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     Qu'est-ce que l'acupuncture ?

    de Henri Viaud-Murat.

    Pour faire suite à l'article sur l'homéopathie, nous présentons à présent un dossier sur l'acupuncture, autre pratique médicale qui divise largement les Chrétiens.

    Comme pour notre étude précédente, dans une première partie, nous aborderons l'étude de l'acupuncture sous l'aspect strictement scientifique. L'acupuncture est-elle, comme elle le prétend, une discipline médicale et scientifique comme les autres ? Dans une seconde partie, nous aborderons l'aspect spirituel.

    • Sur le plan scientifique.

    Nous laisserons à nouveau la parole à Jean Brissonnet, responsable du site Internet de l'Association Française pour l'Information Scientifique. Il a étudié objectivement les prétentions scientifiques de l'acupuncture. Toute cette première partie est donc extraite d'un dossier qu'il a établi à ce sujet, et que l'on peut consulter intégralement à l'adresse suivante :
    http://www.pseudo-medecines.org/articles.php?lng=fr&pg=13

    Voici ce qu'écrit Jean Brissonnet :

    "Comme toutes les pseudo-médecines, l'acupuncture cherche désespérément des preuves qui pourraient assurer son développement et la ranger définitivement au rayon des thérapies "respectables". A ce titre la Conférence de Consensus de novembre 1997 a paru apporter des éléments nouveaux, susceptibles de donner satisfaction aux acupuncteurs. Il était donc nécessaire de refaire l'enquête.

    Les origines.

    L'acupuncture remonte au 2e siècle avant JC. En 1822, elle sera interdite par l'Empereur de Chine, comme obstacle au progrès de la médecine.

    Connue en Europe depuis le 12e siècle, elle n'y sera introduite comme méthode thérapeutique qu'au début du 19e siècle par le Dr Louis Berlioz, père du célèbre symphoniste. Celui-ci la pratique et la fait connaître à partir d'ouvrages édités au 18e siècle.

    Elle retombera dans l'oubli jusqu'à la détente entre la Chine et l'Occident dans les années soixante-dix.

    La redécouverte.

    Après la Révolution culturelle, les relations de la Chine populaire avec l'étranger s'améliorent brusquement. En 1971, elle est admise aux Nations Unies à la place de la République de Chine (Taiwan). En 1972, le président des Etats-Unis, Richard Nixon, y fait une visite officielle. La propagande bat son plein. Le régime doit être présenté sous son meilleur jour. Dans le domaine de la santé, le président des U.S.A, assiste à une démonstration d'anesthésie sous acupuncture. Les journalistes qui suivent le voyage présidentiel se font largement l'écho des miracles de cette "science millénaire". En fait, on saura plus tard, par deux médecins de Shanghai, que les patients avaient été judicieusement sélectionnés et qu'ils avaient subi une prémédication par un anesthésique chimique. Qu'importe ! L'enthousiasme pour cette médecine exotique gagne le monde, car elle correspond bien aux aspirations orientalistes de bon nombre d'intellectuels de l'époque.

    Pendant les années qui suivront, des témoignages, tous plus convaincants les uns que les autres, seront livrés au public.

    Aujourd'hui en Chine l'acupuncture est beaucoup moins utilisée qu'on ne le pense, et les grands "pontes" de la médecine traditionnelle, lorsqu'ils sont malades, vont se faire soigner dans les hôpitaux occidentaux !

    Les principes.

    Pour les Chinois traditionnels, la maladie résulte d'un déséquilibre entre les forces antagonistes du Yin et du Yang. Le yin représente les qualités traditionnellement féminines de passivité et de soumission, tandis que le yang est le symbole de la puissance et de l'agressivité du genre masculin. L'équilibrage de ces deux forces opposées est réalisé par la circulation du Ch'i (ou Qi) à travers quatorze voies appelées "méridiens", dont l'obstruction provoque la maladie. Pour guérir, il suffit, par une piqûre au point adéquat, de rétablir la circulation du Ch'i pour que revienne l'harmonie corporelle. Au fil des ans, les aiguilles en os sont remplacées par du bronze, de l'argent, de l'or et enfin de l'acier.

    A l'origine, on distinguait environ 160 points d'acupuncture. On en utilisait 349 au 6e siècle et 747 en 1981. En fait, le congrès de Manille de 1982 a officiellement ramené ce nombre à 361. Parfois les piqûres peuvent être remplacées par des pressions (acupression), par le chauffage résultant de la combustion de fibres végétales ou plus récemment d'un moxateur électrique. La version la plus technologique met en œuvre un rayon laser (laserpuncture). On peut aussi compléter la pose des aiguilles par le passage d'un courant électrique de basse tension et de faible fréquence, mais alors on sort de l'acupuncture pour entrer dans l'éléctrostimulation, ce qui est tout autre chose.

    Le diagnostic laisse une large place à la prise des pouls, opération fort complexe puisque, le Dr J.J.Aulas (1) rapporte qu'on peut distinguer "sept types de pouls superficiels (flottant, dicrote, lisse, plein, vibrant, tendu, élargi) et huit types de pouls profonds (minuscule, immergé, relâché, râpeux, lent, prostré, humide, faible)". En fait dans la chine moderne, l'acupuncture continue d'être utilisée, pour des raisons économiques, mais sans se préoccuper de ses bases théoriques. "Autrement dit, tout en maintenant intact le dogme de l'efficacité de l'acupuncture, les praticiens chinois rejettent comme fantaisistes les explications traditionnelles" (2).

    On va voir que, paradoxalement, ce n'est pas le cas en France !

