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     J'ai trouvé Dieu par un taboulet

     

    Témoignage de Lahcene (Homme – France)

    Je m'appelle Lahcene et je suis français d'origine algérienne issu d'une famille de 9 enfants. J’ai beaucoup voyagé de Marseille à Paris et un peu partout en France. Je suis arrivé à Strasbourg en 1996.
    J'ai rencontré une femme avec laquelle je suis resté presque 3 ans. Notre situation était difficile et, malgré un emploi, j'étais à la rue et mon amie vivait dans un foyer. Puis nous avons pris un appartement ensemble à son nom afin qu'elle puisse récupérer sa petite fille qui était placée à la D.A.S.S. Ma petite amie est tombée enceinte, mais elle n'a pas voulu garder cet enfant et elle a avorté. Ne supportant pas cet acte, j'ai fais une tentative de suicide et nous nous sommes séparés. J'ai ensuite travaillé par intermittence et ma seule compagne de route était devenue la bière puis des alcools de plus en plus forts tels que le whisky et le Ricard. Petit à petit, j'ai tout lâché ; je n'avais plus rien à gagner sur cette terre et j'en suis arrivé au statut de clochard. J'ai vécu comme cela pendant de longues années. Je vivais dans des squats dont 4 ans près d’une église évangélique de Strasbourg. Je prenais des drogues douces (haschich) et dures (cocaïne, héroïne extasy, etc…). J'ai volé, dealé, arnaqué et bien d'autres choses mauvaises. La politesse et le savoir-vivre, je ne savais pas d’avantage ce que c’était.

    PREMIER JOUR

    Jusqu’à ce jour du 9 juillet 2006 où je marchais près de l’église. Ce jour là, Hourria m'a interpellé. Elle m'avait déjà vu faire, je crois, les poubelles des restaurants du cœur. Elle m'a demandé de quelle origine j'étais et on a entamé la discussion. Elle m'a ensuite proposé de partager son déjeuner. Et aujourd'hui je peux dire que c'est à travers un plat de taboulé que j'ai rencontré DIEU. En ce temps là je ne croyais en rien sinon à moi même et au contenu de mes poches, mais surtout pas en DIEU. Quand Hourria m'a dit quelle voulait rendre grâce au Seigneur pour le repas, je me suis dis : « dans qu'elle galère tu viens de te mettre ». Mais le plus étonnant, c'est qu'à la fin de la prière, j'ai dis « AMEN » et il venait du cœur, ce mot ! Pourquoi ?!
    Ensuite Hourria m’a témoigné comment elle avait rencontré le Seigneur. On a discuté pendant un temps.
    Puis, j'ai commencé a en avoir assez de « toutes ces histoires ». J’avais mangé, je voulais partir. Alors je me suis levé et avant de partir, Hourria m’a proposé une Bible et si je voulais qu'elle prie pour moi. J’'ai dis oui et je suis parti. Elle m’a aussi invité à venir au culte du mardi soir. J'ai dis : « peut-être ».

    Je suis retourné au squat, la Bible dans mon sac. J'ai fais un tour en ville et je suis « rentré chez moi ». J’ai bu une bière, roulé un joint et allumé un feu. J'ai vidé mon sac qui était ma maison. Comme un escargot je portais ma maison sur mon dos et je suis tombé sur cette Bible (que j'ai toujours). Je l’ai ouverte et j’ai commencé à la lire à partir de Matthieu comme me l'avait conseillé Hourria. Le sommeil commençait à me gagner. Quand j'ai regardé l'heure, il était environ 23h00. J'ai réalisé que j'avais lu la Bible pendant près de 5 heures. Cela ne m'était jamais arrivé de lire aussi longtemps.

    DEUXIEME JOUR

    Le lendemain je suis allé me laver à la mosquée près du squat pour aller en ville. Sur le chemin, une petite voix me disait au fond de moi : « Lahcene, tu as oublié quelque chose, tu as oublié quelque chose ». Comme j'avais l'habitude de me fier à mon intuition, j'ai vérifié mon sac et mes poches mais tout était là. Je continuais mon chemin et toujours cette voix qui disait : « tu as oublié quelque chose ». J'ai finalement tourné les talons pour vérifier. Arrivé au squat, je me suis mis à chercher et je ne trouvais pas. En soulevant « mon oreiller » (un tas de vieux habits) j’ai vu cette Bible et je me suis dit au fond de moi : « non, Lahcene ce n'est pas cela ; ce n’est pas possible pour moi d'origine musulmane ! Ce n'est pas ce livre des chrétiens qui m’a fait tourner les talons ! » Mais j'ai quand même pris ce livre et l'ai mis dans mon sac. Et comme par « magie », plus de petite voix. Arrivé en ville, le train-train quotidien : drogue, alcool, etc... De retour au squat, toujours l'alcool, la drogue et mes pensées sur mon « avenir » peuplaient mon univers. Ce jour-là je n'ai pas lu longtemps la Bible.
    C’était le lundi 10 juillet.

    TROISIEME JOUR

    Le mardi soir à 19h30, j'étais devant l’église car je me suis rappelé de l'invitation de Hourria.
    Je suis rentré dans l'église et je me suis assis au fond de la salle. J'étais sale, mal rasé et encore imbibé d'alcool. Je voyais les gens arriver un par un. J'étais comme absent en me disant : « qu'est ce que je fais là ? ». Mais tout à coup je fus « réveillé » par le « alléluia » de Hourria qui me proposa de s'assoir près de moi.
    Grâce au rétroprojecteur, j'ai pu chanter. J'ai écouté la prédication et depuis ce jour je venais au culte quand j’étais disponible.

    MIRACLES DE DIEU

    Jusqu'au 29 septembre, je vivais encore dehors. Grâce à Dieu, j'ai pu d'abord refaire mes papiers d'identité.
    Puis une société d'intérim m'a proposé une mission d'une journée et ils ont prolongé la mission. Aujourd'hui il y aurait peut être une possibilité d'embauche.
    Le 22 octobre, le responsable d’une association m'a envoyé un message me disant qu'une chambre s'était libérée et que si cela m'intéressait, je pouvais l'avoir. Avec l'aide de frères et sœurs en Christ, je suis parti m'installer dans la chambre. J'étais passé de SDF à ADF (avec domicile fixe). Le Seigneur m'a aussi libéré de la drogue et de l'alcool. Le 29 novembre, je suis passé par les eaux du baptême comme la Parole nous le demande. Et aujourd'hui je marche avec notre Sauveur et Seigneur JESUS-CHRIST.

     

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     Le réveil en Argentine est-il un vrai réveil, ou une nouvelle séduction ?

    Articles de David et Linda Liben

    Les auteurs, à partir d'une interview d'Edgardo Silvoso, l'un des principaux architectes du réveil argentin, analysent la nature exacte de ce 'réveil.' L'Evangile a été édulcoré pour attirer les masses. Quand la prédication de la Croix n'est plus au centre de la prédication de l'Evangile, les chiffres ne veulent plus rien dire, et l'on bâtit sur le sable. Il est alors facile d'admettre les hérésies du Mouvement de Toronto, et d'accepter l'oecuménisme avec l'Eglise Catholique.

    Note préliminaire : Le réveil argentin entretient des relations étroites avec un Mouvement de cellules de maisons, actuellement en plein développement aux Etats-Unis. Il s'agit du Mouvement Lighthouse ("Maison de Lumière").

    David et Linda Liben ont fait paraître sur leur site une série de sept articles consacrés au Mouvement Lighthouse. Ces articles commencent par une interview de Ed Silvoso, l'un des principaux responsables et animateurs du réveil argentin actuel.

    Pour une compréhension plus claire de ce vaste sujet, nous avons regroupé la traduction de cette série d'articles en deux articles : le premier sur le réveil en Argentine, et le second sur le Mouvement Lighthouse aux Etats-Unis. Nous avons voulu montrer les relations étroites qui existent entre ces deux mouvements, ainsi qu'entre ces deux mouvements et les autres mouvements actuels de réveil, dits de la "Troisième Vague," en particulier celui de Toronto.Introduction :

    Le Mouvement Lighthouse, sous la bannière de Mission America, réunit actuellement, rien qu'aux Etats-Unis, plus de 70 dénominations chrétiennes, totalisant 180.000 églises, et 350 organisations chrétiennes, comme Jeunesse en Mission, Campus pour Christ, l'Association Billy Graham, etc…, ainsi que de nombreuses Universités ou Instituts Bibliques.

    En janvier 1999, tous les responsables de ces dénominations et mouvements se sont rassemblés lors de la réunion annuelle de Mission America. Ils ont adopté avec enthousiasme les objectifs et stratégies du Mouvement Lighthouse, qui étaient de mobiliser l'Eglise pour atteindre pour Christ chaque personne vivant en Amérique, d'ici à la fin de l'an 2.000.

    Ce Mouvement Lighthouse est coordonné en Amérique par Harvest Evangelism (dirigé par l'évangéliste argentin Ed Silvoso), et par le Centre Mondial de Prière (sous la direction de "l'apôtre" Chuck Pierce et du Docteur C. Peter Wagner).

    Certains d'entre vous connaissez déjà bien ces trois hommes. Ils sont activement impliqués dans les trois mouvements suivants : The Global Revival (Le Réveil Mondial), The World Christian Movement (Le Mouvement Chrétien Mondial), et The New Apostolic Reformation (La Nouvelle Réforme Apostolique).

