seront jetées à la rue, qui vont perdre leur logement, qui ont faim et vivent dans des refuges?" La réponse m'a estomaqué. La dame qui est en charge de notre ministère en faveur des femmes seules dans notre église m'a répondu : " Il y en a plus de cinquante ". " Tu n'es pas sérieuse ", lui ai-je répondu. " Oui, oui. Il y en a une cinquantaine ", m'a-t-elle répété.

    Cela fait quinze ans que je suis là et je ne savais pas. J'ai immédiatement décidé de faire un sondage dans notre église. Elle m'a ensuite remis la liste. Parmi les vingt-cinq premières, une était en retard de 8 mois sur son loyer, une autre avait cinq enfants et devait bientôt aller vivre dans un refuge new-yorkais, le département des services sociaux allait lui retirer ses enfants… Une autre femme, qui avait été correspondante en Irak avait perdu son travail parce qu'elle devait s'occuper de sa petite fille à la maison parce qu'elle était malade. Elle ne pouvait donc plus travailler (son enfant a de graves problèmes psychiatriques). Cette mère était en retard sur son loyer et elle et sa fille allaient bientôt être mises à la rue. Ces femmes avaient toutes des cartes de crédit et chacune d'elles devait des milliers de dollars.

    Il y a 8000 personnes dans notre église et je ne savais même pas cela.

    La Parole, voyez-vous, est comme un marteau et elle a brisé mon cœur. Elle m'a fait voir. J'ai dû y faire face. Je ne peux plus repasser Matthieu 25, dorénavant, sans que cette Parole me parle et qu'elle ne mette la crainte de Dieu dans mon cœur. J'ai demandé aux gens qui sont sur ma liste d'envoi de prier pour nos besoins. Je leur ai dit : " Nous avons des veuves et des orphelins dont nous devons prendre soin ". Deux millions de dollars nous ont été envoyés. Nous avons pu donner à chacune de ces femmes suffisamment d'argent pour payer tous les retards sur leur loyer et tous les soldes de leurs cartes de crédit!

    Mes amis, je ne suis pas en train de me vanter. J'ai honte. Vers la fin du mois d'août de cette année, mon épouse et moi avons réuni toutes ces femmes pour un souper. Dieu m'a dit : "Je veux que ta main soit dans tout cela. Je veux que tu les connaisses personnellement. Même si tu es occupé, tu prends le temps." Je veux que vous sachiez que c'était un choc. Il y avait une femme qui n'avait que la peau et les os. Elle était mourante du cancer parce qu'elle n'avait pas d'argent pour payer les traitements. Maintenant, elle le peut. Elles ont des enfants et ces enfants font des dépressions nerveuses parce qu'ils n'ont pas d'endroit où vivre, pas de foyers.

    Quand j'étais en Italie et en Allemagne, j'ai prêché ce message, Matthieu 25. Je n'ai même pas parlé des veuves et des orphelins. Je n'ai parlé que des programmes qui nourrissent ceux qui souffrent. Après cela, un pasteur m'a dit : " Vous ne devriez pas prêcher un tel message ici, le gouvernement prend soin des gens ". IIl m'a repris. Un autre pasteur m'a dit : "Pourquoi avez-vous prêché cela? Vous êtes passé complètement à côté avec ce message-là! " Mais ce n'est pas vrai. Même dans ce pays, des gens meurent de faim. Même dans les églises pentecôtistes ou évangéliques.

    " Ma Parole n'est-elle pas comme un feu ? Comme un marteau qui brise la pierre en pièces ?" C'est ce que je veux, que la Parole de Dieu fasse cette œuvre en moi. Je ne veux pas dire que j'ai lu la Bible deux fois dans l'année. Je veux pouvoir dire : "J'ai lu cette Parole et elle a brisé mon cœur." Puis-je vous dire un mot sur Jérémie ? Il a dit : " Je me suis engagé dans mon cœur à chercher l'Éternel ". Le même mot "engagé " revient ici. Quel en fut le résultat ? Jérémie dit ceci : " Et la Parole est venue à Jérémie… Et la Parole est venue à Jérémie… " Lisez le livre de Jérémie. Les paroles " La Parole est venue… " reviennent constamment, parce qu'il s'est engagé dans son cœur à chercher l'Éternel. Jérémie est le prophète qui nous a donné la promesse de la Nouvelle Alliance. Dieu a dit : " Je rassasierai de graisse l'âme des sacrificateurs, et mon peuple se rassasiera de mes biens… Je traiterai avec eux une alliance éternelle, je ne me détournerai plus d'eux, je leur ferai du bien… " (Jérémie 31:14, 32:40) Quand il voit la condition du peuple de Dieu, il dit : " Mes entrailles ! Mes entrailles ! Je souffre au dedans de mon cœur, le cœur me bat, je ne puis me taire; car tu entends mon âme… " (Jérémie 4:19). "Oh! si ma tête était remplie d'eau, si mes yeux étaient une source de larmes, je pleurerais jour et nuit les morts de la fille de mon peuple! " (Jérémie 9:1) Parce que cet homme avait tellement faim de Dieu, il pouvait pleurer et être brisé par les besoins du peuple. Il est l'un des premiers hommes dans les Écritures à qui Dieu révèle son propre cœur brisé et blessé qui souffre pour le peuple. L'un des seuls endroits dans les Écritures où nous voyons Dieu lui-même pleurer, c'est lorsqu'il dit à Jérémie : " Sur les montagnes je veux pleurer et gémir, sur les plaines du désert je prononce une complainte " (Jérémie 9:10). Dieu, littéralement, sanglote.

    J'avais une amie, Sœur Basilea Schlink, la fondatrice du " Communauté des Sœurs de Marie", un mouvement luthérien. Une sœur remplie du Saint-Esprit qui vivait en Allemagne. Basilea est l'une des plus grandes saintes de toute l'histoire. Elle allait à Jérusalem où elle avait une petite maison qui surplombait la vieille ville de Jérusalem et, trois fois chaque année, elle y allait afin de pleurer sur Israël. Depuis des années, ces sœurs font l'œuvre de Dieu et vont dans leur chapelle pleurer sur les péchés d'Hitler en Allemagne et sur la manière dont il a traité les juifs. Elles se lamentent parce que, même à notre époque, l'antisémitisme existe toujours. J'allais leur apporter la Parole et j'allais les visiter. J'allais dans leur jardin le cœur brisé et je pleurais. Je n'avais jamais rencontré une femme comme Basilea. Elle comprenait et elle connaissait. Elle appelait cela les lamentations du cœur de Dieu. Les sanglots, les blessures du cœur de Dieu communiqués à un homme ou à une femme. Elle est décédée aujourd'hui et est avec le Seigneur. Cependant, je n'oublierai jamais cette femme qui m'a dit maintes fois : " Pourquoi rions-nous et sommes-nous si légers ? Pourquoi sommes-nous si indifférents, si peu préoccupés alors que le cœur de Dieu est brisé ? " Les gens la regardaient et disaient : "Elle est anormale. Ça, ce n'est pas l'Évangile." Je vous dis: Mes amis, c'est l'Évangile. L'apôtre Paul a dit : "J'aimerais mieux être envoyé en enfer afin que mon peuple, les Juifs, soit sauvé. " Il disait cela parce qu'il connaissait le cœur de Dieu. Écoutez ces paroles que Dieu a données à Jérémie : " L'Éternel des armées, qui t'a planté, appelle sur toi le malheur à cause de la méchanceté de la maison d'Israël et de la maison de Juda qui ont agi pour m'irriter, en offrant de l'encens à Baal. L'Éternel m'en a informé et je l'ai su; alors tu m'as fait voir leurs œuvres. " (Jérémie 11:17-18)

    La Parole nous dit de l'homme qui est touché par Dieu et dont le cœur se consacre à chercher la face de Dieu et qui est en jeûne et prière, que Dieu lui révèle son cœur. Voici comment Jérémie le dit: Dieu a prononcé un jugement d'avenir contre cette nation et il me l'a fait savoir. L'homme qui prie n'est jamais surpris par ce qui va prendre place. Lorsque le 11 septembre a frappé New York, il nous avait prévenu quatre mois auparavant. Quelque chose s'est produit dans notre église. Un soir, l'Esprit Saint est descendu. Il a arrêté la réunion pendant 5 minutes. Un silence total. Je me suis tourné vers les autres pasteurs et ils se sont tournés vers moi. Le pasteur Carter Conlon a dit : "Il y a quelque chose dans l'air, quelque chose est en train de se produire ce soir. Quelque chose vient." Je pouvais, moi aussi, le ressentir. Chaque pasteur et toute l'église pouvaient le ressentir. À la réunion suivante, la même chose s'est produite : 10 minutes de silence. Personne ne pouvait bouger. Je voulais prendre le micro, mais j'en étais incapable. On aurait pu entendre une aiguille tomber au sol tellement le silence était révérencieux. Cela s'est produit dans chacune de nos réunions. Un mois avant le 11 septembre, au milieu d'une réunion, cela s'est produit à nouveau. Pendant une heure entière, personne ne bougeait. On n'entendait pas même quelqu'un tousser. Un silence total alors que des milliers de personnes étaient présentes. Je suis tombé de ma chaise, sur mon visage, et je me suis mis à pleurer. Le pasteur Neil s'est levé pour prêcher. Il s'est écroulé en larmes près du pupitre. Le pasteur Carter s'est aussi mis à sangloter. Nous avons commencé à prophétiser : " Nous avons besoin de prier, le jugement est en train de venir. " Nous ne savions pas où, nous ne savions pas exactement quand, mais nous savions. Dieu parlait.

    Jérémie a dit : "Des choses se préparent. " Dieu me l'a montré. Je le savais. Toute personne qui avait une vie de prière savait que Dieu parlait.

    30 personnes de notre église qui travaillaient au World Trade Center ont été sauvées miraculeusement lors du 11 septembre 2001. Cinq d'entre elles se sont réveillées en retard pour la première fois de leur vie ce matin-là. Des wagons de métro étaient en retard, des autobus étaient retardés, une jeune femme qui travaillait au 100ème étage a perdu son emploi quelques semaines avant... Elle est d'ailleurs venue nous voir en pleurant, avant cette tragédie. Elle nous a dit : " Dieu a sûrement une raison… " Il avait une raison ! Elle travaillait au 100ème étage !


    Ce qui est triste

    Ce qui est triste, cependant, c'est que pendant trois mois, les églises étaient bondées. La nôtre et toutes les autres. Des milliers de gens sont allés dans les églises suite à cette tragédie. Six mois plus tard, le New York Times a fait un sondage qui a révélé qu'il y avait moins de personnes dans les églises six mois après le 11 septembre qu'il y en avait la semaine avant le 11 septembre. Ils ont demandé aux gens : "Pourquoi avez-vous cessé d'aller à l'église ?" La réponse fut saisissante : " Il n'y avait que la mort dans l'église ". Pas un seul pasteur ne pouvait comprendre ou expliquer les jours que nous vivons. Des gens se levaient dans les réunions, dans des églises appartenant à des dénominations connues, et demandaient au pasteur : "Pourquoi n'avons-nous pas été avertis? Nous voulons savoir ce qui s'est passé ! " Personne ne pouvait répondre.