    Les preuves théoriques.

    De tout temps on a tenté de mettre en évidence les points d'acupuncture et les méridiens. L'examen anatomique microscopique n'a jamais rien montré, malgré les efforts déployés, et l'étude de la supposée variation de résistivité des points d'acupuncture a sombré dans le ridicule.

    Pourtant… Le 5 novembre 1985, le journal de 20 h sur TF1 révèle, à grand fracas, que trois médecins de l'hôpital Necker les Drs J.C.Darras, P.Albarède et P. de Vernejoul ont visualisé un méridien grâce à l'utilisation d'un isotope radioactif, le technécium 99.

    L'opération a été minutieusement orchestrée, puisque les auteurs ont simultanément publié un ouvrage de vulgarisation et présenté leur travail sous forme d'une communication à l'Académie de médecine, sous le titre :"Etude des méridiens d'acupuncture par des traceurs radioactifs". Evidemment, les grands médias, friands de ce genre d'événement, se font immédiatement le relais de l'annonce de la "merveilleuse découverte". Science et Vie, l'un des rares journaux à conserver, à cette époque, le sens critique, publie dans son numéro 819, sur la plume du Dr J.M.Bader, un écho intitulé : "Acupuncture : des preuves qui n'en sont pas". L'auteur y met en cause la méthodologie employée et annonce que "des scientifiques d'un organisme de recherche vont refaire l'expérience sur l'animal, dans les normes". Une polémique s'en suivra (3) qui prendra fin lorsqu'en 1988, le Pr. Y.Lazorthes chef de service de neurochirurgie du CHU de Rangueil à Toulouse, reprenant les expériences incriminées, montrera que la migration du marqueur ne dépend pas du point d'injection et suit en réalité un trajet veineux.

    Exit donc des méridiens mystérieux et des points aux pouvoirs magiques !

    Ce qui ne signifie nullement que l'acupuncture soit sans effet.

    Les essais cliniques.

    Pour apporter la preuve de l'efficacité d'une thérapeutique, il faut réaliser des essais contrôlés. Pour cela on effectue la comparaison en double aveugle, avec un placebo et/ou avec un traitement de référence, à partir de groupes de patients nombreux, homogènes, tirés au sort, et en prenant soin que l'appréciation soit constante tout au long de l'essai. Or il est difficile de réaliser un placebo d'acupuncture parfaitement valable. C'est pourquoi la plupart des essais présentés à l'appui de l'efficacité de l'acupuncture sont des études ouvertes non contrôlées. Nous ne retiendrons donc que des études ou analyses présentant un minimum de garanties méthodologiques.

    En 1976, les Drs Moore et Berk réalisent un essai particulièrement bien mené pour vérifier l'action de l'acupuncture sur la douleur. Henri Broch rapporte le résultat de cette étude qui montre que la douleur a été effectivement réduite à la fois par le placebo et l'acupuncture, mais que celle-ci "n'a pas montré de meilleur résultat que l'imitation" (4). C'est plutôt l'inverse, sans que la différence soit significative.

    Dans les années 1990/91, trois épidémiologiques G.Riet, J.Kleijnen et P.Knipschild réalisent une série de méta-analyses sur la dépendance, la douleur chronique et l'asthme, pathologies sur lesquelles l'acupuncture est réputée particulièrement active. Chaque fois ils attribuent 100 points aux études présentant une excellente rigueur scientifique, à partir de 18 critères méthodologiques prédéfinis.

    Dans la première analyse portant sur la dépendance (cigarette, héroïne et alcool), 22 études contrôlées sont examinées. Les auteurs indiquent que "les méthodes d'études sont généralement mauvaises". En effet, aucune étude n'obtiendra plus de 75 points, et 12 d'entre elles, soit plus de la moitié, n'auront même pas droit à la moyenne. La conclusion sera que "l'affirmation que l'acupuncture est efficace comme traitement de ces dépendances ne s'appuie donc pas sur des résultats de recherches cliniques sérieuses" (5).

    Dans le cas de la douleur, c'est cette fois 51 études cliniques contrôlées qui sont examinées. Les auteurs signalent que "la qualité, même celle des meilleures études, s'avère médiocre" et que les résultats de celles qui ont au moins la moyenne sont contradictoires. En conséquence :"L'efficacité de l'acupuncture dans le traitement des douleurs chroniques reste douteuse" (6).

    Enfin concernant l'asthme, les remarques sont identiques et la conclusion du même ordre : "l'affirmation que l'acupuncture est efficace dans le traitement de l'asthme n'est pas basée sur le résultat de travaux bien conduits" (7).

    Une autre méta-analyse réalisée en 1989 par M.Patel, F. Gutzwiller, F. Paccaud et A.Marazzi sur les douleurs chroniques, conclura dans le même sens : "Diverses sources de biais, y compris des problèmes de compétence, empêchent de conclure positivement, bien que de nombreux résultats semblent apparemment favorables à l'acupuncture" (8).

    On pourrait en citer d'autres (9). La conclusion est toujours la même et peut se résumer ainsi : l'acupuncture ne présente pas d'efficacité spécifique notable, mais on ne peut pas prouver non plus qu'elle n'agit pas.

    Pourquoi cette impossibilité à trancher ?

    Sans doute parce que l'acupuncture est réputée agir sur les pathologies fortement sensibles au placebo.

    On cite souvent le chiffre de 30%, lorsqu'on parle de l'effet placebo. En fait, la réalité est beaucoup plus complexe. Le pourcentage d'améliorations subjectives par administration de placebo varie de quelques pour cent pour les maladies infectieuses, à plus de 80% pour certains cas de douleurs, d'arthrite ou d'ulcères (10). Or la douleur est la terre d'élection de l'acupuncture. Certains pensent même que c'est son seul domaine d'action.