    Si les responsables de ces églises et organisations affiliées au Mouvement Lighthouse avaient fait un minimum de recherches concernant ces trois hommes et leurs activités, cela leur aurait suffi pour éviter de se lier avec eux. Il est vrai que certains des responsables de ces églises et organisations participent déjà activement aux trois mouvements ci-dessus, qui sont tributaires du même "fleuve de réveil."Une interview de l'évangéliste Ed Silvoso :

    Noel Stanton, pasteur principal du Jesus Fellowship, a interviewé Ed Silvoso à propos du réveil en Argentine, pour le compte du magazine "Jesus Life." Ce magazine a publié un extrait de cette interview sur le site suivant : http://www.jesus.org.uk/es.html

    Voici la traduction de cet extrait :Noel Stanton : Vous êtes né en Argentine. Est-ce là que vous vous êtes converti ?Ed Silvoso : Oui, je suis venu au Seigneur à l'âge de 13 ans. J'ai été le premier Chrétien né de nouveau de mon lycée, dans une ville de 100.000 habitants. J'ai été conduit au Seigneur par un pasteur des Frères Larges, qui est devenu plus tard Pentecôtiste. Sa femme se mourait d'une maladie incurable, et elle a été guérie par le Seigneur. Quand il a témoigné de cela à son assemblée, ils lui ont dit que Dieu ne guérissait pas, et que ce devait être le diable. Ils lui ont demandé de renoncer à cette guérison. Il leur a dit : "Je ne peux pas le faire ! Cela voudrait dire que je condamne ma femme à mort !" Ils lui ont demandé de partir. C'est alors qu'il s'est ouvert au Saint-Esprit. Mais il est resté un Frère Large dans sa fidélité à la Bible. Le Seigneur lui a donné les deux extrêmes !Noel : Il est donc devenu votre "père spirituel," et c'est lui qui vous a formé ?Ed : Oui. J'ai eu le privilège de faire partie de ses 31 anciens, alors que je n'avais que 14 ans ! Il nous a dit : "Je n'ai pas la formation d'un théologien. Mais je vais vous apprendre tout ce que je sais." Tous les lundis, il nous enseignait la Bible, et nous mettions cela en pratique au cours du week-end suivant. Quel défi ! Etre un Chrétien né de nouveau en 1958 en Argentine, c'était comme être un Chrétien à La Mecque. Pour vous dire combien c'était dur ! Mais mon pasteur nous disait : "Si vous ne mettez pas en pratique ce que vous avez reçu, vous le perdrez. S'ils vous persécutent, s'ils vous insultent, ils vous permettent d'être bénis devant Dieu. Alors allez-y !" Par tout ce qu'il nous a enseigné, Dieu a formé mon caractère.Noel : Quand le réveil en Argentine a-t-il commencé ?Ed : Nous avons eu trois visitations de Dieu. La première, vers le milieu des années 50, c'était par le moyen d'un Américain appelé Tommy Hicks, qui a visité l'Argentine. C'était un gars incroyable. Il a pris un avion pour l'Argentine. Dieu lui a demandé de prier pour un homme s'appelant Peron.Noel : Le dictateur ?Ed : Oui ! Mais il était tellement ignorant ! Il pensait que Peron était l'un des passagers de l'avion. Il a demandé à l'hôtesse de l'air : "Y a-t-il quelqu'un ici qui s'appelle Peron ? Elle a répondu : "Non ! Mais Peron est notre Président !" Alors il est allé au palais du Président. Il a frappé à la porte et a demandé à voir Peron. On lui a dit : "Impossible !" Alors l'une des secrétaires qui étaient là s'est brisé une jambe. Il a prié pour elle, et Dieu l'a guérie. Après cela, il a pu prier pour Peron. Le Président lui a donné la permission de prêcher, en lui ouvrant les portes des journaux et de la radio. Cela a conduit au salut des milliers de gens !

    Nous avons eu un autre réveil, au milieu des années 80, avec Juan Carlos Ortiz, qui a écrit le livre "Disciple." Mais ils ont commis une erreur dès le début. Ils ont dit que ce réveil concernait l'Eglise, et pas les perdus. Ils sont devenus centrés sur eux-mêmes, et ont connu de nombreuses divisions. Ils ont eu des bénédictions, mais pas de percée réelle.

    Le réveil actuel a commencé en mars 1983, quand Carlos Annacondia, qui n'avait que deux ans de conversion, a commencé à prêcher avec une formidable hardiesse. Il a conduit 40.000 personnes à Christ. C'était tellement inhabituel que l'Eglise s'est demandé s'il s'agissait de Dieu ou du diable !Noel : Et cela continue depuis 13 ans. Est-ce que le réveil est encore bien vivant ?Ed : Oui, très vivant. Il s'est un peu atténué à certains endroits, mais il a démarré à d'autres endroits du pays.Noel : Qu'est-il arrivé à l'Eglise Catholique ?Ed : L'Eglise Catholique est très liée à l'Etat en Argentine. À cause de cela, l'Eglise Catholique s'est corrompue. Même pendant les années 60 et 70, le réveil n'a pas beaucoup touché l'Eglise Catholique, parce que les évêques étaient opposés aux prêtres charismatiques. L'Eglise Catholique était très inquiète, parce que beaucoup de ses membres quittaient l'Eglise pour devenir Pentecôtistes ou Evangéliques. Mais cela a permis aux "Prêtres guérisseurs" de se lever. Ce sont des prêtres charismatiques. Cela a fini par ouvrir l'Eglise Catholique au réveil.Noel : Quels sont les autres responsables principaux du réveil en Argentine ?Ed : Des gens comme Carlos Annacondia, Omar Cabrera, Hector Gimenez et Claudio Friedzon. Ils sont en première ligne. Ils sont tous différents. Carlos Annacondia est un homme d'affaires et un évangéliste. Il va partout en Argentine et à l'extérieur. Il conduit des milliers de personnes au Seigneur. Omar Cabrera était le précurseur du réveil. Il faisait tout ce que Carlos Annacondia fait, mais il a été rejeté par l'Eglise établie. Finalement on a de nouveau fait appel à lui, et il a pu apporter un enseignement solide à Annacondia.

    Hector Gimenez est un ancien bandit, qui est venu au Seigneur et a commencé à prêcher. Son église a grandi très rapidement. À un moment donné, il avait 150.000 personnes, avec 13 réunions par jour, sept jours sur sept. Claudio Friedzon est celui qui a prié pour John Arnott, le Pasteur de l'église de Toronto, quand il est venu en Argentine.Noel : Comment a commencé Harvest Evangelism ?Ed : Pendant onze ans, j'ai participé à des grandes croisades avec mon beau-frère, Luis Palau. J'ai été très encouragé, mais les gens qui se convertissaient ne se joignaient pas à des églises. Il n'y en avait que 5 pour cent environ qui allaient dans des églises après leur conversion. Le Seigneur m'a permis de mettre en œuvre un plan pour corriger cela, dans la ville de Rosario. Nous avons décidé de commencer par implanter des églises, former les gens, et mobiliser tout le monde. Nous avons obtenu de bons résultats. Par la suite, près de la moitié des gens qui se sont convertis aux croisades se sont joints à l'église.

    Mais, à cette époque, en 1976, je ne connaissais rien de l'intercession et du combat spirituel. L'ennemi m'a attaqué, et j'ai eu une maladie incurable. Les docteurs m'ont donné deux ans à vivre. J'ai alors décidé de construire un centre de formation, pour le léguer à l'Eglise de l'Argentine après mon départ. Les gens ont commencé à venir pour être formés. J'ai dit aussi au Seigneur : "Seigneur, j'ai un problème. Je sens un feu en moi pour le réveil, mais je suis en train de mourir. J'étais très malade : 16 piqûres par jour, 42 pilules par jour, 2 transfusions par semaine, chimiothérapie… Il ne me restait plus que la peau et les os. Le Seigneur m'a montré que j'avais besoin d'apprendre ce qu'est l'intercession. Il m'a donné une parole qu'Il allait me guérir, mais que cela prendrait beaucoup de temps.

    À partir de ce moment-là, ma guérison a commencé. Il m'a fallu 4 ans pour être guéri. C'est dans ce contexte que nous avons créé Harvest Evangelism. Le Seigneur nous a conduits dans la ville de Resistencia. C'est une ville que nous avons gagné à Christ en appliquant les principes de l'évangélisation par la prière. Après cela, Peter Wagner, du Séminaire Fuller, a appris ce que nous avions fait. Les gens sont venus nous voir du monde entier. Quand ils ont vu ce qui se passait, notre ministère a pris une extension mondiale. C'est pendant ce temps que le Seigneur m'a guéri.Noel : Dans combien de pays travaillez-vous à présent ?Ed : Dans un total de 158 villes, dans quatre continents. Les pays où je travaille le plus sont l'Australie, Hong Kong, Taiwan, le Japon, les Etats-Unis, Singapour, le Canada, l'Argentine, le Brésil, et l'Angleterre. Dernièrement, nous avons commencé à travailler à Singapour, en Suisse et en Afrique du Sud.Noel : Prenez-vous une équipe avec vous ?Ed : Oui. Mais nous cherchons à réunir une équipe dans la ville où nous venons travailler. C'est cette équipe qui établira une tête de pont dans les lieux célestes. Puis nous revenons une deuxième et une troisième fois, pour les aider à approfondir et à étendre ce ministère. Enfin nous revenons une dernière fois pour former les gens de la base à l'évangélisation par la prière, afin que les membres de l'église transforment leur maison en "maison de lumière" (en anglais : Lighthouse), pour prier. C'est notre stratégie de base.Noel : qu'est-ce que "l'évangélisation par la prière" ?Ed : L'évangélisation par la prière est en fait l'application de 1 Timothée 1:15 à 2:8.

    Au verset 15, Paul dit : "C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs." Quand Paul dit que cette parole est entièrement digne d'être reçue, cela signifie que tout le monde doit l'accepter.