    On m'a même parlé d'un pasteur qui était au milieu d'une série de messages sur le sujet de l'éthique. Souvenez-vous : le 11 septembre était un mardi. Le dimanche suivant, il a prêché sur le sujet de la sexualité. Il a tout simplement poursuivi sa série. Les gens ont dit ceci : " Nous n'avons aucune raison de retourner à l'église. Il y a plus de morts dans cette église qu'il y en a à l'extérieur. "

    Je reviens d'un séjour récent en Angleterre, à Londres. Des centaines de jeunes ont envahi nos réunions. Ils remplissaient les balcons de la salle où nous étions. Je les ai invités à connaître Dieu. J'ai vu des centaines de jeunes courir vers le devant de la salle, dans cette chapelle de Westminster, assoiffés de connaître Dieu. À genoux devant Dieu, pleurant et sanglotant. Criant à Dieu. Plusieurs d'entre eux provenaient de l'église Anglicane.

    Cette semaine-là, les manchettes disaient : " Désanctification de 1200 églises anglicanes ". Une façon gentille de dire que ces églises avaient fermé. Parmi ces jeunes gens, une jeune fille s'est levée et est venue vers moi. Elle m'a dit : " Je vois toutes ces larmes, mais dans mon cœur, je suis brisée. Je n'ai plus de larmes, parce que mon église m'a volé ma foi. L'homme qui prêchait devant a tué toute la foi qui restait dans mon cœur. Je suis morte à l'intérieur. " J'ai vu en eux une si grande faim et une si grande soif ! Et des églises avaient fermé partout où j'allais. Même des églises pentecôtisantes ont fermé ou sont mourantes… Pourtant, vous pouvez aller dans des endroits comme l'Irlande, dans la région du Pays de Galles, en Écosse ou en Angleterre, et y trouver un homme dans un village, inconnu de tous, mais qui a été profondément touché par Dieu et qui cherche la face du Seigneur. Il est fatigué de toute cette légèreté dans l'église et de ces luttes politiques.

    De tels hommes me disaient : "Nous avons eu ce système-là, cette façon-là, cette méthode-là de faire les choses… Les gens qui font partie du mouvement de la "croissance de l'Eglise" sont venus présenter un séminaire ici… Nous avons tout eu. Nous sommes las de toutes ces modes. Nous sommes fatigués de tout ça. Ces choses ne fonctionnent pas. Il n'y a pas de raccourcis pour ceux qui ne veulent pas chercher la face de Dieu. " Je vous le dis : arrêtez de gaspiller votre temps et soyez brisé par le cœur de Dieu.

    Daniel a résumé cela de cette façon

    " Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. Je priai l'Éternel, mon Dieu, et je lui fis ma confession. " (Daniel 9:3-4) "Je levai les yeux, je regardai, et voici, il y avait un homme vêtu de lin, et ayant sur les reins une ceinture d'or d'Uphaz. Son corps était comme de chrysolithe, son visage brillait comme l'éclair, ses yeux étaient comme des flammes de feu, ses bras et ses pieds ressemblaient à de l'airain poli, et le son de sa voix était comme le bruit d'une multitude. Moi, Daniel, je vis seul la vision, et les hommes qui étaient avec moi ne la virent point, mais ils furent saisis d'une grande frayeur, et ils prirent la fuite pour se cacher. Je restai seul, et je vis cette grande vision ; les forces me manquèrent, mon visage changea de couleur et fut décomposé, et je perdis toute vigueur. J'entendis le son de ses paroles; et comme j'entendais le son de ses paroles, je tombai frappé d'étourdissement, la face contre terre. " (Daniel 10:5-9)

    Daniel a débuté son ministère avec un cœur résolu à ne pas se souiller. Les hommes qui étaient avec lui devaient être des hommes droits qui connaissaient, eux aussi, Dieu. Il n'aurait pas voyagé avec des hommes impurs. C'est alors qu'il voit cette vision et entend cette voix qui est comme le tonnerre. Il dit : "Moi, Daniel seul, j'ai vu la vision… " Cette vision était si brillante qu'elle était comme un éclair. Brillante comme le feu. La voix qu'il entendit était forte comme le tonnerre. " Moi, Daniel, je vis seul la vision, et les hommes qui étaient avec moi ne la virent point, mais ils furent saisis d'une grande frayeur, et ils prirent la fuite pour se cacher. Je restai seul… J'entendis le son de ses paroles… " Un seul homme, parmi plusieurs autres hommes de Dieu marchant dans la droiture. Lui seul a entendu la voix... Les autres se sont enfuis...

    Pourquoi quelqu'un fuirait-il la voix de Dieu ? Péché caché. Il n'y a aucune autre raison. " Moi, seul… Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. Je priai l'Éternel, mon Dieu, et je lui fis ma confession " (Daniel 9:3-4) Je ne peux oublier ses paroles : " Moi, seul, j'ai entendu la voix… " Et tous les autres se sont enfuis. Son cri n'est pas un cri d'orgueil. C'est un cri d'angoisse. Je pense constamment au jour où nous nous tiendrons devant le trône de Dieu. Le roi Saül sera là. Vous souvenez-vous de ce que Dieu a dit à Saül, dans son moment de rébellion ? Il a dit : " J'avais des plans pour toi. Si tu m'avais obéi et si tu avais cherché ma face, si tu avais simplement obéi à ma parole, j'aurais établi ton royaume pour toujours… "

    Lorsque Saül se tiendra devant Dieu au jour du jugement dernier, je me demande si Dieu lui montrera ce qu'aurait été sa vie s'il avait suivi le plan de Dieu. " Saül, tu aurais pu être un père rempli d'amour pour David… Tu aurais été honoré par tout Israël… Tu aurais été un homme de Sion… Tu aurais connu de grandes victoires… J'avais tous ces plans pour toi, mais tu as désobéi. Tu as permis à la jalousie et à d'autres choses d'entrer dans ton cœur. Tu es passé à côté de mon plan… " Pour ma part, je n'accepterai jamais que Dieu me dise, quand viendra le jugement dernier : " David, tu es passé à côté. Voici ce que j'avais pour toi… Même dans tes années avancées en âge… " Je dis cela parce que la Bible dit que les cheveux gris sont un honneur pour les hommes qui cherchent Dieu. Le roi David a crié : " Que je puisse montrer à la jeune génération la fidélité de Dieu ". Puis-je m'adresser aux pasteurs et aux ouvriers qui ont plus de soixante ans ? Il peut s'agir de la plus dangereuse période de votre vie : perte de votre zèle, perte de votre brisement devant Dieu… Il peut s'agir de la période où vous avez le plus besoin de Dieu.

    Je les rencontre partout dans le monde: des hommes d'autorité dans l'Eglise, des surintendants, des responsables régionaux ou nationaux, des prédicateurs qui sont morts spirituellement, qui sont vides. Ils passent leurs journées ou leurs soirées à regarder la télévision. Mes amis, je ne suis pas ici pour mettre un jugement ou une condamnation sur les pasteurs. Je ne m'élève pas. J'ai soixante-douze ans et je ressens mon besoin de chercher Dieu plus qu'à aucune autre période de ma vie. Un de mes meilleurs amis était un grand prophète de Dieu. J'ai vu Dieu le mettre sur une tablette et ne plus l'utiliser, lui qui m'avait enseigné à prier et à chercher Dieu. En définitive, je pleurais car chaque fois que je le revoyais, il regardait la télévision, alors qu'il était en maison de retraite. L'Esprit de Dieu l'avait quitté. Une de mes grandes héroïnes missionnaires (elle fut missionnaire pendant cinquante ans aux Indes) est revenue aux États-Unis lorsque son mari est décédé. Elle était en colère contre Dieu parce qu'il avait pris son mari. Maintenant, elle s'assoit des heures durant devant sa télévision et elle regarde des romans télévisés. Elle s'est éloignée de Dieu.

    Elle était mon héroïne missionnaire !

    Auparavant, elle était une source d'inspiration pour ses petits-enfants. Pendant cinquante ans, elle avait eu des temps de communion avec Dieu tous les jours de sa vie, alors qu'elle et son mari étaient dans le ministère. Ces deux époux prenaient la communion chaque jour et ils étaient puissamment utilisés par Dieu. La fille de cette ancienne missionnaire m'a téléphoné pour me parler de son propre fils (le petit-fils de cette missionnaire). Ce dernier se préparait à quitter le foyer familial pour aller à l'université. Cette femme était en larmes. Elle m'a dit : " Pasteur David, mon fils s'est mis à genoux aux pieds de sa grand-mère alors qu'elle regardait la télévision et il lui a dit : 'Grand-mère, tu as été mon modèle toute ma vie… Tu es celle qui m'a mené à Christ. Si c'est comme ça que tu finis ta vie, je ne veux rien savoir de Lui. Je ne veux pas Le servir s'Il est incapable de te garder après cinquante ans de service! Pourquoi devrais-je mettre ma confiance en Lui ? " Il s'est éloigné et il a dit : " Je lâche tout ". Je veux remercier Dieu pour ceux qui ont plus de soixante ans et qui sont toujours là, fidèles. Vous êtes un témoignage. Si je devais faire le résumé de tout cela, je vous dirais ceci : Ne laissez rien ni personne, jamais, vous éloigner du lieu secret de la prière. Ne laissez personne, sous aucune condition, vous garder loin du cœur de Jésus.

    Seigneur, j'ai partagé mon cœur et je me suis humilié devant toi. Je ne voudrais pas que l'on pense que je me place au-dessus de tes serviteurs. Tu m'as dit clairement que je ne devais pas corriger ou réprimander celui qui est juste devant toi et que je ne devais jamais encourager le méchant. Seigneur Jésus, des hommes et des femmes précieux lisent ces lignes en ce moment. Tu leur parles avec amour et grâce. Tu leur dis : " Tu es devenu tiède. Tu es plus près de mon cœur. Je désire te prendre dans mes bras aujourd'hui et je veux mettre ma main sur toi. Je veux te toucher d'une façon surnaturelle qui fera une véritable différence et qui demeurera. "

    Seigneur, je sais que tu parles, que tu parles clairement à chacun. Tu nous dis qu'aujourd'hui doit être le jour où nous mettons notre cœur devant toi et où nous te disons : Jamais rien ne me tiendra loin de ta présence. Je ne laisserai pas mes études, mon travail, mes occupations me garder loin de toi. Ô Dieu, pour chaque pasteur qui est si occupé… Qui a tant de travail à faire et qui est débordé, dépassé par ses occupations, sous pression au-delà de toute mesure… Seigneur, donne-leur des

     

     


     









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                                    LES EXIGENCES DE LA CONSECRATION

                                                                         Par David Wilkerson

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    Une des meilleures façons de perdre des amis et d'être rejeté est d'aller jusqu'au bout avec Dieu.
    Soyez sérieux à propos des choses spirituelles, abandonnez toutes vos idoles, tournez-vous vers le Seigneur de tout votre cœur et faites en sorte que Jésus possède tout votre être, détournez les yeux des choses de ce monde ... Et vous deviendrez soud
    ain un fanatique religieux, aux yeux des gens ! Vous devez alors vous attendre au pire rejet que vous ayez jamais connu.