    Imaginons donc que nous réalisions un essai contrôlé de l'acupuncture, d'une part sur une maladie infectieuse, d'autre part sur la douleur chronique. Cette étude est imaginaire car elle ne pourrait être faite, pour des raisons d'éthique. Il est en effet impensable de priver d'antibiotique des patients atteints d'une maladie infectieuse reconnue, dans le seul but de réaliser un essai contrôlé. La description de cet essai est donc purement didactique et les chiffres donnés, le sont à titre indicatif, à partir de valeurs vraisemblables.

    Donc, trois groupes homogènes seraient chaque fois constitués, l'un recevrait le traitement de référence (antibiotique dans un cas, antalgique dans l'autre), le second serait traité par acupuncture et le dernier prendrait le placebo. En fait, dans ce cas, il faudrait utiliser un placebo croisé, c'est-à-dire que chaque patient recevrait une gélule (produit actif ou placebo) et de l'acupuncture (vraie ou simulée). Dans le cas de l'infection, le placebo donnerait un résultat positif dans (sans doute) environ 5% des cas et l'antibiotique ferait un score (probable) de 95%. Il serait donc facile de déterminer si, oui ou non, l'acupuncture est active, puisque son résultat s'inscrirait dans une fourchette de 90%. Par contre dans le cas de la douleur, le placebo pourrait faire jusqu'à 80%, alors que l'antalgique ne dépasserait probablement pas 90%. On comprend que l'action de l'acupuncture serait alors impossible à déterminer, la fourchette dans laquelle elle s'inscrirait probablement (10%) étant bien trop faible pour qu'un quelconque résultat (en plus ou en moins) soit significatif.

    Il faut aussi dire que les mécanismes qui tentent d'expliquer l'action de l'acupuncture ont souvent été invoqués pour expliquer l'effet placebo.

    Mécanismes d'actions.

    Une chinoise interrogée pour savoir si l'acupuncture était douloureuse

    (11) répondit d'un air convaincu : "C'est dur ! Mais quand on souffre, c'est que le médecin est efficace". De fait, le stress est souvent invoqué comme initiateur de l'action de l'acupuncture.

    Tout le monde connaît ces enfants qui se relèvent après une bagarre, tout étonnés d'être ensanglantés ou encore ces histoires de fantassins s'apercevant qu'il leur manque une main, arrachée par une balle, plusieurs secondes auparavant, à la sortie d'une tranchée. Quels meilleurs exemples d'anesthésies par le stress !

    L'acupuncture (et peut-être l'effet placebo), fait sans doute appel aux mêmes mécanismes. Des substances antalgiques seraient, dans certaines conditions, libérées par l'organisme : enképhalines au niveau des terminaisons synaptiques ou endomorphines par l'intermédiaire du complexe hypotalamo-hypophysaire. De leur côté, les glandes corticosurrénales pourraient libérer des glucocorticoïdes à action anti-inflammatoire.

    Ceci est confirmé par certaines études (pas toutes) qui montrent que l'action antalgique de l'acupuncture est bloquée par l'action de la naloxone, une substance qui inhibe l'action des produits morphiniques.

    Notons donc que si l'acupuncture est parfois active, ce n'est pas pour les raisons qu'elle invoque, et qu'elle n'est pas pour autant toujours sans danger.

    Les dangers.

    Le 17 mai 1995 le Journal International de Médecine annonçait le décès d'une patiente par perforation du myocarde "l'aiguille plantée au point REN 17 a perforé la paroi antérieure du VD et provoqué un hémopericarde, à la faveur d'un foranem sternal".

    S'agit-il là d'un accident isolé, ou l'acupuncture présente-t-elle de réels dangers ?

    Indépendamment des risques habituels communs à toutes les médecines non scientifiques et qui résultent d'une absence de soins ou de diagnostics inappropriés, l'acupuncture peut provoquer "des pertes de connaissance, des hématomes aux sites de pénétration, des pneumothorax par perforation pulmonaire, des convulsions, des infections locales, des dermites de contact et des blessures nerveuses ou musculaires (12).

    Un sondage réalisé auprès de 1135 médecins norvégiens a révélé 66 cas d'infection, 25 cas de perforation pulmonaire, 31 cas de douleur aggravée, et 80 autres cas de complications diverses. Un autre sondage portant sur 197 acuponcteurs, a dénombré 132 cas de perte de connaissance, 26 cas de douleur aggravée, 8 cas de pneumothorax, et 45 cas de problèmes mineurs (13).

    D'où la nécessité que l'acupuncture ne soit pratiquée que par un personnel particulièrement compétent !

    La reconnaissance.

    En France.

    En France, heureusement, l'acupuncture ne peut-être utilisée que par des médecins, alors qu'aux Etats-Unis, dans vingt Etats, elle peut-être pratiquée sans compétence particulière.

    L'Académie nationale de médecine, dont le rôle est de conseiller le gouvernement dans le domaine de la santé, est toujours très réservée, et sa position officielle reste que "aucun effet thérapeutique véritable n'a jamais pu être démontré, lorsqu'il s'agit d'une pathologie relevant de lésions organiques. Les succès dont il a pu être fait état l'ont été sur des malades dits fonctionnels, et ne peuvent vraiment pas être distingués d'un effet placebo".