    Puis au verset 18, Paul dit à Timothée qu'il lui commande quelque chose, et que si Timothée obéit à ce commandement, il réussira. L'implication est inévitable : Tu auras du succès, si tu fais accepter à tout le monde que Jésus est venu pour sauver les pécheurs.

    Ensuite, au chapitre 2, Paul lui montre comment commencer : "J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes" Parce que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, et Jésus est mort pour tous. Pour nous, la prière est un système de support de l'évangélisation. Nous disons aux gens que nous aimerions prier pour eux. S'ils nous disent : "Mais nous ne croyons pas en Jésus !", nous leur répondons : "Quand nous aurons fini de prier, vous croirez en Jésus, parce que Jésus nous a promis qu'Il ferait tout ce que nous Lui demanderions."

    C'est révolutionnaire ! Nous allons vers les perdus. Au lieu de leur dire qu'ils vont aller en enfer et que nous allons prier pour qu'ils aillent au ciel, ce qui est blessant pour eux, nous prions pour quelque chose qui leur semble important. Nous obtenons des exaucements extraordinaires, et beaucoup de gens viennent alors au Seigneur.Noel : Vous mettez l'accent sur la réconciliation des Chrétiens.Ed : Oui. Notre unité est essentielle pour que le monde croie. Ce sont les disputes entre Chrétiens qui ouvrent la porte au diable. C'est comme si un policier se laissait soudoyer par un dealer de drogue ! Le policier a bien l'autorité nécessaire pour arrêter le dealer, mais il a perdu l'autorité morale de le faire, parce que le dealer l'accusera devant le juge. Le diable nous accuse devant le Père, et notre efficacité est détruite.Noel : Est-ce que cela passe par une réconciliation sociale et nationale ?Ed : Finalement, oui. Les problèmes des nations ne sont que le reflet des problèmes de l'Eglise. Si l'Eglise est divisée sur le plan racial, comme en Amérique, la société sera divisée sur le plan racial. Si nous avons des disputes, la société aura des disputes. Nous devons donc purifier nos actions, pour que notre nation puisse être pure. Quand cela se passe, les gens viennent au Seigneur par dizaines de milliers.Noel : Cette évangélisation par la prière au niveau d'une ville dure-t-elle pendant des mois et des années ?Ed : Oui. Ce que nous présentons à l'église, c'est un style de vie plus qu'un programme. Si chaque Chrétien d'une ville commence à prier pour 100 personnes précises, cela multiplie aussitôt votre sphère d'influence par 100. Elle passe, par exemple, de 1.000 à 100.000 immédiatement. Les gens vont tout autour de chez eux pour bénir les gens qui les entourent. Ils font de même sur leur lieu de travail. C'est pourquoi je parle plutôt du style de vie de l'évangélisation par la prière. Ce n'est pas un événement ponctuel.Noel : Avez-vous des échecs ?Ed : Nous avons deux ou trois villes qui semblaient prometteuses au début, et qui n'ont pas obtenu grand-chose comme résultats actuellement. Nous avons découvert que, dans l'une de ces villes, ils ont considéré l'unité comme un objectif ultime, au lieu de ne voir l'unité que comme un moyen de gagner les perdus. Alors ils ont commencé à se gargariser de leur unité, ils s'en sont enivrés ! Nous n'arrêtons pas de le répéter aux gens : l'unité n'est que le moyen d'atteindre un but ! L'unité sans l'évangélisation est quelque chose de terrible ! Dans une autre ville, l'un des responsables principaux avait une ambition personnelle. Il a utilisé le mouvement pour se mettre lui-même en avant. Mais il y a des centaines de villes où les choses vont très bien !Noel : Alors, Satan contre-attaque !Ed : Absolument ! Et c'est toujours au moyen des divisions. L'opposé de l'amour, ce n'est pas la haine, c'est l'indifférence. Quand on tue quelqu'un, on fait cesser son existence. Si je me retire loin de vous et si je cesse de vous parler, c'est comme si je vous avais tué. Et c'est ce qui se passe dans l'Eglise.Noel : Recommandez-vous certains styles de louange ?Ed : Quand vous commencez votre propre groupe de maison, faites ce qui vous semblera le mieux ! Si vous voulez aller plus loin, cultivez une louange et une adoration intenses, car cela attire la présence de Jésus. Quand Jésus Se montre, les inconvertis le remarquent ! Quelquefois plus vite que les Chrétiens !Noel : Est-ce que le réveil a éclaté dans d'autres pays que l'Argentine ?Ed : Le Brésil nous suit de près. Le mois prochain, je dois me rendre dans une ville brésilienne d'un million d'habitants. Il y a là 3.000 intercesseurs qui prient déjà chaque jour pour cette ville. Chaque vendredi, 110.000 intercesseurs prient ensemble, par le moyen de la radio, pendant près de deux heures. Cela fait 11 % de la population. Vous devriez voir comment cela change le climat ! La criminalité baisse, l'unité se développe. Hong Kong en est presque à ce point. Hong Kong va retourner à la Chine en 1997, mais ils veulent atteindre la ville entière avant cette date. Ils sont venus assister à nos conférences en Argentine, pour y chercher l'onction, et nous assistons actuellement à une formidable percée dans toute la ville.Noel : Et en Angleterre ?Ed : Je vois l'Angleterre comme une nation imbibée d'essence divine, et Dieu est prêt à allumer l'allumette ! Quand vous aurez deux ou trois villes touchées, toute l'Angleterre s'embrasera !Noel : Comment voyez-vous l'avenir de Harvest Evangelism ?Ed : Cette année, nous consacrerons chaque atome de notre énergie à entretenir les feux qui sont déjà allumés, en Australie, à Hong Kong, au Japon, et en Angleterre. Nous attendons des délégués de près de 80 nations à notre conférence de novembre prochain en Argentine. Je sens qu'il va ensuite se passer quelque chose qui va nous permettre de redéfinir notre méthode.Noel : Quelle est la taille de votre équipe ?Ed : Nous avons 69 membres dans notre équipe. Certains sont en Argentine, et d'autres dans d'autres villes. Nous sommes en très petit nombre, quand on voit le travail que nous faisons. Plutôt que de créer des filiales de Harvest Evangelism dans tous les pays, nous préférons choisir dans chaque pays une organisation locale qui partage la même philosophie du ministère, et nous les aidons à réussir.Noel : Comment vous articulez-vous avec les manifestations de type Toronto ?Ed : Eh bien, nous rencontrons la bénédiction de Toronto dans toutes les villes où nous allons. Et je crois qu'il s'agit vraiment d'une bénédiction ! Cela dit, je dois aussi dire que toute bénédiction est aussi sujette à des altérations provoquées par la chair ! Voici ce que je pense : Cette bénédiction n'est pas donnée pour l'Eglise, mais elle est donnée à l'Eglise pour les perdus. Si les responsables de Toronto ne comprennent pas cela, ils vont faire avorter cette bénédiction. Si tout ce que nous voulons est un rafraîchissement ou un renouveau, il y a un meilleur moyen pour obtenir cela : tombez raide mort, allez au ciel, et vous serez rafraîchi et renouvelé !

    Je montre aux gens Actes 2. Au début du chapitre, vous voyez des gens au milieu desquels règne un ordre parfait. En l'espace de quatre versets, il leur arrive un bruit, un vent, des langues de feu… Ils se mettent à babiller des absurdités et à se comporter comme des gens apparemment ivres… Cela ressemble à la bénédiction de Toronto, n'est-ce pas ! Mais quand Pierre se lève et commence à prêcher, il persuade les gens de recevoir le Seigneur. Le principal, ce n'étaient pas les manifestations, mais le fait que 3.000 personnes ont accepté le salut !Noel : Oui !Ed : Alors, c'est pourquoi il faut que la bénédiction de Toronto soit extirpée de l'Eglise, pour être répandue dans le monde ! Si, dans chaque quartier, dans chaque maison de prière, il y a une manifestation de Jésus (et je crois que la bénédiction de Toronto, dans sa forme la plus pure, est exactement cela : une manifestation de Jésus), alors tout le quartier va se précipiter dans cette maison ! La chose la plus dangereuse, dans le mouvement de Toronto, ce ne sont pas les aboiements, les caquètements et les rugissements, mais quand on croit que cette bénédiction est destinée à l'Eglise, et pas à l'évangélisation ! C'est comme si l'on faisait l'amour en essayant de ne pas associer cet acte à la procréation ! On ne peut pas faire cela sans être un égoïste !Noel : Que Dieu soit béni, Ed, pour votre zèle à gagner des âmes !

    On a honte de l'Evangile !

    Pour mieux faire passer l'Evangile, on prétend aujourd'hui que les inconvertis ont besoin de "sentir" son impact. La "bonne nouvelle" ne consiste plus à annoncer que Jésus est venu sauver des pécheurs de l'enfer, mais simplement que Dieu aime les gens. Comme le but est de toucher le plus grand nombre possible de gens, il faut adapter le message de l'Evangile à cet objectif. Il faut répondre en priorité à leurs besoins d'amour, d'affection, de sécurité ou d'estime de soi.

    Les responsables de ce mouvement disent : "Nous avons fait des recherches poussées, qui nous ont montré que les gens n'écoutent pas le message de l'Evangile, à moins qu'il ne réponde aux besoins qu'ils ressentent personnellement. Adaptez la présentation de l'Evangile à leurs besoins…" (Joseph Aldrich, "Life-Style Evangelism" (L'évangélisation par un style de vie), Multnomah Press, 1981, pages 83, 85, 88-89).

    C'est ce qui est également demandé dans les "instructions données à ceux qui veulent commencer et entretenir une maison de lumière" (House of Prayer Everywhere" (Des maisons de prière partout), HOPE Ministries of Mission India, Grand Rapids, Michigan, 1999).

