-
LA JOIE
LA JOIE
D'ALFRED BOEGNER
Que de bénédictions perdues pour avoir repoussé ou fuit la souffrance ! Dans chaque souffrance que Dieu nous envoie, il y a une bénédiction ou une occasion de chute, selon que nous l'acceptons avec amour, ou que nous la repoussons ou que nous la fuyons avec colère. Compte si tu le peux, toutes les souffrances contre lesquelles tu t'es révolté, toutes les croix que tu as rejeté loin de toi ; toutes les contrariétés qui, loin de t'apprendre la douceur et la patience, t'ont irrité et porté au murmure, compte-les, puis dis-toi : autant de grâces que j'ai rejetées, autant de bénédictions que j'ai foulées aux pieds, autant de joies que j'ai perdues, car toute croix apporte sa joie, et toute épreuve a son fruit béni. Un des reproches adressés par Dieu au méchant qui lui rend un culte charnel c'est de haïr la correction. A force de révolte on peut lasser Dieu, qui cesse alors d'éprouver, de corriger, d'émonder l'âme. Celle-ci retrouve le calme, mais quel calme ! Quelle paix ! Et que la fournaise allumée par Dieu valait mieux !"
" J'estime que les souffrances du temps présent, ne sauraient être comparée à la gloire à venir qui sera réservée pour nous. " Romains : 8 :18
Prises hors contexte, les souffrances du temps présents peuvent être effroyables. Je pense aux souffrances horribles des martyrs chrétiens. Je pense à ce que certains enfants de Dieu ont eu à endurer dans les camps de concentrations. Et que dire des souffrances épouvantables causées par la guerre ? Des douleurs cruelles de ceux qui sont mutilés ou qui deviennent paralysés à la suite d'un accident ? De la souffrance indescriptible qui ravagent le corps de ceux qui sont minés par le cancer ou d'autres maladies ?
Et pourtant, il n'y a pas que la souffrance physique. Parfois il semble même que la douleur physique se supporte mieux que la torture mentale. N'est-ce pas ce que Salomon à voulu dire lorsqu'il a écrit :"L'esprit de l'homme le soutien dans la maladie ; mais l'esprit abattu, qui le relèvera ?" Proverbe 18 :14. Il y a la souffrance causée par l'infidélité dans le mariage ou par la mort d'un être cher, et la vive déception ressentie devant un rêve brisé. Il y a l'immense chagrin causé par le rejet ou la trahison d'un ami intime. Nous sommes maintes fois étonnés devant la capacité du corps humain à endurer les coups, les douleurs atroces et les épreuves de la vie.
En elles-mêmes ces douleurs sont écrasantes. Mais quand on les considère à la lumière de la gloire à venir , elles ne sont que des coups d'épingle. Paul dit qu'elles "ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.". Si les souffrances sont aussi grandes, combien plus grande doit être la gloire !
Dans un autre passage, L'apôtre Paul se permet de dire, dans un langage agréablement imagé, "Que nos légères afflictions du moment présent produisent un poids éternel de gloire." 2 Corinthiens 4:17. Placées dans la balance, les afflictions ne pèsent qu'une plume tandis que la gloire est lourde à l'infini. Jugées d'après le calendrier, les souffrances sont momentanées tandis que la gloire est éternelle.
Lorsque nous verrons notre Sauveur au bout du voyage, les souffrances du moment présent deviendront insignifiantes.W. Mac Donald
-
Commentaires