    Pour le Conseil de l'Ordre, l'acupuncture est, tout comme l'homéopathie, une "orientation", elle est donc l'objet d'une simple déclaration, sans aucun contrôle de compétence. N'importe quel médecin en quête d'une pseudo-spécialité, peut se déclarer acupuncteur après une rapide initiation. Pourtant, neuf Facultés de médecines dispensent un enseignement d'acupuncture sanctionné par un diplôme universitaire, et il existe depuis 1945 des écoles privées de perfectionnement. Une seule ville, Nîmes, possède un service hospitalier d'acupuncture. Créé en 1978 par le Pr. J. Bossy, ce service fait tout pour promouvoir sa spécificité, faire des adeptes et étendre son influence. Le 6 mai 1998, par exemple, un article sur une page entière paraissait dans "Midi Libre". Titres accrocheurs, photos couleur et contrevérités affirmées étaient au programme : "une efficacité reconnue (sic) contre la douleur" ou encore "dans ce domaine (gynécologie-obstétrique) l'acupuncture a fait ses preuves (re-sic)". Tout était fait pour que se développe cette "exception nîmoise" présentée comme une réponse au "besoin grandissant de se recentrer sur des pratiques et des techniques thérapeutiques plus naturelles".

    Naturelle ! Le grand mot est lâché ! Comme si, se faire larder d'aiguilles, était chose naturelle !

    Au plan international.

    Certaines organisations internationales se sont penchées sur le problème posé par le développement de l'acupuncture. Le 16 septembre 1990, le conseil de direction du National Council Against Health Fraud, Inc (Conseil National contre la fraude dans le domaine de la santé), prenait position sur l'acupuncture. Cet organisme, "privé, sans but lucratif et formé de membres bénévoles s'intéresse au charlatanisme, à la fraude et à la désinformation dans le domaine de la santé. Il n'est financé que par les cotisations de ses membres, ses publications et ses services aux consommateurs". Il offre toutes garanties de compétence et surtout d'indépendance.

    Le NCAHF, après une étude des publications concernant l'acupuncture, conclut, entre autres, que :

    - L'acupuncture est un mode de traitement qui n'a pas fait ses preuves.

    - Ses théories et ses pratiques sont basées sur des concepts primitifs et fantaisistes concernant la santé et les maladies et qui ne correspondent pas aux connaissances scientifiques actuelles.

    - Les recherches de ces vingt dernières années n'ont pas réussi à démontrer que l'acupuncture soit efficace sur aucune maladie.

    - Les effets de l'acupuncture sont probablement dus à la combinaison de l'espoir, la suggestion, le détournement d'attention, le conditionnement et d'autres mécanismes psychologiques.

    Il constate que "de nombreuses publications sur cette discipline s'appuient uniquement et sans aucun esprit critique sur des anecdotes et la tradition".

    Finalement le NCAHF émet un certain nombre de recommandations :

    - Aux médecins : que l'acupuncture ne doit pas être proposée sans que les patients n'aient donné leur consentement, en sachant bien qu'elle doit être considérée comme une technique expérimentale qui n'a pas fait la preuve d'une action supérieure au placebo et qu'elle n'est pas exempte de complications

    - Aux patients : que ceux qui désirent essayer l'acupuncture discutent de leur situation avec un médecin compétent qui n'y a pas d'intérêt commercial.

    - Aux législateurs : que les assurances privées ou publiques ne doivent pas prendre en charge les traitements d'acupuncture.

    Et pourtant, comme souvent dans le cas des pseudo-médecines, les croyants vont tout mettre en œuvre pour valider leur pratique.

    La conférence de consensus du NIH.

    Il est sans doute bon de rappeler ici que lorsque l'on fait une conférence de consensus, c'est que la vérité n'est pas connue. Si elle l'était, la conférence n'aurait pas de raison d'être. La conférence va avoir pour but d'établir une position modérée qui sera considérée comme raisonnable. Or, "une vérité scientifique s'établit sur la base de preuves irréfutables et non d'après l'opinion de la majorité" rappellent Scrabanek et Mc Cormick (14). Dans "le sophisme du faisceau de preuves", ils nous indiquent aussi qu'il "est aujourd'hui courant d'accumuler un certain nombre d'études dont aucune n'a mis en évidence de résultats significatifs, ni apporté la "preuve" d'une différence significative... En fait un faisceau de preuves incertaines demeure incertain".

    Cela ne signifie pas pour autant que toute conférence de consensus soit inutile ou tendancieuse. Nulle urgence, par contre, ne semblait imposer une décision concernant la validité de l'acupuncture, cette technique n'apportant pas, que l'on sache, de solutions révolutionnaires dans les problèmes du cancer ou du SIDA.

    Et pourtant en novembre 1997 avait lieu sous l'égide du NIH (National Institutes of Health) une conférence de consensus sur cette thérapeutique. Son objectif était de "fournir au personnel soignant, aux patients et au public en général une évaluation responsable de l'usage et de l'efficacité de l'acupuncture dans différentes conditions". Sa conclusion est, en substance, que "bien que de nombreuses études semblent montrer une efficacité potentielle de l'acupuncture, beaucoup de ces études comportent des biais méthodologiques, en partie dus au fait que des contrôles sont difficiles à réaliser. Cependant il apparaît des résultats "prometteurs" dans les nausées postopératoires et chimiothérapiques, et dans la douleur dentaire postopératoire. Dans d'autres cas (dépendance, rééducation, mal de tête, etc…) l'acupuncture peut être utile comme "traitement de complément" ou incluse dans un ensemble de soins. Et le rapport conclut en encourageant des recherches pour "découvrir d'autres domaines où l'intervention de l'acupuncture serait utile".