    L'évangéliste Luis Palau a dit : "La Bible dit que le Seigneur nous sauve de la fosse : la fosse du désespoir, la fosse d'une faible estime de soi…" (Luis Palau, bande vidéo diffusée par WGN-TV, Chicago, le 01/10/93).

    Luis Palau, souvent appelé "le Billy Graham de l'Amérique du Sud, est le beau-frère et le mentor d'Ed Silvoso. (NdE : Comme Billy Graham, Luis Palau est activement engagé dans l'œcuménisme avec l'Eglise Catholique). Il est le co-président honoraire du Mouvement "AD 2000 and Beyond" (AD 2000 et au-delà). Il est aussi membre du comité consultatif honoraire de son Goliath américain, la "Mission America." C'est cette Mission America qui cherche à mettre en œuvre une stratégie pragmatique pour toucher toute l'Amérique pour Jésus avant la fin de l'an 2000.

    Source "Delusion and Apostasy News Watch."

    Cette stratégie a été définie par le Mouvement Lighthouse, en accord avec "AD 2000 et au-delà," à partir de la méthode efficace d'évangélisation mise au point par Ed Silvoso en Argentine.

    N'oublions pas que quand nous lisons l'interview d'Ed Silvoso dans le magazine "Jesus Life," nous avons affaire à un spécialiste de l'évangélisation mondiale, qui a derrière lui des années d'expérience. Nous reconnaissons aisément que ses opinions sont celles de l'un des architectes du réveil argentin, dont on n'arrête pas de nous dire qu'il a produit un grand nombre de "décisions pour Christ." Le problème, c'est de savoir si les opinions d'Ed Silvoso sont en accord avec les Ecritures, ou même s'il est pleinement en accord avec lui-même.

    Après avoir lu le début de l'interview d'Ed Silvoso, l'un de nos correspondants, Mark Kass, nous a écrit ceci :

    "On considère que Dieu est à l'œuvre, parce que les chiffres parlent. Ed Silvoso cite le cas d'Hector Gimenez, l'ancien bandit, dont l'église a rapidement atteint 150.000 membres, avec 13 réunions par jour, sept jours sur sept.

    "Puis Ed Silvoso a senti qu'il y avait un problème, quand il a vu que la plupart des convertis des campagnes d'évangélisation de Luis Palau ne se joignaient pas à une église (moins de 5 %).

    "Quand plus de 95 % des gens touchés ne se sentent pas poussés à se joindre à une église, que signifient les chiffres ? Quand ces masses de gens "prennent une décision," qu'est-ce que cela signifie ? Est-ce que c'est l'Esprit de Dieu qui les conduit dans une direction différente de celle de l'Ecriture ?"

    Les questions de Mark Kass sont de bonnes questions. Ed Silvoso semble être arrivé à la conclusion que ce n'étaient pas les foules de "convertis" qui posaient un problème, mais que c'était l'Eglise. Voici en effet ce qu'il affirme : "Au lieu de leur dire qu'ils vont aller en enfer et que nous allons prier pour qu'ils aillent au ciel, ce qui est blessant pour eux, nous prions pour quelque chose qui leur semble important."

    Il est normal que ces foules préfèrent se joindre à une Eglise qui a honte d'annoncer pleinement l'Evangile, car elle leur ressemble. Quand on ne pense qu'à la croissance de l'Eglise, ce sont les chiffres qui deviennent importants, et l'on mesure l'évangélisation du monde au succès que l'on rencontre.

    La théologie de M. Silvoso et de ses amis consiste à présenter un Evangile (ou, pourquoi pas, un assortiment d'Evangiles) suffisamment "adapté au contexte" pour qu'il soit jugé acceptable par l'ensemble de la planète.

    Quand le monde entier aura ainsi été christianisé et unifié, M. Silvoso et ses amis auront obtenu "la paix et la sûreté" (sans compter des finances pléthoriques et la renommée). Leur récompense finale sera que Jésus pourra alors revenir, soit le vrai Jésus, soit, ce qui correspond mieux à leur pensée, une sorte d'incarnation de "Jésus" dans un corps d'élite d'apôtres et de prophètes, les "fils de Dieu manifestés."

    Il est vrai que le Saint-Esprit peut quand même conduire des gens à une vraie repentance et au salut, malgré les buts pervertis de ce mouvement. Il l'a toujours fait. Mais des temps périlleux approchent !

    Sandy Simpson, du Ministère de discernement "Deception in the Church," basé à Hawaii, a écrit un récent article intitulé (titre traduit de l'anglais) : "Le modèle de l'église de cellules et le Cours Alpha"
    (
    http://www.deceptioninthechurch.com/cell.html)

    Il y relève les ressemblances qu'il a personnellement observées entre ce qu'il appelle "le modèle des groupes de cellules," comme à Singapour, et l'organisation des Cours Alpha. Il fait aussi remarquer, ce qui est significatif, qu'Ed Silvoso a été l'orateur principal de la 8e Conférence Annuelle Internationale sur les Eglises de Cellules de Maisons, qui s'est tenue à Singapour du 5 au 16 mars 1999. Après avoir cité la fin de l'interview d'Ed Silvoso, il en fait le commentaire suivant :

    Notre vieil Ed nous donne pas mal à mâcher dans cette interview !

    Tout d'abord, Ed pense que la bénédiction de Toronto est bien une bénédiction, mais qu'elle n'est pas pour l'Eglise, mais pour les perdus. Croit-il réellement que les perdus s'intéressent au fait de rester étendus à terre en aboyant, en caquetant et en rugissant ? Accordons-leur au moins un peu de bon sens ! La plupart des inconvertis ne veulent RIEN savoir de cette histoire de Toronto, parce que cela leur fait vraiment peur ! Et ils ont raison ! J'ai moi-même observé personnellement que cette "Troisième Vague" (le Mouvement de Toronto) est surtout déversée sur les Chrétiens. Tous les efforts des responsables de ce mouvement consistent à faire sortir les gens de leurs églises pour en commencer d'autres, ou à envahir les églises existantes et en prendre possession, comme cela s'est passé à Pensacola. Ils n'ont jamais mis l'accent sur l'évangélisation des perdus ! Même la croisade de Rodney Howard-Browne à New York était surtout remplie de ses partisans, qui se sont sagement approchés chaque soir, et qui ont été comptés parmi les nouveaux convertis !

    Il est intéressant de voir comment des gens qui se proclament "disciples de Jésus" peuvent perdre tout discernement, au point que même un inconverti peut en avoir plus qu'eux !

    Ed Silvoso a raison de dire qu'il faut atteindre les perdus. Mais, je vous en supplie, n'essayez pas de les atteindre en utilisant les techniques occultes du mouvement de Toronto ! Ils n'ont pas besoin de sortir des ténèbres pour être plongés dans des ténèbres encore plus épaisses !

    Ensuite, Pierre et les disciples N'ONT PAS "commencé à babiller des absurdités et à se comporter comme des gens apparemment ivres" ! Comment se fait-il que des gens comme Ed Silvoso ne puissent pas voir cela ? Qu'est-ce qui empêche des gens comme lui de comprendre des faits qui sont tout simples ? La bénédiction de Toronto ne ressemble absolument pas à ce qui s'est passé le jour de la Pentecôte, et je peux dire avec confiance que si les premiers disciples étaient allés à Toronto, ils auraient commencé à chasser les démons de tous les gens qui se roulent à terre !

    Troisièmement, comment une église qui a perdu tout discernement, qui n'enseigne pas la Parole de Dieu dans son contexte, et qui demande aux gens de laisser leur intelligence à la porte, comment cette église peut-elle même commencer à prêcher l'Evangile ? Tous ceux qui sont dans ce mouvement ont démontré depuis longtemps qu'ils ne savent pas ce que cela signifie ! Tout ce qu'ils savent faire, c'est utiliser des techniques occultes, invoquer des esprits au nom du Saint-Esprit et de Jésus-Christ, psalmodier des mantras sous la forme de cantiques avec des paroles chrétiennes, et les répéter sans cesse jusqu'à ce qu'ils tombent dans des transes, et faire de la sorcellerie chrétienne. Ils savent très bien faire tout cela, parce qu'ils ont passé tout leur temps à apprendre à le faire, et à se perfectionner dans ces techniques, au lieu d'étudier l'Ecriture.

    Et quelle illustration nous donne Ed quand il parle des rapports entre le renouveau et l'évangélisation ! Je n'avais encore jamais associé ces deux concepts dans des termes aussi sexuels !

    Je vous pose une question : "Inviteriez-vous Ed Silvoso à parler dans votre église (qu'il soit l'ancien associé de Luis Palau ou non) ? Mieux, l'inviteriez-vous comme l'orateur principal d'une conférence mondiale où les églises devraient recevoir un enseignement sur la manière de bien diriger une "église de cellules de maison," sur la base de ses déclarations ci-dessus ?

    Si vous êtes déjà un partisan de la Troisième Vague et du Mouvement de Toronto, ne répondez pas à mes questions, car nous connaissons déjà votre réponse.

    Nous croyons que tous ceux qui organisent une conférence sur les églises de cellules de maison doivent être heureux d'inviter Edgardo Silvoso, parce que le système qu'il a mis au point dans les années 70 en Argentine pour réussir une telle croissance de l'église revient à mettre en place un système de cellules de maison, baptisées "maisons de prières," ou, selon ses propres termes, "cellules de prière," ou encore "maisons de lumière" (lighthouses).