       

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    Quand vous étiez tiède, que vous aviez une certaine forme de piété mais sans puissance - vous n'étiez ni trop saint ni trop pécheur - vous ne dérangiez personne, pas même le diable. Tout était calme, vous étiez accepté. Vous n'étiez qu'un parmi de nombreux croyants tièdes.

    Mais vous avez changé. Vous avez faim de Dieu maintenant. Vous avez été convaincu de péché et vous êtes incapables de "jouer au chrétien". Vous vous êtes repenti, et vous vous êtes tourné vers le Seigneur de tout votre cœur. Les idoles ont disparu. Vous avez commencé à fouiller dans la parole de Dieu. Vous n'êtes plus à la recherche des choses matérielles : vous êtes obsédé par Jésus. Vous êtes arrivé à un niveau élevé de discernement et vous commencez à voir dans l'église des choses qui ne vous ennuyaient pas avant. Vous entendez prêcher en chaire des idées qui vous brisent le cœur. Vous voyez des chrétiens céder à la tentation du compromis, comme vous le faisiez autrefois. C'est pourquoi cela vous fait si mal. Vous êtes maintenant réveillé, vous avez changé de direction, vous êtes brisé et vous avez un esprit repentant. Dieu vous a donné un fardeau pour l'Eglise.

    Quand le Saint-Esprit m'a réveillé, il y a des années de cela, j'ai commencé à comprendre Son appel à la sainteté, et je me suis mis sérieusement à marcher dans la vérité. Sa parole est devenue vivante pour moi, et j'ai alors vu des choses que je n'avais jamais vues auparavant. J'ai voulu en faire part à tout le monde. J'ai appelé des pasteurs au téléphone, et je leur ai raconté ce que Dieu me disait. Avec ceux qui venaient me voir dans mon bureau, je pleurais, je sortais ma Bible et je leur montrais les vérités glorieuses qui parlaient d'un cœur pur et de l'abandon complet. Je croyais qu'ils le comprendraient, eux aussi. Je croyais qu'ils aimeraient la Parole et prieraient avec moi afin de recevoir une nouvelle effusion de l’Esprit de Dieu. Au lieu de cela, la plupart d’entre eux se sont contentés de me faire un clin d’œil. Ils ont dit des choses du genre : "Etes-vous sûr de ne pas exagérer un peu ?" ou bien alors "C'est un peu trop fort pour moi". Plus je recherchais Dieu, moins je les voyais. C'était comme si on me jetait de l'eau froide à la figure. Ils ne voulaient pas en entendre parler.

    Si cela vous arrive depuis que Dieu vous a réveillé, sachez que vous n'êtes pas le seul dans ce cas. Je veux vous montrer et vous avertir avec la Parole de Dieu à quoi vous attendre si vous avez l'intention d'aller jusqu'au bout avec Dieu. Vous pouvez vous attendre à trois réactions :

    1. Vous serez rejeté;
    2.  
    3. Vous serez lapidé.
    4. ous serez chassé au loin;

    Jésus a averti ses disciples : "Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que Je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela, le monde a de la haine pour vous" (Jean 15/19).

    Montrez-moi un croyant qui aime la vérité et qui y obéit. C'est quelqu'un que l'église tiède s'apprête à rejeter et à persécuter. Si vous renoncez à ce monde, les gens vous abandonneront. Jésus a eu beaucoup de disciples, jusqu'à ce que les gens comprennent que ce qu'Il prêchait était difficile et exigeait beaucoup d'eux. Tous ceux qui aimaient les miracles ont entendu ce qu'Il réclamait. Ils l'ont alors abandonné en disant: "C'est trop difficile, qui peut l'accepter ?". Jésus s'est ensuite tourné vers les douze et leur a demandé : "Allez-vous partir vous aussi ?" ou bien "Est-ce que Ma parole est trop difficile pour vous ?" Pierre a répondu : "Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle" (Jean 6/68). Pierre et les douze ne voulaient pas partir, parce qu'ils aimaient la parole que les gens trouvaient trop difficile, trop exigeante. Elle produisait en eux des valeurs éternelles. Ils voulaient rester fidèles à la vérité, quel que soit le prix à payer.

    Voilà la question que chaque chrétien doit affronter dans ces derniers jours : allez-vous vous détourner de la vérité qui vous convainc, la vérité qui dénonce votre péché, qui ôte, corrige et détruit vos idoles? La vérité qui vous appelle à détourner les yeux des choses de ce monde, de vous mêmes et du matérialisme ? Ou bien allez-vous vous tourner vers la prédication douce, rassurante, qui vous chatouille agréablement les oreilles en prétendant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes?

    Allez-vous permettre au Saint-Esprit de vous sonder ? De vous révéler ce qu'Il veut ?

    La vérité libère. Elle vous rend libre des sermons morts, des pasteurs mortels, des traditions mortes, des doctrines de démons. Libre des assemblées qui se détournent de la vérité parce que cela fait soi-disant preuve d'un manque d'amour. Ceux qui aiment la vérité et veulent y obéir veulent également s'approcher de la lumière, afin que chaque action secrète soit révélée.

    Jésus a dit : "Car quiconque fait le mal a de la haine pour la lumière et ne vient pas à la lumière de peur que ses œuvres ne soient réprouvées; mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin qu'il soit manifeste que ses œuvres sont faites en Dieu" (Jean 3/20). La vérité révèle toujours ses secrets.

    Quand Jésus a commencé à dévoiler leurs péchés secrets, les juifs pieux ont cherché à le tuer. Jésus a dit : "Je sais que vous êtes la descendance d'Abraham; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne trouve pas de place en vous (...) Mais maintenant, vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que J’ai entendue de Dieu" (Jean 8/37, 40). "Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. Vous n'écoutez pas, parce que vous n'êtes pas de Dieu" (Jean 8/47).

    De nos jours, il y a des foules de chrétiens qui n'aiment pas la vérité. Dieu dit que cela est dû au fait qu'ils commettent en secret le péché. Ils "prennent plaisir à l'injustice".Ces gens qui sont amateurs d'injustice, de plaisir et de compromis, vont être terriblement déçus Comme les juifs de l'époque de Jésus, ils sont absolument convaincus qu'ils voient. Ils croient être les enfants de Dieu et rejettent vigoureusement toute parole qui révèle leurs convoitises et leurs péchés secrets. Une chose autre que la vérité occupe et gouverne leur cœur. Ils n'embrassent pas la vérité comme une perle précieuse. Au lieu de cela ils abritent et protègent un plaisir caché, un péché secret.

    Comprenez-le bien. Ceux qui vous rejettent et vous abandonnent à cause de la vérité ont une raison très sérieuse de le faire. Ils vous considèrent comme une menace pour ce qui leur est cher. Votre vie "mise à part" est un reproche pour leur tiédeur et leur compromis.

    Jésus a donné cet avertissement : "Ils vous excluront des synagogues; et même, l'heure vient où quiconque vous fera mourir pensera offrir un culte à Dieu" (Jean 16/2). Jésus disait en effet : "Je vous ai parlé ainsi pour que vous ne soyez pas scandalisés ? ne soyez pas surpris quand l'église tiède vous chassera, parce qu'ils ne connaissent ni moi, ni mon Père ?"

    Si vous avez l'intention d'aller jusqu'au bout avec Christ, vous devez être prêts à supporter maints reproches. "Car c'est pour Toi que je supporte le déshonneur, que la confusion couvre mon visage; je suis devenu un inconnu pour mes frères, un étranger pour les fils de ma mère. Car le zèle de Ta maison me dévore, et les propos déshonorants de ceux qui Te déshonorent tombent sur moi" (Psaume 69/8). Ce texte nous parle surtout des souffrances de Christ, mais nous devons vivre dans ce monde comme il y a vécu Lui-même. S'ils L'ont persécuté et attaqué, ils agiront de même avec tous ceux qui sont morts à leur propre nature. Qui a jeté l'opprobre sur Christ ? Qui a répandu la honte sur Lui et sali Son nom ? Ceux qui fréquentent l'église mais qui cherchent surtout à plaire aux hommes.

    Chasser des chrétiens consacrés est la plus grande faveur qu'une église centrée sur l'homme puisse leur faire. J'ai l’impression d'entendre des chrétiens dire "Mon église est morte. Je n'aime pas ce qui s'y passe, mais Dieu m'a placé ici. Je vais rester et essayer de changer la situation". Cela peut être dangereux, et ce n'est pas biblique. Nous devons nous éloigner de tout ce qui a un rapport avec Babylone. Il se peut que les traditions vous retiennent. Il se peut que vous ne soyez pas aussi prêts que vous le croyez à aller jusqu’au bout avec Dieu. Ou alors vos anciens amis vous retiennent.

    Dans chaque ville où il se trouvait, Paul allait à la synagogue "selon sa coutume". Il prêchait aux membres aveugles de la synagogue qui n'avaient pas changé depuis l'époque d'Esaïe : "... Car je vais faire en vos jours une œuvre, une œuvre que vous ne croiriez pas si on vous la racontait" (Actes 13/41). Paul a essayé de son mieux de les convaincre, espérant qu'ils l'écouteraient, mais il a fini par entendre la prophétie d'Esaïe résonner en lui : "une œuvre que vous ne croiriez pas si on vous la racontait". Ecoutez bien cet avertissement. Faites comme Paul et allez vous-en. Il "secoua contre eux la poussière de ses pieds".Paul a dit à ces juifs religieux : "... C'est à vous d'abord que la parole de Dieu devait être annoncée; mais, puisque vous la repoussez, et que vous ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens" (Actes 13/46).

    Si vous êtes membre d'une assemblée qui a entendu la vérité et s'en est détournée, quittez-la. Partez rapidement, car sinon, ce sont vos enfants qui risquent de devenir rétrogrades. Ne dites pas "mes enfants y ont des amis". Ils peuvent aussi grandir sans conviction de péché, à cause du manque de puissance de cette église, ou parce que Dieu en est absent. Vous n'allez pas changer quoi que ce soit en restant, mais il se peut au contraire que ce soit l'atmosphère qui vous change. Comment la lumière peut-elle fraterniser avec l'obscurité ? "C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur, et Moi Je vous accueillerai". (2 Corinthiens. 6:17)

     

     

     


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  •                                                          Par David Wilkerson

       

    David WilkersonJe croyais autrefois savoir ce qu'était un cœur brisé, et je pensais en avoir fait souvent l'expérience. Jusqu'à ce que le Saint-Esprit m'ouvre les yeux et m'éclaire sur sa signification profonde. Comme David l'a dit: "L'Eternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement" (Psaumes 34.19). De même, il a dit: "Les sacrifices (agréables) à Dieu, c'est un esprit brisé: un cœur brisé et contrit; Ô Dieu, Tu ne le dédaignes pas" (Psaumes 51.19).