    Voilà un résultat bien léger et qui n'apporte finalement pas grand-chose de neuf. La lecture du rapport laisse l'impression que les membres du panel se sont un peu forcés pour parvenir à trouver des formulations favorables à l'acupuncture. D'ailleurs une phrase placée dans le préambule précise que : "Ce compte-rendu est un rapport indépendant réalisé par le panel de consensus, et non une prise de position du NIH ou du Gouvernement Fédéral".

    Lorsqu'on étudie plus attentivement cette publication, on constate d'abord que dans les douze membres du panel, nombre sont ceux qui sont visiblement partie prenante dans l'acupuncture par le cadre dans lequel ils travaillent. Peut-on être à la fois juge et partie ? Même chose pour les intervenants : sur 26, au moins 14 sont, visiblement, rien que par leurs titres, originaires d'organismes d'acupuncture, de médecines alternatives ou orientales. Les rares intervenants critiques ont dû se sentir biens seuls !

    Dans son numéro de mars/avril 1998 "Skeptical Inquirer" reprenait un article de Scientific Rewiew of Alternative Medicine (SRAM) qui précisait : "le panel de consensus du NIH est l'émanation de l'Office des Médecines Alternatives (OAM). L'OAM à été créé par le NIH en 1992 pour évaluer les traitements alternatifs et fournir des informations sur les services de soins non conventionnels. Mais depuis sa formation, il fait l'objet de critiques sévères en raison de sa partialité". Suivaient les prises de positions de différents scientifiques : "Le consensus était un consensus de partisans et non un consensus d'opinions scientifiques valables.

    La représentation de l'acupuncture dans les conditions indiquées par la conférence est classique des pseudosciences. Elle montre que les instigateurs avaient des motivations idéologiques et non de l'objectivité scientifique", dit le Dr Wallace Sampson, M.D., rédacteur du SRAM et professeur de médecine à Université Stanford, qui ajoute : "Le panel du NIH a été conçu de toute évidence pour favoriser l'acceptation de l'acupuncture par le public, la presse…". Victor Herbert, professeur de médecine à l'école du Mont Sinaï de New York, qui définit l'acupuncture "comme un culte pseudo-religieux", affirme que "c'était une conférence de croyants qui déclamaient leurs illusions comme des faits" (Nature, November 13)

    Ce sont sans doute toutes ces raisons qui ont fait écrire au Dr Stephen Barrett (12), psychiatre et membre du NCAHF, que les conclusions de la conférence de consensus "n'étaient pas basées sur des recherches faites depuis que la position du NCAHF avait été publiée", mais qu'elles "reflètent plutôt l'opinion biaisée des participants qui avaient été choisis par un comité de planification dominé par les partisans de l'acupuncture". Puis il conclut : " Il est honteux de proposer d'augmenter les primes d'assurance pour subvenir aux frais des visites d'acupuncture".

    Comme nous aimerions que nos ministres l'entendent !

    Que les Français fervents du "Ch'i" ne se désespèrent pas, il leur est toujours possible de faire réunir par l'IFOP un panel représentatif, à l'occasion d'une quelconque "Conférence des citoyens sur l'acupuncture" (15). Après une formation de trois jours, et l'audition d'intervenants soigneusement choisis, ce panel fera aux autorités concernées, des "recommandations" dont les adeptes du "Yin" et du "Yang" pourront ensuite se prévaloir. En attendant un avenir, pas si improbable, où l'on fera "dire la vérité scientifique" par les augures…

    Pour conclure.

    A la question : L'acupuncture est-elle efficace ? La réponse est "oui". Elle est aussi efficace que l'homéopathie, la psychanalyse, les fleurs de Bach et les queues de lézards bouillies, c'est-à-dire aussi efficace que tout placebo, pur, impur, psychologique, rituel ou folklorique.

    A la question : Puisqu'elle donne satisfaction à certains patients, l'acupuncture doit-elle être prise en charge par la collectivité ? La réponse est "non". Sauf si cette collectivité a pu auparavant rembourser de manière satisfaisante tous les traitements qui ont fait la preuve de leur efficacité de façon incontestable et qu'alors, toutes les autres placebothérapies sont, elles aussi, prises en charge. Ce qui implique le remboursement, non seulement de celles citées plus haut, mais aussi de l'auriculothérapie, des sacrifices rituels, de l'urinothérapie (16), de la guérison par la foi, etc… sans oublier la sorcellerie berrichonne et toutes les autres pratiques ethno-folkloriques équivalentes.

     

    Notes


     :

    1) "Les médecines douces, des illusions qui guérissent." Ed. Odile Jocob, 1993.

    2) Dr J.M. Bader : Science et Vie N° 823.

    3) Voir Science et Vie N°823.

    4) Pour les détails de cet essai, consulter : "Au cœur de l'Extra-Ordinaire", Henri Broch, Ed. L'horizon chimérique, 1994.

    5) Br J. Gen. Pract. 1990 Sep ; 40 (338) : 379-382 "A meta-analysis of studies into the effect of acupuncture on addiction". Ter Riet G., Kleijnen J., Knipschild P.

    6) J. Clin Epidemiol 1990 ; 43 (11) : 1191-1199 "Acupuncture and chronic pain : a criteria-based meta-analysis". ter Riet G., Kleijnen J., Knipschild P.

    7) Thorax 1991 Nov ; 46 (11) : 799-802 "Acupuncture and asthma : a review of controlled trials". Kleijnen J., ter Riet G., Knipschild P.