    Dans le système de Silvoso, ces cellules sont en principe indépendantes, mais en fait toutes interconnectées. Elles accomplissent toutes les fonctions d'une église normale (adoration, louange, communion fraternelle, édification, formation de disciples, évangélisation, etc…), sauf l'enseignement et la prédication. Ce n'est que pendant leur court stade embryonnaire de départ que ces cellules limitent leur activité à la prière seule.

    Une église "normale" de cellules de maison ne consacre aucune place à l'étude de la Bible et à la prédication de la Parole de Dieu. Ces cellules remplissent en gros les mêmes fonctions que celles du Temple de Jérusalem, sauf les sacrifices.

    Dans une église de cellules de maison, c'est le Pasteur principal qui est le seul à être investi de l'autorité finale dans toutes les matières de foi et de morale. Il reçoit sa "vision" directement de son esprit guide. Dans le cas du Pasteur Yonggi Cho, il s'agit d'un "Jésus" habillé en pompier, avec, je suppose, son uniforme complet à bretelles rouges !

    Cette vision est ensuite transmise par la hiérarchie (imaginez un filet posé sur une pyramide) à l'ensemble du troupeau, à qui l'on demande de l'accepter sans discussion. Les seules choses qui remontent vers le haut sont les apports détaillés, les offrandes financières, la loyauté, et l'obéissance.

    Le système de "maisons de lumière" de Silvoso est identique à un système de cellules de maison formant une pyramide. La tête de cette pyramide n'est autre que le Centre Mondial de Prière (World Prayer Center), présidé par C. Peter Wagner.

    Sandy Simpson, dans son article que nous avons cité plus haut, dit aussi d'une manière excellente que ce système n'a que bien peu de rapports avec les véritables églises de maison du début du siècle, et qu'il est surtout conçu pour pousser les gens à sauter dans le "fleuve" de la Troisième Vague.

    Nos recherches personnelles nous ont conduits à être persuadés que la Troisième Vague (qui regroupe les mouvements de "réveil" actuels) n'est qu'un élément important d'un processus bien plus vaste, qui consiste à rassembler la "paille" (et même les élus, s'il était possible) en un grand tas mondial d'apostasie, sous la direction d'un homme unique.Conclusion de Henri Viaud-Murat :

    Le réveil en Argentine était probablement authentique au début. Il s'est dévoyé à partir du moment où des hommes comme Ed Silvoso l'ont fait entrer dans un système, dans lequel le but unique devenait : "gagner des âmes," certes, mais à tout prix.Quand l'unité des Chrétiens n'est plus qu'un moyen pour atteindre ce but, quand on édulcore la présentation de l'Evangile pour ne pas se montrer trop "offensant," quand on est prêt même à admettre les hérésies d'un mouvement comme celui de Toronto, pourvu que "tout le quartier se précipite" dans une maison où "Jésus" se manifeste, il n'y a plus de réveil, mais un simple accroissement numérique de ce qui n'est même plus l'Eglise.

    Un autre point inquiétant dans l'attitude de Ed Silvoso est son œcuménisme avec l'Eglise Catholique. Qui sont ces "prêtres charismatiques" qu'il semble admirer ? Comment peuvent-ils "ouvrir" l'Eglise Catholique à ce "réveil," si elle continue à ne rien changer à ses doctrines et à ses pratiques ? Un vrai réveil doit ramener à la Parole de Dieu, et pas seulement ouvrir une église à une "onction."

    Quand la prédication de la Croix n'est plus au centre de la prédication de l'Evangile, on lui ôte toute sa puissance réelle. Les "maisons de lumière" que l'on bâtit sont bâties sur le sable. Elles s'écrouleront.

    Source "Delusion and Apostasy News Watch."
    http://hometown.aol.com/delusionapostasy/myhomepage/news.html

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    Un secret trahi, par Ernest Hello

    Proverbes 25/9 : «Celui qui répand la calomnie dévoile les secrets, mais celui qui a l'esprit fidèle les garde. ».

    Soleil d’Orient

    Je passais par la ville de… Je voulus voir la maison des fous. Ce spectacle n’est pas gai, mais il est instructif. Il y a dans le fou un avertissement terrible. La folie est féconde en enseignements extraordinaires. La déraison vulgaire, celle qui habite les rues et les maisons, celle-là cache son absurdité sous une certaine apparence de bon sens conservé ; elle a gardé le respect humain ; elle ne dit pas son dernier mot. Elle mitige ce qu’elle aurait de violent par mille tempéraments ; elle s’accommode un peu à la déraison de ses voisins ; elle se plie aux exigences du monde ; elle n’est pas complète, absolue, entière. Aussi reste-t-elle sociale, précisément parce qu’elle se cache.

    Mais la folie, proprement dite, ne se cache plus. Elle s’étale, elle a perdu la pudeur d’elle-même. Aussi est-elle bien instructive, parce qu’elle se trahit. Elle montre sa cause, en ne cachant aucun de ses efforts. Elle montre en flagrant délit la passion dont elle est née. Elle la montre dans ses dernières conséquences, et voilà la leçon ! Quand la passion s’arrête à mi-chemin, son caractère n’éclate pas, mais quand elle a tué le sens commun et qu’elle marche tête haute, visière levée, seule et victorieuse dans le silence de la raison vaincue, il est difficile de ne pas reculer d’épouvante en la voyant, en passant à côté d’elle.

    *******************************************

    Je vis un homme qui se croyait Dieu. Beaucoup se croient Dieu d’une certaine manière ; mais celui-ci se croyait Dieu de manière à le dire, à le proclamer. Il exigeait le culte ; il parlait de l’impiété des hommes de ce temps-ci, de la dureté de leur cœur.

    – C’est moi qui les ai créés, disait-il, et ils ne m’en savent aucun gré.

    Puis il se mit à causer, et raisonna très bien, dès qu’il ne parla plus de lui-même. C’était un homme instruit et intelligent.

    Il s’offrit à me servir de cicerone, fit mille réflexions ingénieuses et justes.

    – Ces gens sont fous, disait-il de temps en temps ; que je les plains !

    Il me conduisit à un de ses camarades.

    – Tenez, me dit-il, quelle pitié ! Voilà un homme de talent, bon géomètre. Il pouvait rendre des services à la société. Il est charmant, il est aimable, il est doux. Pauvre jeune homme ! Ne s’est-il pas imaginé un beau jour qu’il était Dieu le Fils. Concevez-vous qu’une folie pareille entre dans une tête humaine ? C’est comme je vous le dis, il croit qu’il est Dieu le Fils. Mais ce n’est pas tout ; ce qu’il y a de plus extraordinaire, de plus incroyable, ce que vous ne voudrez jamais admettre, c’est qu’il ose me dire cela en face, sans se troubler, à moi qui suis Dieu le Père ! Il me l’a dit, non pas une fois, mais cent, sans que ni raisonnements, ni supplications, ni menaces aient rien pu sur lui. J’ai de temps en temps la pensée de le foudroyer ; mais je ne le fais pas. Il est si jeune !

    – Tenez, continua-t-il, en voilà un qui se croit empereur, comme s’il pouvait être empereur sans ma permission !

    Voici une femme qui s’est persuadé que Jeanne d’Arc revit en elle.

    Mais ce n’est pas tout. Voici un homme qui se croit soleil. C’est l’orgueil qui a perdu tous ces pauvres gens.

    Soleil ! Continua mon guide en s’animant, un homme de chair et d’os qui se croit soleil ! Que la folie est une chose étrange ! Et c’est à moi qu’il vient le dire, à moi dont le soleil n’est qu’une faible image ! Voyons, vous, monsieur, qui probablement m’adorez, auriez-vous pensé qu’un homme pût arriver à se croire soleil, si vous n’aviez pas rencontré un Dieu pour vous le dire et pour vous le montrer ?

    Mon guide continua.

    – En voici un autre dont la folie est assez singulière, me dit-il en montrant son propre gardien ; il croit que je suis fou. Je le plains, et je ne lui en veux pas. Cependant, pour vous dire toute la vérité, j’ai contre lui des moments de haine. Deux ou trois fois, j’ai voulu l’obliger à se mettre à genoux devant moi. Il a refusé. J’ai pris le parti de mépriser les hommages qu’il me refuse. Que voulez-vous ? Il ne sait pas. Il est fou ; il n’est pas responsable de ses actions. Il y en a un autre ici qui croit être le directeur d’une maison de fous. Il me traite comme un des malades dont il est chargé, et m’envoie quelquefois un médecin. Je reçois le médecin avec bonté. Un Dieu doit être bon. Si je n’étais pas bon, on ne saurait pas que je suis Dieu.

    En voici un qui se regarde comme l’inventeur de la vapeur ; je ne peux pas le détromper, parce que cette idée le rend heureux.

    Nous marchions toujours. Mon guide parlait et je l’écoutais.

    Je vis un homme qui pouvait avoir une cinquantaine d’années, un homme à la figure intelligente, au regard ardent et fixe, qui se livrait à l’exercice le plus singulier. Il s’approchait de tous ses compagnons, et disait à chacun un mot à l’oreille ; puis il posait un doigt sur sa bouche, et ajoutait : – Ne me trahissez pas.

    Il vint à moi : – Êtes-vous un homme d’honneur, Monsieur ? me dit-il. Je crois que vous êtes homme d’honneur, et je vais vous dire un secret.

    Il me prit la main et me la serra fortement.

    Mon guide me retint par l’autre bras.

    – Il va vous dire que je ne suis pas Dieu ; surtout ne le croyez pas. N’allez pas augmenter le nombre des impies.

    En prononçant ces mots, celui qui s’était fait mon guide et qu’on nommait Antoine, quitta son expression bienveillante pour une expression terrible. Je sentis la fureur dans le voisinage, cette fureur sans appel qui est toujours tout près, quand la folie est là, même la folie la plus douce ; les deux fous me tenaient, chacun semblait vouloir me gagner à lui et me sauver de son voisin.