       
     


    Ce sentiment ne peut être comparé au chagrin, ni aux pleurs, ni à l'abattement ni même à l'humilité. Il en est, en effet, beaucoup qui versent des pleurs sans pour autant avoir le cœur brisé, beaucoup qui mentent à la face de Dieu et gémissent mais qui ne sont nullement brisés en esprit et en vérité. Lorsqu'un cœur est réellement brisé, il reçoit la plus grande puissance que Dieu puisse confier à l'humanité: une puissance plus grande que celle de ressusciter des morts ou de guérir les malades. Lorsque nous sommes vraiment brisés devant Dieu, il nous est donnée une puissance capable de restaurer des ruines, une puissance qui rend gloire et honneur à notre Seigneur.

    Ce sentiment est associé à l'idée de murs, de murs délabrés et chancelants, comme David l'a dit en associant les murs en ruines de Jérusalem et la douleur ressentie par le peuple de Dieu: "Les sacrifices (agréables) à Dieu, c'est un esprit brisé... Répands par Ta faveur tes bienfaits sur Sion, bâtis les murs de Jérusalem! Alors tu prendras plaisir aux sacrifices de justice" (Psaumes 51.19-21).

    Néhémie était un homme dont le cœur avait véritablement été brisé, et il existe une corrélation entre cet homme de Dieu et les ruines de Jérusalem. Durant son exil à Babylone, Néhémie servait comme échanson du roi. Et c'est dans le palais de Suse qu'il apprit la destruction des murailles de Jérusalem et celle de ses portes par le feu.

    Puis, je me levai pendant la nuit avec quelques hommes, sans avoir indiqué à personne ce que mon Dieu m'avait mis au cœur de faire pour Jérusalem. Il n'y avait avec moi d'autre bête de somme que l'animal que je montais. (...) Je montai de nuit par le ravin et j'inspectai la muraille. Puis je rentrai par la porte de la Vallée et je fus ainsi de retour (Néhémie 2.12-15).

    En pleine nuit, Néhémie "a inspecté la muraille". Dans cette expression, les Hébreux utilisent le mot shabar que l'on retrouve dans le Psaume 51, pour désigner le "cœur brisé". Certains peuvent penser que Néhémie ne fut submergé par la douleur que plus tard, lorsqu'il put dire: "J'entendis ces choses, je m'assis, je pleurai et, pendant plusieurs jours je pris le deuil. Je jeûnai, je priai devant le Dieu des cieux" (Néhémie 1.4). Pourtant, ses pleurs et ses aveux ne constituaient que le début de ce déchirement. Néhémie aurait pu rester à la cour du roi, se lamenter, jeûner et prier. Son cœur n'aurait pas été alors réellement brisé. Il ne le fut que lorsqu'il parvint à Jérusalem, vit les ruines et décida d'agir.

    Si l'on considère la traduction hébraïque dans toute sa portée, on peut en conclure qu'il y eut dans le cœur de Néhémie deux déchirures: l'une était provoquée par la vision désastreuse des ruines (il partageait la douleur de Dieu, comme nous l'avons vu précédemment), et l'autre était suscitée par l'espoir de la reconstruction (il était gonflé d'espoir).

    Le cœur véritablement brisé, c'est celui qui, en premier lieu, voit la perte de l'Eglise et l'effondrement des familles, et qui partage l'immense douleur du Seigneur. Il souffre lorsqu'on traîne le nom du Seigneur dans la boue. Ce cœur reconnaît sa propre iniquité et tout comme David, il s'écrie: "Seigneur, j'ai fait une brèche dans le mur! Je n'ai pas tenu compte de Tes saints avertissements, et je sens comme écrasé sous le poids de mes péchés. Cela ne peut plus durer." Mais cette souffrance revêt un autre aspect: celui de l'espoir. Dieu lui a parlé. "Je panserai les plaies et je rebâtirai. Débarrassez-vous des décombres et mettez-vous au travail." "

    Il y a quelques années, alors que je traversai Times Square, je me mis à pleurer à cause de tous les péchés qu'il m'avait été donné de voir. Je retournai alors chez moi au Texas, et passai plus d'un an dans cet état de souffrance devant le Seigneur. Puis un jour, Dieu me dit: "Va et fais quelque chose pour ces ruines!" J'avais constaté la destruction, et elle m'avait déchiré le cœur. Mais mon cœur ne fut complètement brisé que lorsque je me sentis poussé par l'espoir de rebâtir le mur, en l'occurrence d'aller à New York pour aider à "bâtir" une église.

    Avez-vous déjà "inspecté des ruines", au cours de votre vie? Comme David, avez-vous péché et jeté l'opprobre sur le nom du Seigneur? Y a-t-il une brèche dans votre mur, quelque chose qui ait besoin d'être réparé? Il est bon de tomber sur cette "pierre" et d'être réduit en petits morceaux (cf.: Matthieu 21.44). Car lorsque nous verrons Christ dans toute Sa gloire, nous serons anéantis, rien que de Le voir.

    Même ce qu'il y a de meilleur en nous, talent, efficacité, capacité, tout cela s'écroulera quand nous Le verrons et que nous tomberons à Ses pieds, impuissants et vidés de nous-mêmes. Comme Daniel qui eut cette grande vision au bord de la rivière, nous dirons: "Les forces me manquèrent, mon visage pâlit et fut décomposé, et je n'eus plus aucune force" (Daniel 10.8).

    A travers ce sentiment de souffrance, toutes les capacités et les forces humaines sont ébranlées. C'est la reconnaissance de l'existence du péché et du discrédit qu'il jette sur Christ. Cependant, c'est aussi reconnaître et tenir compte de l'étape suivante: "Tiens-toi debout... car je suis maintenant envoyé vers toi" (Daniel 10.11). C'est aussi la complète assurance que toute chose va changer, que la guérison et la reconstruction vont avoir lieu: nos ruines seront transformées pour la gloire de Dieu.

    La foi véritable nous fait dire: "Dieu travaille en moi. Satan n'a aucune prise. Je ne peux pas continuer à détruire ni à être détruit. J'ai souffert à cause de mes péchés, mais je me suis repenti et voici maintenant venu le temps de se révéler pour rebâtir." Tant que nous ne possèderons pas ce désir, ce zèle et cette détermination, nous en resterons au stade des larmes.

    Il se peut que notre vie ressemble à un tas de gravats. Mais si nos cœurs restent ouverts et se laissent chercher par Dieu, si nous acceptons le fait que Sa toute-puissance est à l'oeuvre, et que nos cœurs sont brisés de douleur jusqu'à ressentir l'espoir, nous avons alors entre nos mains le plus merveilleux des outils pour travailler au royaume de Dieu: un cœur intègre. Nous serons en communion avec Lui et possèderons son assurance. Nous pourrons réparer les brèches ouvertes dans le corps de Christ.

    Référence: Hungry For More Of Jesus (Une Plus Grande Faim de Jésus), David Wilkerson








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    Essayez d’imaginer la scène, alors que Jean débarque à Pathmos. Il descend de la passerelle d’embarquement du bateau, sur une île désertique. Il n’y a pas d’arbres, que du sable. Devant lui se tient un petit groupe de prisonniers en haillons, endurcis, proférant des jurons. Tous ont des regards sinistres. Ils savent qu’ils mourront ici.

    Derrière Jean, des marins déchargent quelques caisses de provisions, le minimum vital, probablement du riz, de la farine, et les entassent sur la plage. Puis ils remontent à bord et tirent la passerelle. Ensuite, lentement, le bateau s’éloigne.

    Jean observe le bateau alors qu’il disparaît à l’horizon. Il ne sait pas s’il le reverra un jour. On l’a laissé en plan, exilé, abandonné, afin qu’il finisse ses jours dans l’isolement. Il écrira plus tard : « J’étais dans l’île appelée Pathmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus » (voir Apocalypse 1.9).

    Pourquoi Jean, un modeste disciple de Jésus, avait-il reçu une telle condamnation ? Pourquoi Rome, la puissance qui gouvernait le monde, voulait absolument l’isoler de la civilisation ? On aurait pu aisément l’emprisonner sur le continent. Pourquoi l’empereur voulait-il le réduire au silence ? D’une façon certaine, Rome considérait cet homme comme une menace. Jean était visiblement renommé, aussi bien parmi les juifs que les gentils. Quelle influence puissante, quel ministère effectif il avait dû exercer.

    Maintenant, alors que Jean regardait disparaître le bateau de la prison, ses propres paroles ont dû lui revenir. C’est lui qui avait rapporté les paroles de Jésus disant : « l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. Et il agiront ainsi… Je vous ait dit ces choses, afin que, lorsque l’heure sera venue, vous vous souveniez que je vous les ait dites » (Jean 16.2-4).

    Combien de nuits froides et humides, Jean a-t-il enduré en tremblant à Pathmos ? Combien de fois a-t-il été trempé jusqu’aux os par les vicieuses tempêtes de la méditerranée ? A-t-il jamais eu un abri ou des vêtements de rechange ? Contre combien de rhumes et de maladies dut-il se battre ? À quelle diète fut-t-il soumis ? Peut-être quelques sacs de riz ? Devait-t-il le rationner, sachant qu’il fallait qu’il tienne jusqu’au retour du bateau de la prison ? Fut-il obligé de capturer des serpents ou des lézards pour enrichir sa pauvre nourriture ?

    Au vue des standards de n’importe qui, Jean subissait un échec. Beaucoup de chrétiens de nos jours le considéreraient en disant : « Quel gâchis, pourquoi Dieu permettrait-il à l’un des hommes les plus consacré de tous les temps d’être isolé de la sorte ? Pourquoi permettrait-il qu’un disciple dévoué, soit exposé aux éléments et pratiquement affamé ? Je ne comprends pas que Jean n’ait pas demandé à Dieu la délivrance. Après tout, n’a-il pas écrit que Jésus a dit « Ce que vous demanderez au Père il vous le donnera en mon nom… Demandez et vous recevrez » (Jean 16.23-24) Où était la foi de Jean ?
    Imaginez maintenant la réaction des conducteurs d’église aujourd’hui. Malheureusement, ils mesureraient Jean aux standards de succès qui ont cours : il n’avait pas d’assemblée, pas de bâtiment pour l’église, pas d’argent pour louer ou acheter un local. Il n’avait pas de véhicule pour se déplacer, pas de maison, aucun costume décent pour la prédication. Il n’avait pas de programme pour son ministère, pas de ministères vers la communauté, pas de stratégie pour gagner des nations. Les leaders d’aujourd’hui l’enterreraient rapidement en disant : « Cet homme n’a rien, il est fini. Au fait, pourquoi a-t-il été appelé au ministère ? »

    Combien ils seraient tous dans l’erreur. Au cours de ce tout premier sabbat à Pathmos, Jean fondit une église. Il l’appela l’église de « Moi Jean ». Il écrivit : « Moi Jean, votre frère, qui ai part avec vous à la tribulation, au royaume et à la persévérance en Jésus…Je fus saisis par l’Esprit au jour du Seigneur » (Apocalypse 1.9-10). Jean disait en d’autres termes, « oui, je suis coupé de la civilisation. Mais j’ai une église. Je suis un ministre du Seigneur ici. Il n’y a ni frère ni sœur pour se joindre à moi. Mais je suis dans l’esprit ».Je vous assure que la louange de Jean, offerte de cette île perdue, était aussi glorieuse pour Dieu, qu’un millier de voix saintes adorant en mille langages différents.