    8) Int. J. Epidemiol. 1989 Dec ; 18. (4) : 900-906 "A meta-analysis of acupuncture for chronic pain". Patel M, Gutzwiller F., Paccaud F., Marazzi A.

    9) Richardson PH, Vincent CA. "The evaluation of therapeutic acupuncture : concepts and methods". Pain 24 :1-13, 1986. Richardson PH, Vincent CA. "Acupuncture for the treatment of pain". Pain 24 :1540, 1986.

    10) "Le mystère du placebo", Patrick Lemoine, Ed. Odile Jacob, 1996.

    11) La marche du siècle du 27 novembre 1997.

    12) "L'acupuncture, le Qigong, et la "Médecine chinoise". Stephen Barrett, M.D. Serveur "Quackwatch".

    13) Norheim JA, Fennebe V. "Adverse effects of acupuncture". Lancet 345 :1576,1995.

    14) "Idées folles, idées fausses en médecine." Petr Skrabanek James Mc Cormick Ed. Odile Jacob, 1997.

    15) Scénario inspiré par la "Conférence des citoyens sur les OGM"… mais ceci est une autre histoire.

    16) Méthode utilisée, entre autres, en médecine Tantrique et qui consiste à boire une préparation utilisant ses propres urines !"

    (Fin du dossier de Jean Brissonnet)

     

    • Sur le pan spirituel (complément de Parole de Vie).

    Le dossier établi par Jean Brissonnet rappelle la relation étroite entre l'acupuncture et la philosophie chinoise, mais sans en tirer les conséquences spirituelles dans la vie de ceux qui pratiquent cette discipline. Il se donne beaucoup de peine pour tenter de prouver que les seuls effets pratiques de l'acupuncture sont ceux qui sont dus à l'effet placebo, et que l'efficacité de l'acupuncture ne dépasse pas ce domaine.

    C'est certain, mais, en fait, l'acupuncture est bien plus efficace que l'auteur de ce dossier ne le pense, pour la simple raison que l'acupuncture fait appel, outre l'effet placebo, à des puissances spirituelles réelles, que la Bible appelle des "puissances des ténèbres".

    Rappelons en effet le fondement doctrinal de l'acupuncture, fondement sans lequel l'acupuncture n'existerait pas :

    "Pour les Chinois traditionnels, la maladie résulte d'un déséquilibre entre les forces antagonistes du Yin et du Yang. Le yin représente les qualités traditionnellement féminines de passivité et de soumission, tandis que le yang est le symbole de la puissance et de l'agressivité du genre masculin. L'équilibrage de ces deux forces opposées est réalisé par la circulation du Ch'i (ou Qi, énergie vitale) à travers quatorze voies appelées "méridiens", dont l'obstruction provoque la maladie. Pour guérir, il suffit, par une piqûre au point adéquat, de rétablir la circulation du Ch'i pour que revienne l'harmonie corporelle".

    Il nous suffit de relire ce paragraphe pour comprendre clairement que le fondement philosophique de l'acupuncture n'a rien à voir avec l'enseignement de la Bible ! Il s'agit d'une philosophie païenne qui n'a strictement rien de commun avec l'Evangile de Jésus-Christ ! Cette philosophie est Dualiste : les Chinois anciens croyaient qu'il y a dans l'Univers deux puissances spirituelles antagonistes, de force égale mais opposée, qui doivent s'équilibrer au niveau de toutes les créatures, pour que celles-ci puissent vivre dans l'harmonie et la santé. La force positive est la force masculine (le "yang"), alors que la force négative (!) est la force féminine (le "yin").

    Ces deux forces antagonistes circulent aussi au niveau du corps humain, à travers ces fameux "canaux", appelés "méridiens", qui assurent la répartition de ces énergies spirituelles dans tout notre organisme. Les "points d'acupuncture" correspondent à des "croisements" de divers méridiens. C'est en agissant sur ces points, par piqûre ou pression, que l'on peut équilibrer la circulation du "yin" et du "yang" dans le corps, et rétablir ainsi la santé de la zone déséquilibrée.

    La définition même du "yin" et du "yang" montre qu'il s'agit, non pas de forces physiques, mais de forces spirituelles. Il est vrai que la Bible enseigne que l'esprit est la puissance vitale qui donne la vie au corps. Il est écrit, dans l'épître de Jacques, que "le corps sans âme (en réalité, "sans esprit") est mort" (Jacques 2 :26). C'est l'esprit qui donne la vie au corps.

    Il est possible que les Chinois aient reçu une révélation de cette réalité de l'esprit. Par définition, l'esprit est une puissance spirituelle qui n'est pas physique, qui ne peut donc être observée par des moyens physiques, mais dont la présence et l'action peuvent être constatées par ses effets et ses conséquences. Comment, en pratique, notre esprit peut-il donner la vie aux cellules de notre corps ? Nous ne le savons pas exactement.

    Ce qui est certain, c'est que la Bible nous enseigne à ne pas pénétrer illégalement dans le domaine de l'esprit. Les sorciers et les magiciens pénètrent illégalement dans le domaine de l'esprit, afin d'utiliser la puissance de l'esprit. Ce faisant, ils sont obligés de faire appel à des mauvais esprits. Car, n'étant pas régénérés, ils ne peuvent pénétrer que dans le royaume spirituel de Satan.

    Pour nous, Chrétiens, la seule manière légale de pénétrer dans le domaine de l'esprit est de passer par une nouvelle naissance spirituelle en Christ, par la repentance et la foi en Jésus. Le Seigneur fait alors passer notre esprit mort, coupé de Dieu, par une résurrection spirituelle. Le Seigneur nous fait entrer dans Son Royaume spirituel, celui de Dieu. Son Esprit vient demeurer dans notre esprit régénéré, pour contrôler notre vie et nous faire produire le fruit de l'Esprit.