    – Défiez-vous de lui, me dit l’homme qui parlait à voix basse, et qu’on nommait René ; défiez-vous de lui ! Il va vous trahir ! Confiez-vous à moi, bien plutôt. J’ai trahi un secret, je le sais ; mais je n’en trahirai plus jamais. Ne dites vos secrets qu’à moi, Monsieur. Tenez, je parie que tous les jours vous allez dans une maison de la rue…, au numéro… Eh bien ! vous pouvez me le dire, mais ne le dites pas à d’autres ; ils vous trahiraient. Moi, je ne trahirai plus ; j’ai trahi une fois, il y a de cela six mille ans, et je m’en souviens comme si c’était hier ; six mille ans, cela passe vite.

    – Qu’est-ce que six mille ans, dit Antoine interrompant son camarade ; qu’est-ce que six mille ans, près de l’éternité ? Moi qui suis Dieu…

    – Tais-toi, dit René, tais-toi, tu n’es pas Dieu… Ah ! s’écria-t-il, et il devint pâle comme un mort. Oh ! pardon ! pardon ! pardon, mon fils ! Voilà que je trahis encore un secret ! Ne meurs pas, mon fils ! ne meurs pas ! Oh ! pourquoi ai-je parlé ? J’ai trahi le secret d’Antoine en disant qu’il n’est pas Dieu. Mais je ne le trahirai plus. Tu es Dieu, Antoine, tu es Dieu !

    Et René tomba aux genoux de son malheureux ami ou ennemi, comme vous voudrez l’appeler.

    – Voyez, me dit Antoine, ma divinité l’écrase !

    René se releva.

    – Si tu es Dieu, continua-t-il, rends-moi mon fils. Je n’avais que lui. Oh ! pourquoi ai-je parlé ? Désespoir ! désespoir ! pourquoi ai-je parlé ?

    Il s’arrachait les cheveux ; l’attaque devint furieuse, le docteur fut appelé.

    ********************************

    Voici l’histoire du pauvre René, telle qu’on me la racontée :

     

    Il avait été riche ! Sa fortune avait péri tout entière dans une spéculation, et non seulement elle avait péri, mais, chose plus amère, elle avait été volée. Chose plus amère encore ! elle n’avait pas été volée par des voleurs, au coin d’un bois : elle avait été volée par des amis.

    Quant aux détails de l’affaire, ils ne nous regardent pas. Ce qu’il y a de certain, c’est que René fut dépouillé de sa fortune.

    Sa femme était morte jeune. Il restait à René un fils, nommé André, et un ami, M. Charles Lerdan.

    La ruine de René n’était pas entière, il pouvait encore vivre, et il vivait. René parlait souvent de son dévouement, il en parlait excessivement en homme qui ne sait ce que c’est. Son cœur était presque tout entier dans son imagination. Excellent quand il était bon, il n’était pas bon longtemps de suite, et il était prudent de ne pas mettre aux prises chez lui la bonté et l’amour-propre.

    Quel homme était Charles Lerdan ? Je ne sais trop. Ceux qui m’ont raconté l’histoire ne l’avaient pas connu. Il paraît seulement qu’il ne ressemblait pas à tout le monde. Était-il grand ou était-il seulement bizarre ? C’est une question que je ne puis résoudre. En tout cas, René le regardait comme un objet extraordinaire et précieux. En parlant de lui, René disait : « J’aime Charles » ; et, de bonne foi, croyait l’aimer. René avait trouvé le moyen de concilier l’enthousiasme et l’égoïsme. Quand un homme lui était agréable, il croyait aimer cet homme-là ; mais il n’aimait que lui-même, à propos de cet homme-là.

    René et Charles se voyaient, dit-on, tous les jours depuis leur enfance. Le lien qui les unissait semblait solide. Ces deux hommes pensaient et sentaient de même. Mais il n’y a rien de solide dans un monument quand l’amour-propre se glisse par les fentes : à l’instant même, les pierres sont disjointes.

    Pendant le récit je me disais : « L’un se croit Dieu, l’autre soleil, l’autre empereur. Si René est fou pour une cause analogue, décidément c’est l’amour-propre qui peuple cette maison. »

    Reprenons le récit.

    Un jour, René alla voir Charles à huit heures du soir. Charles n’était pas chez lui. Le lendemain il y alla encore, et Charles était encore absent. Le troisième jour il en fut de même. René était mécontent. – Où va Charles ? pensa-t-il. Est-ce qu’il se cache de moi ?

    Cette piqûre d’épingle suffit pour blesser René, ou, si vous voulez, suffit à René pour se faire une blessure.

    Il aima moins son ami. Son amour-propre enfla.

    Un soir, René devait recevoir quelques personnes.

    – Tu viendras ? dit-il à Charles.

    – Je ne peux pas, répondit celui-ci.

    Et pas d’explications.

    La blessure de René se creusait.

    Mais, quelques jours après, René fit jouer une comédie au Théâtre-Français. Il comptait sur son ami pour le succès de la pièce. Il lui porta un billet.

    – Nous dînerons ensemble, lui dit-il ; je veux m’assurer de toi et ne pas te lâcher.

    – Je suis désolé, dit Charles, de te refuser aujourd’hui ; mais je n’irai qu’à la seconde représentation. Depuis quelques jours, je ne suis pas libre le soir. Quand tu es venu me chercher, tu ne m’as pas trouvé. Quand tu m’as appelé, je n’ai pas répondu. Ton invitation d’aujourd’hui, je ne la refuserais pas sans motif sérieux.

    – Tu as un secret que tu ne peux me confier ? dit René.

    – Tu me donnes ta parole d’honneur de garder, sur ce que je vais dire, un silence absolu ? demanda Charles.

    – Tu te défies donc beaucoup de moi ?

    – Non, René, dit Charles ; mais une indiscrétion perdrait tout. Prends tes précautions contre toi-même. Donne ta parole d’honneur.

    Tous les soirs, dit Charles, je vais rue…, numéro… ; l’affaire qui m’y appelle est grave. Il s’agit d’obtenir la réparation d’une injustice. Mon entreprise est difficile ; je demande aux coupables eux-mêmes de défaire le mal qu’ils ont fait autrefois. Or ils partent demain pour l’Amérique. Je vais tenter ce soir l’assaut décisif. Ce soir, entends-tu ? Ta comédie sera jouée plusieurs fois. Mais je ne verrai qu’une fois, je ne verrai que ce soir l’homme qui part demain. J’ai à sauver cet homme de l’injustice qu’il a faite, et un autre homme de l’injustice qu’il a subie.

    – Fais ce que tu voudras, dit René.

    – À demain, dit Charles. Pour l’affaire dont je te parie, ajouta-t-il en le quittant, j’ai différé mon mariage.

    En effet, Charles devait épouser Mme Marie Léonce, et depuis quinze soirs la famille Léonce attendait Charles inutilement.

    L’explication de Charles avait satisfait la raison de René, mais non pas son amour-propre. Il était blessé à l’endroit sensible. Dans la journée, René, faisant trêve un instant aux préoccupations théâtrales, se rendit chez la famille Léonce, avec son fils.

    Il se passa là une de ces trahisons dont les amis seuls ont le secret.

    René crut apercevoir que Mme Léonce était mécontente de Charles. Il crut voir l’effet de l’absence. Le refroidissement lui parut sensible. Au fond du cœur, René fut content.

    Il parla de son admiration pour Charles.

    – C’est un homme complètement supérieur, dit-il. Quel dommage que son caractère ne soit pas à la hauteur de son intelligence.

    On causa. Chacun dit son mot.

    – Depuis quelque temps, remarqua un des causeurs, on ne le voit plus. Il abandonne ses amis.

    – La fidélité, dit René, n’est pas la vertu favorite de Charles.

    – Où passe-t-il ses soirées ? dit un indifférent. Je ne le rencontre plus dans le monde.

    René se pinça les lèvres, comme un homme qui a quelque chose à dire et qui ne veut pas parler.

    Alors on le questionna. Il se défendit comme on se défend quand on va céder. Au lieu de l’arrêter par un mot bref, il excita la curiosité par mille demi-mots.

    Enfin, enchanté de montrer qu’il savait ce que les autres ne savaient pas, désireux de nuire à Charles, désireux de le faire suspecter, désireux d’irriter contre lui la famille Léonce en lui prouvant que Charles avait des secrets pour elle, il se cacha à lui-même tous ses sentiments mauvais, et se dit : – Il faut que je prévienne cette famille. Charles suit une mauvaise voie ; ce jeune homme se perd. Il prend de mauvaises habitudes. Il y a dans son absence, dans sa préoccupation, quelque chose de mauvais. Pourquoi se cacher, s’il ne fait pas le mal ? C’est une passion, le jeu peut-être qui l’attire là où il va, là où il veut aller seul, là où il se cache pour aller. Dans son intérêt et dans l’intérêt de Mlle Marie, il faut que je prévienne la famille Léonce.

    S’étant ainsi trompé lui-même, en se parlant tout bas, René parla tout haut.

    – Charles, dit-il, me fait beaucoup de peine. Mon amitié pour lui me rend inquiet sur son compte. Je vous dirai, entre nous, que son rendez-vous de tous les soirs est invariable. Il va rue… numéro… chez qui ? Je ne sais. J’ai mauvaise idée de cette maison. Quelqu’un m’a dit avoir vu Charles sortir de là, à deux heures du matin, un billet de banque à la main. C’est au moins imprudent. Il pourrait être attaqué.

    (Le fait était à moitié vrai. Un curieux avait vu Charles sortir de cette maison, un papier à la main ; mais ce papier était une lettre d’affaires.)