    Quelque chose d’incroyable arriva à Jean après ces quelques premiers jours à Pathmos. Il prit une décision qui aurait un impact sur l’ensemble de l’église pour l’éternité. En bref, Jean mourut à tous ses plans personnels et pensées concernant son ministère.
    Pour autant que Jean le sache, son exil à Pathmos était sa destinée finale. Il s’est probablement dit, « Je suis certainement coincé ici pour la vie. Mais je ne perdrai pas le feu de Dieu. Même si je dois être seul ici, je vais adorer le Seigneur. Je n’ai peut-être ni assemblée, ni communion fraternelle avec des frères ou des sœurs, mais je marcherai dans l’Esprit. Et je me consacrerai entièrement à rechercher la face de Dieu. J’ai maintenant du temps pour parvenir à le connaître comme jamais auparavant ».
    Dans son isolation, Jean s’adonna complètement à la recherche du Seigneur. Il marchait par l’Esprit. Il s’offrit comme un sacrifice vivant. Bien aimés, c’est le cœur de mon message. Jean exerçait à présent un ministère à plein- temps. Je ne dis pas cela dans les termes et de la manière dont on envisage normalement un tel ministère. Il était à plein-temps dans le sens où Jean avait Dieu tout à lui.
    Voyez-vous, à Pathmos, il n’y avait pas de nécessité à collecter des fonds, pour les slogans ou les battages publicitaires. Nul besoin d’entrer en compétition avec les autres pasteurs ou d’édifier une église plus grande. D’ailleurs il n’y avait pas d’entourage pour faire les louanges de Jean, le congratuler, ou faire son éloge. Sa vie était réduite à un simple objectif, un simple ministère : Jésus Christ seul. C’est tout ce que Jean possédait. Et il dit, en essence : « Voici tout ce qui me sera nécessaire : la prière, l’adoration et la communion avec le Seigneur ».
    Qu’est-ce que le ministère à plein-temps ?
    Le ministère à plein-temps ne signifie pas simplement être le pasteur d’une église. Ni non plus, voyager en temps qu’évangéliste ou tenir des réunions de réveil. Le ministère à plein-temps ne se détermine pas par un diplôme, le certificat d’une école biblique ou l’ordination par des hommes d’église. Vous pouvez prêcher des centaines de messages, atteindre des foules se comptant par milliers de personnes. Mais cela ne fera pas de vous un ministre à plein-temps aux yeux de Dieu.

    Des personnes viennent souvent à moi, réclamant la prière afin que le Seigneur les envoie dans le ministère à plein-temps. La plupart d’entre eux sont de simples croyants, avec travail et carrière. Certains croient réellement que Dieu les a appelé à un ministère à plein-temps. Mais pour les autres, c’est simplement leur travail qui les ennuie ou ne les comble pas .Et l’idée de recevoir un salaire décent pour faire l’œuvre de Dieu les attire.D’autres sont impliqués à mi-temps dans l’œuvre de Dieu, mais ont un désir pressant d’entrer dans le ministère à plein-temps. En fait, dans la plupart des pays, les serviteurs de Dieu doivent occuper des emplois séculaires car leurs assemblées ne peuvent les prendre en charge. Et ceux qui reçoivent un salaire sont sous-payés. Ils sont convaincus qu’ils auraient un ministère plus effectif s’ils étaient suffisamment payés pour le faire. Ainsi depuis des années il ont imploré Dieu : « Quand la porte s’ouvrira-t-elle pour moi ? » Je crois que Dieu désire que chaque croyant soit impliqué dans le ministère à plein-temps. L’écriture nous dit que nous sommes appelés comme prêtre (« sacrificateurs ») devant le Seigneur. Cependant, il nous faudra d’abord enlever de notre esprit que le ministère à plein-temps est une carrière ou un emploi rémunéré. Aux yeux du Seigneur le ministère à plein-temps est un ministère envers Lui-même.Autrement dit, vous pouvez être comme l’apôtre Jean, en plan sur une île, seul, et être impliqué à plein-temps dans le ministère. En fait, je considère Jean comme l’un des ministres de la bible ayant eu le plus de succès. Voici comment vous pourrez déterminer si vous êtes prêt pour le ministère à plein temps.
    Vous n’avez plus besoin que les hommes vous applaudissent. Vous n’avez pas besoin d’une mission, d’un plan, ou de faire partie de quelque grande œuvre. Vous n’avez besoin ni d’assemblée, ni de bâtiment d’église. Le seul ministère qui satisfasse vôtre âme, c’est votre prière et votre adoration envers le Seigneur. Vous préfèreriez être seul avec Jésus, le nourrissant de vos louanges, plutôt que d’être admiré en tant qu’un grand homme de Dieu. Vous savez que tout ministère envers les autres découle du ministère envers lui. Vous vous êtes donc voué à une unique chose : « Mon seul appel sur cette terre c’est mon ministère envers le Seigneur ». Alors vous serez prêt pour ce que Dieu entend par ministère à plein-temps.

    Beaucoup des prédicateurs,que l’on considère comme ministres à plein-temps aujourd’hui,ne sont pas ministres du tout au yeux de Dieu.

    Je connais des prédicateurs qui reçoivent un salaire mais qui n’ont pas de ministère envers le Seigneur. Ils n’ont pas de fardeau pour lui, ils ne le recherchent pas assidûment dans la prière, ce n’est pas de lui qu’il reçoivent leurs sermons. Au lieu de cela, ils empruntent leurs messages à d’autres prédicateurs. De tels ministres sont de simples laquais, recevant un chèque pour avoir fait un travail. Ils ne prient pas, ne reçoivent pas de paroles fraîches du ciel.
    Je connais aussi de simples croyants, qui ont plus de profondeur dans leur connaissance de Christ que l’homme qui est leur pasteur. Ces personnes ne reçoivent pas un sou pour leur ministère envers le Seigneur. Mais ils sont connus dans le ciel comme ministres à plein-temps. Ce sont des intercesseurs, ayant faim de vérité, servant Dieu d’un cœur entier. Et il s’adonnent à la prière, s’isolant avec Christ. Ce sont de vrais ministres, ayant spirituellement dépassé leur pasteur depuis longtemps. En fait, leur pasteur a peut-être fait naufrage et n’est pas un ministre de Dieu du tout.
    Retournons maintenant à Jean, à Pathmos. Aucun récit ne relate que Jean ait eu de contact avec qui que ce soit sur l’île. (Je crois que les quelques criminels qui s’y trouvaient n’éprouvaient aucun désir de se trouver en compagnie d’un saint homme tel que lui.) Jean n’avait personne avec qui entrer en communion. Il ne recevait pas de conseils pieux, personne pour l’écouter. Tout ce qu’il entendait était le martèlement des vagues, et les cris rauques des goélands.
    Quiconque deviendrait fou dans ce genre de situation. Ce ne fût pas le cas de Jean. Au lieu de cela, il apprit à dépendre de la voix du Saint-Esprit. Il s’accrocha à lui pour la consolation et la protection. Quand Jean rendit ce témoignage, « Je fus saisis par l’Esprit » (Apocalypse 1.10). Il disait en essence : « Je m’étais abandonné complètement au Saint-Esprit. Je croyais en lui et il m’enseignait. C’est lui qui m’a fait voir la corruption dans les églises d’Asie au sujet desquelles j’ai écrit dans l’apocalypse. Et il m’a montré tout ce qui doit arriver sur la terre ».

    Vraiment, dans son ministère à plein-temps, il fut donné à Jean une révélation de la gloire du Christ exalté : « Une porte était ouverte dans le ciel. La première voix… qui me parlait dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. Aussitôt, je fus saisi par l’Esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu’un était assis » (Apocalypse 4.1-2).
    Une porte dans le ciel a aussi été ouverte pour nous aujourd’hui. Comme Jean, nous avons été appelés à « monter ici ». L’écriture nous dit : « Approchons nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins » (Hébreux 4.16). Cet appel à entrer dans la salle du trône a été le plus souvent ignoré des pasteurs et des croyants. Peu nombreux sont les croyants qui connaissent réellement la voix de Dieu. Et peu sont les serviteurs qui parlent selon ses oracles.

    Je crois que ce qui manque le plus à l’église aujourd’hui, ce sont des hommes et des femmes prêts à s’imposer une « expérience de Pathmos ». Les Chrétiens aujourd’hui se donnent du temps pour regarder la télévision, acheter ou surfer sur le net, mais peu sont ceux qui montent au trône de Dieu. Pourtant le Seigneur fait cette promesse, « Si tu montes ici, je te révèlerai ma grâce et ma miséricorde. Je te montrerai des choses que tu n’as jamais vues auparavant, parce que tu me cherches. »

    Alors, où sont ces ministres à plein-temps qui se fermeront à toutes les voix de la chair et les programmes des hommes ? Qui se détourneront de toute ambition personnelle pour se laisser gouverner et conduire par le Saint-Esprit seul ? Qui, aux vues des standards humains, se laisseront doubler par les autres, car il auront réduit leur ministère à un simple objectif : vivre et marcher selon l’Esprit ?
    L’isolation de Jean lui a été imposée par les impies. Mais nous sommes agréables à Dieu, chaque fois que nous nous soumettons volontairement à un « exil » avec lui. Ceci ne veut pas dire que nous rejetons tout ministère extérieur. Et cela ne veut pas dire que nous abandonnons notre travail, notre famille ou notre témoignage. En fait, il est possible d’être une personne occupée, et d’avoir « une expérience de Pathmos ».Ce qui importe c’est de faire taire toutes les voix, les activités ou les choses qui nous empêchent d’entendre le Seigneur. Et que nous soyons occupés par ce seul objectif : Suis-je en train d’écouter l’homme ou le Saint-Esprit ?
    Une fois que Christ devient notre seul centre d’attention, nous sommes capable de recevoir le discernement et le conseil d’en haut.

    Laissez-moi vous dire ce que j’ai vu dans mon propre
    « temps à Pathmos » étant enfermé avec le Seigneur.