    Pénétrer dans le domaine de l'esprit, pour un Chrétien, ne peut donc se faire que sous la seule initiative, et la seule conduite du Saint-Esprit, seul Souverain pour maintenir notre esprit en Christ, et nous faire passer par les expériences spirituelles qu'Il a prévues pour nous. "Marcher par l'esprit", pour un Chrétien, consiste à rester entièrement dépendant de l'action du Saint-Esprit, dans l'obéissance à la Parole de Dieu. Dans ces conditions, c'est le Saint-Esprit qui manifeste souverainement en nous les "dons de l'Esprit" et le "fruit de l'esprit", qui ne sont autres que les différents aspects du caractère de Jésus-Christ.

    C'est aussi le Saint-Esprit qui passe par notre esprit pour agir au niveau de notre âme et de notre corps, afin d'y transporter l'énergie divine. La manière dont l'énergie spirituelle divine passe dans notre corps, pour le vivifier, reste une prérogative divine, et un mystère dans lequel nous ne devons pas pénétrer. Nous ne pouvons utiliser la puissance de notre volonté pour contrôler l'action du Saint-Esprit, comme s'il s'agissait d'une simple énergie physique que nous pourrions manipuler à notre guise. Nous n'avons donc pas le droit d'entrer dans ce domaine, pour tenter de contrôler d'une manière quelconque l'action du Saint-Esprit. Nous devons rester dans la foi.

    "Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l'esprit est vie à cause de la justice. Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels (en réalité : "vivifiera vos corps mortels") par son Esprit qui habite en vous" (Romains 8 :10-11).

    Les Chrétiens sont appelés simplement à prier le Père au Nom de Jésus, pour que le Saint-Esprit Lui-même assure la circulation de l'Esprit dans notre corps. Tandis que l'acupuncture nous apparaît comme une tentative illégale de pénétrer dans le domaine de l'esprit, pour tenter d'en contrôler volontairement les flux dans notre corps, par des moyens qui ne résultent pas de la foi en la Parole de Dieu et en Jésus-Christ. Ces moyens illégaux ne peuvent donc qu'ouvrir la porte à l'action de démons.

    Il est clair, en conclusion, que des Chrétiens ne peuvent pas accepter une philosophie Chinoise qui ne laisse aucune place ni à un Dieu Unique, Créateur et Personnel, ni à la création d'un homme libre et responsable, ni à la Chute, ni à la rédemption, ni à la morale, ni à la foi, ni à la grâce, ni, par conséquent, à la nécessité d'un Sauveur, en la Personne du Seigneur Jésus-Christ.

    Cette philosophie religieuse est manifestement d'origine démoniaque. C'est l'une des nombreuses "doctrines de démons" qui affligent l'humanité depuis la Chute. Elle est à rejeter catégoriquement. Et si cette philosophie doit être rejetée, ne faut-il pas aussi rejeter résolument toutes les méthodes et pratiques qui s'en inspirent directement ?

    Comment un Chrétien né de nouveau, et rempli de l'Esprit, peut-il accepter de livrer son corps, qui est le temple du Saint-Esprit, à une pratique inspirée d'une doctrine païenne et démoniaque ? Comment ne se rend-il pas compte qu'il ouvre ainsi son corps, et toute sa vie, à l'action de puissances des ténèbres ? Pensez-vous que Satan vous laissera impunément avoir recours à une technique qu'il a lui-même inspirée ? Au contraire, il s'en servira pour tenter de vous opprimer de toutes les manières possibles ! Et la pire oppression du Malin consiste à nous éloigner du Seigneur Jésus-Christ et de Sa Parole. C'est l'effet spirituel le plus néfaste de l'acupuncture !

    Certains acupuncteurs Chrétiens pensent qu'il leur suffit d'être Chrétiens pour "sanctifier" cette pratique, et la rendre donc inoffensive ! Cette croyance est aussi insensée et dérisoire que s'ils pensaient qu'il leur suffit d'être Chrétien pour "sanctifier" toute pratique occulte, ou même toute pratique magique et divinatoire ! Ils sont tout simplement séduits par le "père du mensonge", qui s'est saisi d'eux pour les soumettre à sa volonté, et pour ouvrir aussi la vie de tous leurs clients à ses puissances démoniaques ! Oh ! que le Saint-Esprit nous ouvre les yeux sur la nécessité de nous conserver purs, et de ne laisser aucune place au malin dans aucune partie de notre être !

    Nous répéterons ici ce que nous écrivions à la fin de notre article sur l'homéopathie :

    Nous ne pouvons donc que conseiller vivement aux Chrétiens traités par l'acupuncture de rechercher la vérité sur ce sujet auprès du Seigneur, dans la prière. Ceux qui aiment la vérité, et qui veulent recevoir la vérité de la part de Celui qui est la Vérité, ne pourront pas manquer d'être éclairés, et d'abandonner ainsi cette pratique hautement dangereuse sur le plan spirituel. Ils pourront alors demander pardon au Seigneur d'avoir eu recours, par ignorance, à une pratique spirituellement néfaste. Le sang de Jésus les purifiera, et le Seigneur les délivrera de toute influence mauvaise !

     

      

     


     


    1 commentaire
  • Qu'est-ce que l'homéopathie ?

     de Henri Viaud-Murat.

    Qu'en est-il exactement de cette 'médecine parallèle' qui divise les Chrétiens?