    – Charles, continua René, a eu de tout temps pour les jeux de hasard un attrait qui m’inquiétait malgré moi ; car nous sommes amis d’enfance. Et, dans cette circonstance, il m’a fait un chagrin véritable, en ne m’avouant pas le vrai motif de ses rendez-vous continuels.

    René jeta un coup d’œil autour de lui, comme pour contempler sa victoire.

    Chose remarquable ! Sa confidence avait produit un effet directement contraire à celui qu’il attendait.

    Quand il insinua que Charles était un menteur et un joueur, tous sentirent en lui le traître, et une réaction se fit en faveur de celui qu’il trahissait. Le frère de Marie se leva et ouvrit la porte.

    – Sortez, monsieur, dit-il à René ; vous êtes méchant.

    René sortit suivi de son fils André.

    Ce jeune homme partageait la race de son père, et la partageait d’autant plus volontiers que Mlle Marie ne lui déplaisait pas. Pour les hommes comme René et son fils, l’humiliation subie devant une femme est un malheur qu’ils ne pardonnent ni aux autres ni à eux-mêmes, et, par une malice du sort, ce malheur leur arrive sans cesse. À l’instant précis où son frère avait mis René à la porte, Mlle Marie avait ri de bon cœur. N’étant pas émue, elle avait observé la scène, qui pour elle n’était qu’une comédie, car elle savait le secret.

    – Ma mère, dit-elle, il faut renvoyer Julien (c’était le nom du domestique). Tout à l’heure il écoutait à la porte.

    Julien fut renvoyé, comme René.

    – C’est le jour des expulsions, disait Marie ; la maison va devenir nette. Le jour de mon mariage, il faudra vendre les fauteuils sur lesquels ces gens-là se sont assis.

    À minuit, André se dirigea, en courant, vers la maison mystérieuse d’où Charles sortait vers une heure du malin. Il tenait à lui raconter lui-même la visite qu’il avait faite avec son père chez la famille Léonce, afin que son récit ne fût prévenu, précédé, détruit par aucun autre récit ; afin qu’il pût dire à Charles que Mlle Marie semblait avoir reçu de fâcheuses impressions sur son compte ; que son père René et lui André avaient fait, pour les dissiper, d’inutiles efforts ; que M. Léonce avait détourné l’a conversation. Enfin, il se proposait d’enfoncer doucement à Charles un poignard dans le cœur, suivant l’usage des amis.

    Il approchait de la maison indiquée. Il vit courir vers lui un homme qui se jeta dans ses bras et le serra à l’étouffer : c’était Charles.

    – Cher André, lui dit-il, tiens, voilà la fortune de ton père ; ceux qui la lui avaient dérobée ont reconnu ses droits et la lui rendent. Je travaillais depuis quelque temps à faire éclater la justice ; voilà pourquoi je suis devenu invisible. Eh bien ! Va, cher ami, porte à ton père toi-même ce qui lui appartient, ce qui lui est rendu. Dis-lui que j’ai gardé le secret vis-à-vis de lui dans la crainte de lui préparer, en cas d’échec, une déception. Dis-lui de me pardonner mon silence et mon absence. Demain je serai tout à lui.

    André quitta Charles, chargé de billets de banque. Avait-il des remords ? Je ne le crois même pas. Son père l’avait habitué à ne jamais dire : j’ai tort.

    Pendant le colloque de Charles et d’André, un homme était resté debout près d’eux, immobile et inaperçu.

    C’était Julien, le domestique indiscret, Julien qui avait entendu dire par René que Charles traversait cette rue toutes les nuits, à une heure du matin, sortant d’une maison de jeu et chargé quelquefois de billets de banque. Julien qui avait entendu, chez Mme Léonce, la conversation de René, venait d’entendre ici la conversation d’André et de Charles.

    Charles s’éloignait. Julien savait qu’André emportait le trésor. Il le suivit, et quand il jugea le moment favorable, lui saisit les deux mains et les attacha, car il était le plus fort.

    – Silence, dit-il, ou je te tue.

    Et il s’empara des billets de banque.

    André voulut appeler. Julien tira de sa poche un couteau, et frappa André au cœur avec tant de précision, que le jeune homme tomba mort.

    Le lendemain, René apprit les événements de la nuit et devint fou.

    Au moment où l’on venait de me raconter son histoire, René repassa devant moi, suivi du docteur. Il vint à moi.

    – Soyez discret, monsieur, dit-il. Quelquefois on prononce un mot légèrement, et on n’en devine pas les conséquences. Je connais un homme qui, pour avoir trahi le secret le plus insignifiant, a perdu d’un mot, si ce qu’on dit est vrai, son bonheur, son honneur, sa vie, son ami, son fils, sa fortune, son avenir, sa raison.

    Et René continua sa route, un doigt posé sur sa bouche.


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    Ndlr: Quel merveilleux témoignage de l’amour de Dieu.

    Pasteurdaniel.com

    Je m’appelle Sophia, j’ai 2 frères et 2 sœurs. D’origine algérienne, j’ai grandi avec les coutumes et traditions de la religion musulmane.
    Au collège j’ai commencé à avoir des mauvaises fréquentations qui m ont fait connaître la cigarette à 12 ans et la drogue à 13 ans.
    Ma mère travaillait dans la restauration. Elle sortait de la maison tôt et rentrait tard le soir au point de la voir seulement un jour par semaine et mon Père, lui, travaillait à l’usine. Il était plus présent donc c’est lui qui nous gardait.Avoir la responsabilité de ses 5 enfants était trop dure pour lui (je pense) alors il a commencé à devenir alcoolique. La semaine avec modération et les weekends sans limite. Il n’était pas violent avec nous.On était juste livré à nous- mêmes mais si on en parlait à notre mère alors là on se prenait une correction avec souvenir. A 14 ans j ai rencontré un homme de 10 ans mon aîné, il m’a tout fait connaître. Il était dans les trafics de drogues et j’ai commencé à y être avec lui.

    Côté famille mes sœurs avaient quitté la maison pour leur travail et il ne restait que mes frères et moi. Un vendredi soir ma mère avait fini son travail plus tôt que prévu et elle a vu mon père saoul.Une dispute a éclaté entre eux et ma mère a appelé la police qui est venu embarquer mon père. Le lendemain il est rentré, a pris ses affaires et a quitté la maison sans un mot et sans poser un regard sur nous. Ma mère a arrêté le travail pour pouvoir s’occuper de nous. Les jours passaient, puis les mois sans avoir de nouvelles de mon père.Tout ce que je pouvais éprouver envers tout cela je le noyais dans la drogue et la violence.

    Un soir alors que nous étions à table on entendit quelqu’un ouvrir la porte. C’était mon père. Il arriva devant nous, se mit à genoux, nous a regardés et nous a dit: «Je vous demande pardon pour tout ce que j’ai pu vous faire subir ou dire». Il nous parlait et pleurait en même temps. C’était la 1ère fois que le voyais pleurer. Quand ma mère lui a demandé ce qui lui arrivait il a répondu:  » Dieu est entré dans ma vie et a fait le ménage dans mon cœur. Il m’a changé et m’a délivré de l’alcool ». Sur le coup, nous l’avons regardé et nous avons tous rigolé, puis il a renchéri en disant: «Je crois en Jésus». Le lendemain, mon père est revenu à la maison, il n’était plus comme avant. Son visage avait changé, sa façon de parler, sa façon de nous regarder, tout en lui avait changé.
    C’était impressionnant et effrayant en même temps. On avait beau lui dire que nous étions musulmans et que cela chez nous n’était pas toléré, on essayait de le mettre en garde sur ce qui allait se passer dorénavant mais, rien à faire, il était déterminé à vivre sa nouvelle foi.

    Plus les jours passaient, plus les choses pour moi s’aggravaient. C’était comme si tout allait être mis à jour. Cela n’a pas raté. Un matin, la police est venue à la maison pour une convocation me concernant, ma mère est venue dans ma chambre et m’a frappée, elle m’a dit: « Attends, quand ton père va savoir ça, il va te massacrer», etc. J’avais peur de mon père car lui ne rigolait pas avec ça et je savais que j’allais souffrir avec lui. Cela n’a pas été le cas. Quand il est arrivé dans ma chambre je pleurais, cachée sous les couvertures. Je m’attendais à recevoir des coups mais au lieu de ça, mon père ne m’a rien fait. Ma mère ne savait plus quoi faire avec moi et mon père ne disait rien.

    Un soir, alors que je regardais la télé, mon père est venu et m’a dit: «Habille toi et viens avec moi». Il m’a pas dit où on allait. J’ai obéi et nous sommes partis en voiture. Nous sommes arrivés devant un bâtiment où il n’y avait rien d’apparent jusqu’à ce que j’entende des chants. Là, j’ai compris que nous étions devant une église.
    Je me suis mise en colère et j’ ai dit à mon père que je ne rentrerai pas dedans, que c’était interdit et « rhlam » pour une musulmane d’y entrer. Il m’a dit: «C’est moi qui commande ici. Tu ne fais pas ta loi avec moi donc entre». J’ai obéi…
    Quand je suis entrée dans cette pièce il y avait des personnes ordinaires mais différentes de moi. Elles rayonnaient de joie, et je ressentais un sentiment d’amour. Je suis restée dans mon coin et je récitais des prières en arabe dans ma tête.
    Un homme a pris la parole et lisait un livre: la Bible. Je n’entendais pas ce qu’il disait, je ne comprenais rien de ces paroles. Je regardais autour de moi et j’ai vu une croix vide. Cela m’intriguait beaucoup car j’avais vu plein de croix mais jamais sans Jésus dessus. Je m’oubliais sur cette croix en me posant plein de questions.