    Jésus nous dit que dans les derniers jours, « les hommes rendront l’âme de terreur » (voir Luc 21.26). Je crois que ce temps arrive bientôt. Je vois des multitudes en Amérique et à travers le monde, engourdir leur cœur et leur esprit face à la terreur imminente. Ils essayeront de se leurrer eux-même, afin de ne pas avoir à faire face à d’autres nouvelles terrifiantes.
    En ce moment même, principalement dans la ville de New-York et en Israël, quantité de gens souffrent d’insomnie. Les cliniques sont ouvertes à travers toute la ville ici, car des milliers de personnes sont tenues en éveil par un sentiment d’effroi. Et selon les écritures, le pire reste à venir. Chaque fois que les prophètes de l’Ancien Testament reçurent un aperçu de notre époque, il frémirent.
    Je pense que l’effondrement économique à déjà commencé. Ces deux dernières années, plus de sept billions de dollars us ont été perdus à la bourse. Il y a peut-être une tendance à la hausse pour un temps, mais cela ne durera pas. La course à la consommation arrivera à son terme. Et les dettes contractées avec les cartes de crédit conduiront des multitudes à la banqueroute. Elles pleureront et gémiront de tout côtés à cause des dépenses passées.
    Les spéculations du marché immobilier vont aussi s’envoler. Le marché sera plein de vendeurs mais pas d’acheteurs. Aujourd’hui même, des demeures de grand prix sont à vendre par des propriétaires pratiquement à la banqueroute à cause de l’effondrement des marchés. Un constructeur du new-jersey me citait des maisons fraîchement construites, approchant le million de dollars, dépourvues de meubles à l’intérieur, car les propriétaires avaient été si durement touchés financièrement.
    Le plus effrayant de tout, c’est que je vois la guerre sur le point d’éclater. Le monde est prêt à tomber dans la crainte d’une guerre nucléaire. Ceci fera trembler les dirigeants du monde entier.
    Je ne cherche à effrayer personne. Mais le corps de Christ doit entendre la vérité concernant ces temps. Un esprit diabolique est sur le point d’être lâché sur la terre. Et alors que les événement effrayants augmentent, les croyants s’engourdiront l’esprit à cause de la peur. Certains s’étourdiront même, comme les païens, avec l’alcool et les drogues. D’autres s’abandonneront à toutes sortes de sensualités. Satan les a déjà pourvu d’un important menu de saletés à travers Internet et la télévision .Tout ceci conduira à un endurcissement parmi les hommes de Dieu.
    Dans Apocalypse16.9, Jean décrit une torride et horrible chaleur venant sur la terre: « Les hommes furent brûlés par une grande chaleur, et il blasphémèrent le nom du (de) Dieu. (...) et il ne se repentirent pas pour lui donner gloire ». Ces personnes dans la souffrance seront tellement engourdies qu’elles refuseront la délivrance. Au lieu de cela, elles préfèreront l’enfer.

    Parmi ces blasphémateurs, il y aura des Chrétiens. Dans les jours à venir les croyants passifs et tièdes vont faire l’expérience d’un flétrissement de leur conscience. Il ne s’agira pas d’un durcissement envers Dieu ; ils s’attacheront à une forme de sainteté et croiront être en sûreté. Mais le temps viendra où il n’auront plus de sensations du tout. En retour, ils n’auront plus de crainte, d’intérêt vis à vis de l’éternité. Cela ne les interpellera plus. Ils cesseront de grandir en Christ. Et ils deviendront des cibles faciles pour satan.

    Paul décrit ce qui arrive à ceux qui refusent de grandir en Christ : « Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrés au dérèglement, pour commettre toute sortes d’impureté jointe à la cupidité » (Éphésiens 4.18-19). Le sens littéral ici est : « Ils sont devenus apathiques, sans émotions sans convictions leurs sens sont émoussés ». En bref, ils en sont venu à ne plus attacher beaucoup d’importance aux choses de Dieu. Et ils ignorent tout ses appels à s’éveiller et à le rechercher.

    Ces mêmes croyants ont été mis en garde de : « (croître)à tous égards en celui qui est le chef, Christ » (Éphésiens 4.15). Paul désirait qu’ils aient les ressources intérieures nécessaires pour tenir ferme contre les ultimes attaques de Satan contre l’église. Mais ils n’avaient pas le courant de la vie en eux. Et ils choisirent de s’étourdir l’esprit de lascivité. Préférant marcher dans l’ignorance, ils ont aveuglé leur cœur jusqu à cette dangereuse condition.
    Et dans leur aveuglement, ils ne purent supporter aucune de ces nouvelles épouvantables. Ils ne purent faire face à la terreur qui s’abattit sur le monde. Ainsi, plutôt que de courir à Jésus, ils s’abandonnèrent à toutes sortes de plaisirs sensuels, de convoitises et de méchanceté. Simplement dit, ils n’en avaient jamais assez.

    Comme Paul, j’exhorte chaque jeune croyant : si vous êtes devenu tiède et apathique envers Jésus, réveillez vous. Ne laissez pas le feu du Saint-Esprit partir de votre vie. Entendez l’appel de la trompette de l’Esprit, et recherchez le Seigneur. Devenez un ministre à plein-temps envers lui, le cherchant de tout votre cœur. Alors vous aurez la puissance du Christ pour affronter les jours qui viennent.
    Paul a été très clair : vous devez, soit grandir en Christ, lui donnant tout, ou finir comme ceux que Paul décrit. Si vous persévérez dans l’ignorance, vous atteindrez un stade au delà de toutes sensations. Vous n’aurez plus aucun intérêt pour les choses de Dieu. Et vous deviendrez l’un des pires pêcheurs sur cette terre, commettant des choses mauvaises que vous n’auriez pas pensé possibles.

    Je voie déjà les signes de ce processus d’engourdissement parmi les Chrétiens. Il en est qui perdent la tête et font des dépenses folles avec leur carte de crédit. D’autres achètent des maisons qu’ils ne peuvent s’offrir. Beaucoup s’enfoncent de plus en plus dans les dettes. Leur raisonnement est celui du monde « si tout doit s’effondrer, alors nous nous effondrerons ensemble. Il me faut en profiter pendant que je le peux. »
    Non jamais ! Ils ne reconnaissent pas les temps, en ce moment précis, un tiers de l’Amérique est touchée par la sécheresse. Dans plusieurs états, les feux ont dévoré d’énormes parcelles de terre. Des inondations ont frappé de vastes étendues, y compris d’importantes villes du texas. Nous assistons à des changements sans précédent des conditions météorologiques. Malgré cela de nombreux Chrétiens ne comprennent pas encore le message.
    Que Dieu vienne en aide à chaque prédicateur de prospérité, chaque berger compromis, qui corrompt son assemblée par un évangile creux, dépourvu de repentance. Que Dieu vienne en aide à de tels hommes, lorsque tout viendra à s’effondrer. Les gens vont prendre d’assaut leur pupitre, exigeant une explication : « Que se passe-t-il pasteur, vous nous aviez dit que tout allait bien. Vous nous avez conduis dans l’égarement ». Les églises plieront boutique, les croyants vont se disperser. Et Dieu tiendra ces serviteurs responsables, pour chacune de ces âmes désillusionnées, s’étant laissées gagné par la torpeur à cause de leur enseignement mensonger.


    Après le onze septembre de l’an dernier,les gens sont venus en foule dans les églises,mais en l’espace de six mois, ils étaient repartis.

    Avec le contre coup des attaques terroristes, les gens se sont tournés vers l’église. Mais ils n’y trouvèrent pas d’espérance. Ils n’ont pas entendu une parole du ciel, ou reçu un baume pour leurs âmes en souffrance. Beaucoup parmi les pasteurs qui leur prêchèrent étaient aussi ignorants de Dieu qu’ils l’étaient. La plupart étaient des hommes sans vie de prière, bergers mondains, qui n’étaient pas de véritables ministres de Dieu du tout.
    Ainsi les gens sont partis. Et ils ne reviendront pas quand une prochaine atroce terreur frappera. Ils réaliseront qu’ils ont été abusés la première fois. Ainsi donc la prochaine fois, quand leur esprit sera plongé dans l’ahurissement par de terrifiants désastres, ils ne rechercheront pas d’espérance. Au lieu de cela, ils se rendront insensibles. Ils se tourneront vers une sensualité débridée pour engourdir leurs esprits.
    En fait, les peureux, les inquiets, et les désespérés feront un pacte avec la mort elle-même. Nous trouvons ce pacte dans Ésaïe 28, alors que le prophète décrit un éphraïm tremblant sous le jugement : « Éphraïm, à la fleur fanée qui fait l’éclat de sa beauté… comme un orage de grêle, un ouragan destructeur…(Dieu)la fait tomber à terre avec violence… Sacrificateurs et prophètes chancellent dans les boissons fortes… Toutes les tables sont pleines de vomissement et d’ordures. Il n’y a plus de place(propre)… Vous dites : nous avons fait une alliance avec la mort, nous avons fait un pacte avec le séjour des morts » (Ésaïe 28.1-15).
    Voici l’engourdissement dont je parle. En d’autres mots ces gens disaient : « Nous nous sommes donnés à l’enfer. Nous nous y voyons déjà. »Pourquoi diront-ils une chose pareille ? Ils se sont enfermés dans une torpeur vis à vis de quelque nouvelle effrayante de jugement que ce soit. Esaïe avait mis en garde : « Et son bruit seul donnera l’épouvante » (28. 19, version Segond). « Ce sera la terreur que d’en comprendre le message. » (28.19, version La Bible du Semeur)
    Les évènements terrifiants que nous affronterons seront complètement au delà de notre compréhension. Que feront les gens alors ? Comme Ephraïm, ils engourdiront leurs esprits, acceptant l’enfer comme destination. Vous demanderez peut-être : « qu’en est-il des Chrétiens ? » Prenez note de qui Ésaïe fait la description dans ce passage : il parlait des croyant, ceux qui suivaient Yahvé le tout puissant. Pourquoi ces gens feraient-ils un pacte avec le séjour des morts ? Ils étaient rétrogrades, pollués par les saletés du monde. Et à cause de leur sensualité, ils étaient devenus spirituellement aveugles. Ainsi donc, quand le jugement est venu, ils étaient tellement gagnés par la torpeur qu’ils acceptèrent l’enfer comme étant leur destin.

    Qu’est-ce qui attend ceux qui sont pasteurs à plein-temps envers Dieu ?

    « Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’ai mis pour fondement en Sion une pierre, Une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement posée ; Celui qui la prendra pour appui n’aura point hâte de fuir. » (Ésaïe 28.16) Alors que le monde paniquera dans la terreur et l’insécurité, les adorateurs à plein-temps du Seigneur seront en repos. Le Seigneur sera leur forteresse dans la tempête, un rocher inébranlable. Et tous ceux qui y prendront refuge, y seront à l’abri du danger.
    En ce jour Christ en personne fera la preuve qu’il est tout pour son peuple : précieux rédempteur, protecteur, gardien, espérance au milieu de la tempête. Et, alors que le monde aura son pacte avec l’enfer, nous aurons un pacte avec Jésus. Alors que les jugements s’abattront autour de nous, nous serons en paix, parce que nous nous verrons déjà au ciel.

    « Celui qui la prendra pour appui n’aura point hâte de fuir. » (28.16) Le terme Hébreu signifie ici : « Il n’aura pas honte ou ne sera pas confus ». Rien ne pourra nous ébranler car nous saurons que notre Dieu agit. Nous saurons qu’il nous porte, de la même manière qu’il a porté Israël dans le désert.
    Laissez-moi finir par cette bonne nouvelle : un jour à Pathmos, Jean à vu le bateau revenir vers l’île. Lorsqu’il accosta, on dit à Jean que l’empereur romain était mort. Maintenant, on rendait à Jean sa liberté. Il prit place à bord et navigua loin de son lieu d’exil, et il s’installa à Éphèse. De là, ces écrits devinrent une lumière pleine d’onction pour le monde. Voyez-vous, ce fut après Pathmos que Jean écrivit ses trois épîtres à l‘église sur le sujet de l’amour. C’était ce que Dieu avait enseigné à son serviteur dévoué à travers ces moments difficiles : à aimer.

    Les Chrétiens souffriront-ils dans les jours qui sont à venir ? Oui certainement, nous souffrirons. Mais aussi certain que Satan ne put détruire Jean, Dieu ne permettra pas que l’ennemi détruise son reste saint. Il est en train d’appeler une église de ministres à plein-temps, qui se tiendront debout en Lui, à travers toutes les tempêtes.

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         UNE PENTECÖTE SANS CHRIST

    Par David Wilkerson

     

    Ce qui suit est un avertissement prophétique venant de la rue Azuza, il y a 75 ans. Il concerne le danger d’une Pentecôte sans Christ. Frank Bartlemen fut un témoin oculaire de l’effusion du Saint-Esprit en 1907 à la rue Azuza, de Los Angeles. On a pu l’appeler « le reporter du Réveil d’Azuza Street ». Voici près de 75 ans, pendant cette effusion, il écrivit un traité mettant en garde contre une Pentecôte sans Christ. Il donna cet avertissement :

    « Nous ne pouvons tenir une doctrine ou chercher une expérience, si ce n’est en Christ. Plusieurs désirent chercher la puissance pour faire des miracles, veulent attirer l’attention ou l’adoration des gens sur eux-mêmes. C’est ainsi qu’ils dérobent à Christ Sa gloire, et mettent l’homme charnel en évidence. Ce dont les vrais disciples ont le plus besoin, c’est du Jésus doux et humble de coeur. L’enthousiasme religieux monte facilement en graine. L’esprit humain veut prévaloir sur le spirituel, mais nous devons nous en tenir à notre texte : Christ. Toute oeuvre qui exalte le Saint-Esprit ou les charismes plus que Jésus aboutira finalement au fanatisme. Tout ce qui nous pousse à exalter et à aimer Jésus est bon et sain. Le contraire ruinera tout. Le Saint-Esprit est une grande lumière, mais qui est toujours dirigée sur Jésus, afin de Le révéler. Quand le Saint-Esprit contrôle la situation, Jésus est proclamé comme la tête, et le Saint-Esprit Son exécutif ».

     

    Ailleurs, le frère Bartlemen avertit encore :

    « La tentation semble nous conduire à des manifestations vaines ; elles n’exigent ni la croix ni la mort à soi-même. De là leur popularité. Nous ne pouvons pas mettre la puissance, les dons, le Saint-Esprit ou quoi que ce soit plus haut que JESUS. Toute mission qui exalte même le Saint-Esprit plus que le Seigneur Jésus-Christ finira dans les écueils de l’erreur ou du fanatisme.

    Il semble qu’il y a un grand danger de perdre de vue le fait que Jésus était « tout en tous ». L’oeuvre du Calvaire, l’expiation, doit rester au centre de notre considération. Le Saint-Esprit révélera Christ de manière plus complète. Nous risquons de manquer d’égard envers Jésus, de Le laisser « perdu dans le temple », quand nous exaltons le Saint-Esprit ou les dons spirituels. Jésus doit être au centre de tout ». Je ne prends pas à la légère l’avertissement du Frère Bartlemen. Le danger d’une Pentecôte sans Christ est très réel aujourd’hui. JE VOUS DIT QU’IL EST POSSIBLE DE RASSEMBLER DES GENS REMPLIS DE L’ESPRIT DANS UN ENDROIT, DE LES VOIR LOUER ET LEVER LES MAINS, ET CEPENDANT D’AVOIR CHRIST MARCHANT PARMI EUX COMME UN ETRANGER !

    Il est vrai qu’Il a dit : « Quand deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux ». (Math. 18.20) Mais Il ne peut pas être au milieu de nous comme un étranger ! ignoré, inconnu - même par ceux qui se réunissent en son nom ! Les juifs se rassemblaient, chaque sabbat, dans la synagogue pour parler de son nom et pour prophétiser sa venue. Ils louaient le nom du Père qui promettait d’envoyer le Messie. Ils prononçaient le nom du Messie avec crainte et révérence. Et pourtant, quand Il vint et marcha parmi eux, Il ne fut pas reconnu ! Pour eux, Il était un étranger !!

    Christ, un étranger au milieu d’une congrégation remplie de l’Esprit, Un étranger au milieu de ceux qui L’appellent par Son nom ; qui adorent le Père qui L’a envoyé ? Un étranger pour ceux qui chantent « Hosanna » en son honneur, qui L’appellent « Seigneur, Seigneur » ?

    Oui ! Absolument ! C’est non seulement possible ; mais c’est ce qui arrive parmi le peuple élu de Dieu aujourd’hui !

    Permettez-moi de vous montrer trois manières dont nous faisons de Christ un étranger parmi nous ! Puisse le Saint-Esprit enlever notre aveuglement spirituel, de façon que nous puissions Le voir à nouveau comme Il est en réalité : LE SEIGNEUR DE TOUS !

    1. Nous faisons de Christ un étranger quand nous donnons au Saint-Esprit la prééminence sur lui !

    Christ, et Christ seul, doit être le centre de la vie et de l’adoration ! « Il est la tête du corps, de l’Eglise ; Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. Car il a plu au Père de faire habiter en Lui toute plénitude... » (Col. 1.18,19). Qu’en toutes choses, Il ait la prééminence... . C’est-à-dire qu’Il soit distingué et nommé au-dessus de tous les autres. Qu’Il ait la première place en toutes choses. Même le Saint-Esprit ne doit pas être exalté plus que ce Nom !

    La chambre haute ne doit jamais porter ombrage à la Croix ! Nous ne devons pas penser au Christ simplement comme à celui qui donne le Saint-Esprit. En d’autres termes : « Merci, Jésus, d’avoir envoyé quelqu’un de meilleur que Toi ». Christ a envoyé le Saint-Esprit pour révéler sa propre plénitude parmi nous. Quand le Saint-Esprit devient le centre de notre attention, l’Eglise est décentrée. Le Saint-Esprit descendit sur Jésus lorsqu’Il sortit des eaux du baptême. Il dit de Lui : « Voici le Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection. » Le Saint-Esprit descendit sous forme corporelle comme une colombe, mais le centre d’attraction était l’Agneau de Dieu - qui ôte le péché du monde. NON PAS LA COLOMBE, MAIS L’AGNEAU !

    Christ parle à ses disciples d’une prochaine Pentecôte, quand l’Esprit serait répandu, dans un seul but : Ce serait une puissance donnée pour magnifier le nom de Christ ! « MAIS VOUS RECEVREZ UNE PUISSANCE, QUAND LE SAINT-ESPRIT VIENDRA SUR VOUS, ET VOUS SEREZ MES TEMOINS... JUSQU’AUX EXTREMITES DE LA TERRE ». (ACTES 1.8).

    Jésus a clairement expliqué que quand le Saint-Esprit viendrait, il n’attirerait pas l’attention sur lui-même mais mettrait l’accent sur les oeuvres de Christ. Il exaltera Christ. « Quand lui, l’Esprit de vérité, sera venu..., il ne parlera pas de lui-même... il Me glorifiera : car il prendra de ce qui est à Moi et vous l’annoncera. Tout ce que le Père a, est à Moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prendra de ce qui est à Moi et qu’il vous l’annoncera ». (Jean 16,13.15).

    Jésus dit : « Il vous montrera ma gloire, ma puissance, mon royaume. Il vous rappellera toutes mes paroles ». Le premier travail du Saint-Esprit n’est pas la communion fraternelle, quoiqu’il amène les croyants à être tous un en Christ. Il ne produit pas l’extase. Il ne veut pas seulement nous enseigner une langue inconnue. L’Esprit est venu pour exalter Christ ! Pour guider toute l’humanité dans la vérité que Christ est Seigneur ! Ce n’est pas assez de dire que l’Esprit nous a rendus proches les uns des autres. Il doit nous rendre plus proches de Christ ! La plénitude de l’Esprit est la plénitude de Christ. Si vous n’avez pas un amour consumant pour Christ, vous n’avez pas reçu un baptême du Saint-Esprit !

    Christ, le baptiseur, a envoyé le Saint-Esprit pour enflammer nos âmes envers les perdus, pour nous envoyer sur les routes et parmi les haies pour atteindre les pécheurs, pour secouer notre paresse et nous qualifier pour son oeuvre. Le Saint-Esprit - béni soit-il - sera contristé et finalement se retirera, lorsque les hommes voudront l’exalter lui, plus que le Fils de Dieu ! Il ne permettra jamais que sa puissance soit au service de ceux qui veulent seulement le don, et non Christ, le Donateur !

    Qu’est-ce qu’une vraie réunion charismatique ? Celle où les gens parlent tous en langues ? Où les gens sont guéris ? Où les saints sautent de joie ? Où les saints prophétisent ? C’est plus, bien sûr que cela ! C’est un temps où Christ est exalté, où sa sainteté transperce l’âme, où les hommes et les femmes tombent devant son trône de sainteté, brisés, humiliés, en criant : « Saint, saint, saint » !

    Le mouvement provoqué par le Saint-Esprit est un mouvement qui rend plus proche de Christ, plus profond en Christ, avec une plus grande soumission à sa Seigneurie !

    2. On fait de Christ un étranger quand on le loue, mais qu’on ne le prie pas.

    Nous louons un Christ que nous ne prions pas ! Nous sommes devenus un peuple qui adore, mais ne prie plus ! Pour beaucoup d’enfants de Dieu, la chambre de prière est une relique du passé. Pourquoi demander à Dieu ce qu’Il a déjà promis ? Il suffit de s’emparer de ses promesses et d’ordonner la délivrance ! Nous ne voulons pas tellement le Christ, mais seulement ce qu’Il peut faire pour nous. Nous désirons échapper à la peine et à la souffrance. Nous voulons que nos troubles s’évanouissent. Et nous sommes si occupés à échapper à la douleur que nous perdons le vrai sens de la croix. Nous refusons les croix et les désarrois. Surtout pas de Géthsémané pour nous ! Pas de nuits d’agonie ! Nous ne connaissons même plus ce Christ souffrant, saignant, mais ressuscité !