    Une fois que j’étais seule avec mon père, je lui ai posé plein de questions concernant cet endroit, ces personnes, cette croix qui m’intriguait tant. Il m’a arrêtée et m’a tendu une bible en me disant: «Lis et tu auras les réponses à toutes tes questions».
    En rentrant à la maison, je suis allée directement dans ma chambre et j’ai lu ce livre en commençant par le Nouveau Testament. Je ne comprenais pas tout mais ça m’a permis de changer de vision sur Jésus et la vie chrétienne. Je n’ai pas dit à ma famille et à mon entourage que je lisais la Bible par peur d’être jugée ou même frappée. Les années passaient et me voilà déjà en 3ème, je ne suivais toujours pas en classe et je continuais toujours à me droguer.

    Le soir du réveillon de Noël, on passait un agréable moment et c’était déjà l’heure où mes sœurs devaient repartir. J’étais déçue car je ne les voyais pas souvent. L’une d’entre elles m’a proposé de l’accompagner et de passer quelques jours chez elle. J’ai accepté mais avant ça je devais aller voir mon copain, lui dire au revoir. Je leur ai demandé de m’attendre en leur disant que j’en n’aurai pas pour longtemps.
    En revenant chez moi, il n’y avait plus la voiture de ma sœur. Je savais qu’elles étaient parties sans moi. Je me suis mise en colère contre elles, j’allais prendre mon téléphone et les appeler pour les insulter, etc mais un sentiment m’a envahie et je me suis dit: «Ca ne sert à rien de le faire, elles sont déjà parties et si je ne suis pas partie, c’est pour une raison que seul Dieu sait». Vers les coups de 1h du matin, mon téléphone sonna.
    C’était ma sœur en pleurs. Elle me disait quelles avaient eu un accident de voiture, que mon oncle était en route pour venir les récupérer, et qu’elles n’avaient rien de grave.
    Quand j’ai raccroché, j’étais choquée de ce que je venais d’entendre. Je suis allée dans la chambre de mes parents pour les avertir. A ce moment précis, j’étais contente de ne pas avoir été dans la voiture. J’ai commencé à remercier Dieu pour cela… Mes sœurs sont arrivées. L’une d’elles, l’ainée, m’a prise dans ses bras, a pleuré, m’a fait pleurer et m’a dit: «Sophia, heureusement que tu n’es pas venue. Remercions Dieu que nous soyons vivantes», etc. Mon autre sœur avait des douleurs au cou, donc nous sommes allés à l’hôpital.

    En revenant à la maison vers 4h du matin, je suis allée me coucher. Une fois allongée, je continuais à prier et à remercier Dieu, non de la manière dont on m’avait enseigné avec des mots bien précis mais simplement avec mon cœur et mes mots. D’un coup, j’ai entendu une voix douce d’homme me dire: « Je ne refuse pas celui que mon Père m’a envoyé, on ouvre à celui qui frappe ». J’ai sauté du lit, j’ai allumé la lumière pour voir s’il y avait quelqu’un. Il n’y avait personne. J’avais peur. Je connaissais cette parole mais je ne me rappelais plus d’où. J’essayais de me rendormir mais rien à faire.
    J’entendais toujours cette voix. Ma sœur est arrivée dans la chambre et cette voix était toujours là. Je lui ai demandé si elle entendait parler. Elle m’a regardée, étonnée et elle m’a dit non, elle ne me croyait pas. Je continuais à l’entendre de plus en plus près de moi. Cela commençait à ne plus me faire peur, au contraire cette voix me rassurait. J’ai pensé directement à Jésus, comme si mon cœur savait que c’était lui.
    J’ai pris le temps de bien l’écouter et j’ai fait de ces 2 phrases une prière: « mon Dieu, je me tiens devant ta porte et je frappe et je sais que tu m’ouvriras, alors viens m’ouvrir». Je me demandais où frapper. Il n’y avait pas de porte… alors je vais résister au sommeil pour montrer à Dieu que je frappe. C’était long et j’étais fatiguée. Ma sœur s’était déjà endormie et moi je repensais à ma famille, à ma vie, à mon futur. Je me suis dit: «Dieu, à travers Jésus, a délivré mon père de l’alcool alors Il peut me changer, moi. J’ai refais la prière et je commençais à m’endormir quand, tout d’un coup, j’ai ressentis une présence plus grande qu’un sentiment d’amour: c’était l’amour-même qui était dans ma chambre. Je ne pouvais bouger ou parler, les yeux fermés.

    Il y avait une grande lumière autour de moi. Je me sentais en sécurité mais je n’osais pas ouvrir mes yeux. Je ne pouvais le faire. J’avais un sentiment de honte et de crainte. Je ne pouvais rien faire. J’ai entendu ma sœur se lever, allumer la lumière.
    Elle m’a secouée et m’a dit: « Sophia, qu’est ce qu’il t’arrive ?». Je lui disais: « Mimi, c’est merveilleux, c’est merveilleux ». Elle m’a regardée et m a dit: « Dans quelle langue tu parles?» Elle a hurlé et a quitté la chambre. J’étais là, allongée dans mon lit, entrain de pleurer toutes les larmes de mon cœur. Dieu venait de me visiter.
    Le lendemain, quand je me suis réveillée, je me sentais différente, délivrée de toutes choses. Lorsque j’ai vu ma mère, je suis tombée à genoux devant elle comme si quelqu’un me donnait un coup aux genoux pour que je le fasse.
    Je lui ai demandé pardon pour tout le mal que j’avais pu lui faire ou dire et qu’à présent j’avais changé. Elle m’a regardée, m’a relevée et m’a serrée dans ses bras en me disant: «J’espère bien et merci pour ces paroles», en ajoutant: «Ca y est, arrête tes bêtises maintenant».

    Quand j’ai vu mon père, c’était comme s’il le savait déjà. Il m’a serrée dans ses bras et m’a dit: «Je retrouve enfin ma Sophia. Je t’aime, ma fille». J’avais changé mais c’était les vacances scolaires et je ne savais pas comment ça allait se passer le retour avec mes amis. Le soir j’allais voir mon copain et j’avais peur de sa réaction sur mon changement. Lorsque je lui ai dit, il a rigolé, m’a tendu un joint et m’a dit: «Tiens, fume, c’est mieux ça». J’ai refusé son offre et je suis rentrée de nouveau chez moi.

    Me voilà une nouvelle personne avec toujours les mêmes soucis mais avec un soutien plus fort que tout à mes côtés… Le jour de la rentrée, mes amis m’ont proposé un joint, j’ai cédé et je n’ai pas supporté l’odeur et le goût. En insistant un peu plus à le fumer je n’ai pas pu me retenir et j’ai vomi pour la première fois à cause d’un joint et là, je me suis dit: «Sophia, tu n’as plus besoin de fumer, tu as Dieu maintenant».
    Je venais d’être délivrée. Depuis ce jour je n’ai plus fumé un joint ou même une cigarette. Je changeais petit à petit et ça se voyait. Mes amis ne me supportaient plus et ne me respectaient plus comme avant. Ils s’éloignaient de moi.

    Nous voilà déjà à la fin de l’année scolaire et le brevet avançait à grands pas. J’avais rarement étudié et suivi en cours, je savais que ça allait être dur pour moi de réussir ce brevet. Ca n’a pas été une surprise pour moi de le rater… Me voilà à présent sans diplôme et sans lycée car aucun d’eux ne voulaient de moi à cause de mes résultats et de mon comportement. Qu’allais-je devenir?
    La justice et les problèmes refaisaient surface et de plus belle encore, je ne savais plus quoi faire… Je suis restée enfermer 1 semaine dans ma chambre sans rien faire. Ma mère en avait marre de moi et ce n’était pas la seule. Etant seule, sans repères, j’ai prié de tout mon cœur.

    J’ai crié à Dieu. Je lui ai dit tout ce que j’avais dans le coeur.

    Mon copain me manquait. Lorsque j’ai voulu reprendre de ses nouvelles, j’ai appris par son frère qu’il s’était fait prendre par la police avec une grosse quantité de drogue et d’argent liquide. Ca a suffi pour qu’il prenne 4 ans de prison. J’étais encore plus mal jusqu’à ce qu’un matin ma mère me réveille et me demande de la rejoindre à la cuisine. Elle tenait dans ses mains une grande enveloppe à mon nom.
    J’avais peur que ce soit une nouvelle convocation de la police mais en fait il s’agissait là de mon dossier d’inscription pour le lycée hôtelier. Je n’ai pas pu retenir mes larmes, j’étais si contente! Les jours qui ont suivi ont aussi donné lieu à des bonnes nouvelles. Mes soucis avec la justice eux aussi ont été vite réglés.
    J’avais été acquittée de toutes les peines, témoignages qui avaient été reconnus contre moi. J’étais libre de toutes choses. Toutes les personnes autour de moi ne comprenaient pas ce qui se passait. Ils me disaient que j’avais de la chance mais, croyez moi, dans les situations dans lesquelles j’ai pu me trouver, il fallait plus que de la chance!
    C’était le cas. J’avais plus! J’avais ma foi en Dieu car la chance a des limites mais pas Dieu. Lui seul connaissait mes véritables besoins et il les connait encore aujourd’hui.
    J’ai 20 ans aujourd’hui et ça fait 4 ans que j’ai donné ma vie à Dieu. J’ai connu la joie, la paix, l’amour et le repos, non de la chair mais de l’esprit… Je prie Dieu pour qu’Il puisse enfin vous les faire connaître également.

    Approchez-vous de Lui et Il s’approchera de vous. Quand vous ferez ça, vous comprendrez et vous saurez que vous n’êtes jamais seul et cela depuis toujours. Amen!

    Sophia

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