    Nous voulons son pouvoir de guérison. Nous voulons ses promesses de prospérité. Nous voulons sa protection. Nous désirons davantage de richesses terrestres. Nous voulons le bonheur qu’il donne. Mais en réalité, nous ne voulons pas de Lui seul. L’Eglise jadis confessait ses péchés. Aujourd’hui elle confesse ses droits ! Combien parmi nous Le serviraient, s’Il ne nous offrait que Lui-même ? Sans guérison, sans succès, sans prospérité, sans bénédictions temporelles, sans miracles, signes ou prodiges ? Qu’en serait-il si nous avions à accepter joyeusement l’enlèvement de nos biens ? Qu’en serait-il si au lieu de naviguer par temps clair et de vivre sans problèmes, nous faisions face au naufrage ? Crainte au-dedans et luttes au dehors. Qu’en serait-il de nous si - au lieu d’une existence sans souffrance, nous subissions de cruelles moqueries, la lapidation, l’effusion de sang, en étant sciés en deux ? Qu’en serait-il si -au lieu de nos belles maisons et de nos belles voitures, nous devions errer dans les déserts, vêtus de peaux de mouton, et nous cacher dans des antres et des cavernes ? Qu’en serait-il si - au lieu de prospérité, nous étions dénués de tout, affligés et tourmentés ? Et si le seul privilège qui nous était accordé était Christ ?

    Bien peu d’enfants de Dieu prient encore. Ils sont si occupés à travailler pour Jésus, qu’ils n’ont plus le temps de Lui parler ! Les serviteurs, en particulier, sont devenus si occupés des affaires du Royaume qu’ils ne leur reste que peu ou pas de temps libre pour prier ! Il y a du temps pour visiter, pour construire, pour voyager, du temps pour les vacances, du temps pour les comités, du temps pour se distraire, pour lire, conseiller, mais pas de temps pour prier !

    Les prédicateurs qui ne prient pas deviennent des promoteurs. Ils deviennent frustrés, tout en entreprenant beaucoup. Quand ils perdent contact avec Dieu, ils perdent aussi contact avec leurs gens et leurs besoins. Les prédicateurs qui ne prient pas, perdent la boussole. Ils cherchent leur propre voie. Ils remplacent l’onction par la transpiration. Les évangélistes qui ne prient pas, deviennent des stars, des conteurs d’histoires. Ils manquent d’humilité, et en viennent à manipuler les foules par des procédés émotionnels.

    Le cri de maint pasteur est : « O Dieu, où puis-je trouver un évangéliste qui ne parle pas d’argent ou ne cherche pas à lancer tel ou tel slogan ? Quelqu’un qui fasse descendre le ciel sur la terre et rende Christ réel ? O Dieu ! Donne-moi un homme de prière qui amène mon assemblée à genoux ! La honte de cette génération est que nous avons trop de serviteurs de Dieu avec des talents, mais peu ont touché Dieu dans la prière.

    Il y en a de moins en moins qui prient dans l’Assemblée. Le problème qui nous concerne est de ramener la prière dans nos maisons ! Le problème de Christ est d’amener ses élus à prier ! Prions-nous encore ? Oh oui ! Quand nous avons besoin de quelque chose. Nous avons la formule toute prête : « Au nom de Jésus ! ». Mais tout ce que nous lui demandons est de signer nos chèques-pétitions devant le Père !

    Je suis fatigué d’entendre les gens dire : Nous sommes si occupés ; je n’ai pas le temps de prier. Je voudrais bien, mais je n’ai pas le temps ! »... Non ! Ce n’est pas un manque de temps. C’est un manque de désir. Nous prenons du temps pour ce que nous voulons vraiment faire. Regardons nos jeunes soi-disant chrétiens : que de temps gaspillé à jouer à leurs jeux électroniques, à s’agiter, à chercher quoi faire. Mais il n’y a pas de temps pour prier. Pas de temps pour Jésus ! O Dieu ! Quand Tu voudras ! Comme Tu voudras ! Mets cette génération sur ses genoux ! Pas seulement la prière du Seigneur, mais qu’elle ait une communion journalière avec Christ.

    Notre Sauveur, qui pourtant porte le soin et le souci d’univers multiples, a cependant le temps de prier juste pour vous ! Il prend le temps d’intercéder pour vous devant le trône de Dieu, et vous, vous dîtes que vous n’avez pas le temps de Le prier ! Nous travaillons fiévreusement pour un Christ que nous ignorons. Nous irions n’importe où, nous ferions n’importe quoi en son nom, mais nous ne voulons pas prier. Nous chanterons dans une chorale, nous visiterons les malades ou les prisonniers, mais nous ne prierons pas. Nous donnerons des conseils aux paumés et aux nécessiteux. Nous resterons debout toute la nuit pour réconforter un ami, mais nous ne prierons pas ! Nous combattrons la corruption, nous ferons des croisades pour la moralité publique ! Nous nous dresserons contre les armes nucléaires ! Mais nous ne prierons pas !

    Pour la plupart d’entre nous, si nous ne prions pas, c’est que nous ne croyons pas que cela en vaille la peine. Or la prière est un champ de bataille où coule le sang ! C’est là que les victoires sont gagnées ! C’est là que l’on meure à soi même ! C’est là que le Dieu Saint met à découvert le péché le plus secret ! Pas étonnant que Satan essaie de contrer la prière ! Un homme qui prie fait trembler l’enfer. Cet homme ou cette femme à genoux se fait remarquer parce que Satan sait que la prière est la puissance qui ébranle son royaume. Satan ne craint pas les saints affamés de puissance, mais il tremble au bruit d’un saint qui prie !

    3. Nous faisons de Christ un étranger parmi nous quand nous désirons sa puissance davantage que sa pureté.

    Reader Harris, un anglais directeur de la Ligue Pentecôtiste de Prière, lança un jour un défi à une congrégation au sujet de la puissance et de la pureté : il dit : « Ceux qui veulent la puissance, à ma droite ! Ceux qui veulent la sainteté, à ma gauche ! ». La congrégation choisit la puissance à dix contre Un !

    Dans le livre des Actes, Pentecôte était synonyme de sainteté plus que de puissance. Au concile de Jérusalem, Pierre raconta ce que Dieu fit dans la maison de Corneille : « Dieu leur a donné le Saint-Esprit comme à nous... ayant purifié leurs coeurs par la foi ». (Actes 15.8, 9).

    Quel est l’homme ou la femme de Dieu qui a la puissance ? Est-ce celui ou celle qui peut guérir les malades et ressusciter les morts ? Est-ce celui ou celle qui peut le mieux parler en langues et prophétiser ? Est-ce celui qui attire le plus de monde et bâtit la plus grande église ? Non ! Celui qui a la puissance, est celui qui a la pureté. « Le juste a de l’assurance comme un lion ». (Proverbes 28.1).

    Le prophète Malachie prophétisa une purification surnaturelle pour la maison de Dieu. « Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous chercher... Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui restera debout quand Il paraîtra ? Car Il sera copmme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il s ’assiéra, fondra et purifiera l’argent. Il purifiera les fils de Lévi, Il les épurera comme on épure l’or et l’argent, pour qu’ils puissent présenter à l’Eternel des offrandes avec justice ». (Mal. 3.1,3). Cette prophétie est double. Elle parle de la première venue de Christ et aussi de sa seconde. Il reviendra subitement, comme un voleur dans la nuit. Mais tout d’abord, Il purifiera Son Eglise.

    Nous ne sommes pas prêts pour la venue de Christ ! Est-ce là une Eglise triomphante ? Convoitises, divorces, dépression, esprit mondain, recherche du matériel et du succès, tiédeur, adultères ! Riche et cherchant toujours à augmenter ses biens, inconsciente de son aveuglement spirituel et de sa pauvreté ; aimant le plaisir, recherchant les loisirs, consumée d’ardeur pour le sport, la politique et le pouvoir... Est-ce là l’Eglise que Jésus vient chercher ? Coiffée d’hypocrisie, remplie de crainte et d’anxiété, ne cherchant que la santé et le bonheur terrestre ?

    Ma Bible dit qu’Il revient pour une Eglise de vainqueurs ! Une Eglise sans tâche ni ride ! Un peuple qui s’affectionne aux choses d’en haut ! Un peuple aux mains propres et au coeur pur ! Un peuple qui attend Sa venue ! Un peuple qui ait l’état d’âme de la nouvelle Jérusalem ! La question n’est plus de savoir où ma foi peut me conduire ou quel miracle fera-t-Il Pour moi ? La question maintenant est de savoir : « Comment puis-je me tenir debout devant Lui ? Comment me comporterai-je le jour du jugement ? Qui restera debout quand Il paraîtra ? » (Mal. 3, 2). La question n’est plus : « Qu’est-ce que je ressens ? Comment obtenir le bonheur ? Comment avoir ce que mon coeur désire ? » La question est : « puis-je échapper au moment où je comparaîtrai devant le trône de jugement de Christ ? Comment y échapper, alors que j’ai vécu de façon si intéressée, si égoïste, en négligeant Son grand salut ? »

    L’issue principale aujourd’hui n’a rien à voir avec ce monde. L’issue finale est celle-ci : »ai-je neglige christ dans cette heure de minuit ? »

    La purification va commencer par la chaire du prédicateur ! « Il purifiera les fils de Lévi... » (Mal. 3, 3) Dieu va accomplir cela « en renversant la vapeur ». Dieu va rendre les choses si brûlantes, si ardentes, si intenses, que les hommes de Dieu seront jetés à genoux ! Voilà le feu du Saint-Esprit ! Ce sera le feu de la persécution. Ce sera le feu de la tribulation, le feu de difficultés incroyables, le feu du ridicule, de la calomnie, des problèmes financiers. Il va secouer tout ce qui peut être secoué ! Il va secouer, et récurer, et brûler, et purger et purifier ! Aucun homme ou femme de Dieu ne pourra échapper à la purge ! Dieu est déterminé à ôter de nous toutes les scories et les impuretés. La purification s’étendra de la chaire à l’auditoire ! Tenez-vous prêts, vous les saints ! Dieu est prêt à dévoiler tout péché, tout adultère, toute folie ! Le Saint-Esprit va vous convaincre de péché. Comment pourrez-vous jouer à vos petits jeux quand Dieu vous mettra dans Son creuset et mettra toute la flamme ? Vous feriez mieux de mettre un peu plus de flamme à votre baptême du Saint-Esprit dès maintenant !

    Malachie dit : « ...Car le jour vient, ardent, comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme la paille. Le jour qui vient les embrasera ». (Mal. 4,1).

    Dieu a aussi promis d’abattre les forteresses de l’ennemi ! Il va faire savoir une fois pour toutes au diable et au monde Qui est celui qui détient le pouvoir !

    Si Dieu est sur le point de faire tout ce que les prophètes ont prédit, QUEL GLORIEUX FUTUR NOUS ATTEND ! Un ministère purifié, expurgé ! Une église que Dieu appelle à la repentance et à la sainteté.

     


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