    Les Chrétiens sont souvent divisés en ce qui concerne l'homéopathie. S'agit-il d'une véritable discipline médicale, ou d'une pratique dangereuse pour le corps et pour l'âme ?

    Dans une première partie, nous aborderons l'étude de l'homéopathie sous l'aspect strictement scientifique. L'homéopathie est-elle, comme elle le prétend, une discipline médicale et scientifique comme les autres ? Dans une seconde partie, nous aborderons l'aspect spirituel.

    1. Sur le plan scientifique.

    Pour ne pas être accusé d'avoir un préjugé "religieux" et de critiquer l'homéopathie d'une manière partiale, nous préférons laisser ici la parole à Jean Brissonnet, responsable du site Internet de l'Association Française pour l'Information Scientifique. Toute cette première partie est donc extraite d'un dossier fort complet qu'il a établi à ce sujet, et que l'on peut consulter intégralement à l'adresse suivante :

    http://www.pseudo-medecines.org/articles.php?lng=fr&pg=9

    Voici ce qu'écrit Jean Brissonnet :

    "Les qualificatifs généralement attribués à l'homéopathie sont "Médecine douce", "Médecine naturelle" et "Médecine traditionnelle". Passons sur le premier de ces termes, l'utilisation de l'adjectif "douce" n'étant là que pour faire paraître "dure" la médecine moderne. En fait une technique médicale n'est ni "dure", ni "douce", elle est, ou n'est pas, efficace. Ensuite, tout est question d'utilisation et de rapport efficacité/risque.

    Le qualificatif de médecine naturelle mérite lui, plus d'attention. D'abord parce qu'il s'appuie sur l'inconscient rousseauiste, pour lequel la nature est bonne et les créations humaines mauvaises. Le mythe du bon sauvage a encore frappé !…

    D'ailleurs, l'opposition médecine naturelle - médecine moderne est un faux problème (1). En effet, nombre de médicaments actuels sont extraits ou copiés de molécules présentes dans la nature. Depuis l'aspirine, héritière de la décoction de feuilles de saule, jusqu'à l'extrait de pervenches et aux taxoïdes de l'écorce d'if, utilisés en chimiothérapie anticancéreuse.

    Ce que fait le chimiste, c'est extraire la molécule active, la synthétiser, ou en trouver une nouvelle qui présente des groupes fonctionnels équivalents, dans l'espoir d'en éviter les inconvénients (2), ou de rendre le remède plus efficace.

    L'homéopathie est-elle enfin une médecine traditionnelle ? La réponse est claire. L'homéopathie est d'apparition récente (fin du 18e siècle) et elle est le fait de "l'illumination" d'un seul homme, ce qui la rattache plutôt à une secte qu'à une tradition séculaire. Cela nous amène à examiner les bases de ce que l'on doit plutôt appeler une doctrine.


    Les bases de l'homéopathie (3) :

    L'homéopathie repose sur quatre principes : la similitude, la dilution, la dynamisation et la personnalisation.

    Le principe de similitude.

    L'homéopathie est issue de l'imagination de Friedrich Hahnemann, né en Saxe en 1755. Il étudie la médecine, mais en abandonne la pratique en 1789, déçu par les résultats qu'il obtient. La médecine de l'époque n'offre que purgations, clystères et saignées. Lui, et c'est tout à son honneur, veut guérir les malades.

    Apprenant qu'une décoction d'écorce de quinquina est censée guérir le paludisme, il teste sur lui-même les effets de ce produit. Il ressent alors des troubles qu'il assimile aux symptômes de la maladie. C'est une révélation ! Il en tire la règle de base de l'homéopathie : "Similia similibus curantur", "les semblables sont guéris par les semblables". Ce qui signifie que tout produit capable de provoquer sur un sujet sain les symptômes d'une maladie est capable de la guérir. Après expérimentation de multiples drogues et poisons sur lui-même et ses disciples, il publie, en 1819, "L'organon de l'art de guérir", qui deviendra la Bible des homéopathes.

    On peut admettre la bonne foi d'Hahnemann, face aux connaissances de son temps. Mais aujourd'hui, les progrès accomplis dans la connaissance des maladies font table rase du principe de similitude. Une maladie se guérit en agissant sur ses causes et non sur ses effets. De plus, aucun médicament réellement actif n'a jamais vérifié le principe de similitude. Imagine-t-on par exemple un antibiotique reproduire sur un homme sain les symptômes de la maladie qu'il guérit ?

    La dilution.

    Afin d'éviter les ennuis provoqués par l'ingestion de produits souvent dangereux utilisés sous forme brute, Hahnemann procède à leur dilution. Ce principe, né de la nécessité, sera justifié et théorisé après coup.

    Hahnemann part d'une solution-mère obtenue, par exemple, par macération de graines de café dans de l'eau (4). Il prend une goutte de la solution-mère qu'il mélange à 99 gouttes de solvant (eau ou plus rarement alcool). Il obtient ainsi le dosage 1CH (Centésimale Hahnemannienne). Il prélève une goutte de cette solution et la dilue à nouveau dans 99 gouttes de solvant (2CH). Et ainsi de suite jusqu'à 30CH (Limite actuelle des préparations homéopathiques)… Pour ceux qui ont gardé un mauvais souvenir de leur professeur de mathématiques, ce chiffre ne signifie rien. En fait, la présentation de ces dilutions par opérations successives bloque toute représentation concrète. Pour être plus clair, imaginons donc de calculer dans quel volume d'eau il faut diluer, en une seule opération, la fameuse goutte initiale de teinture-mère...

    Si vous avez tenu bon jusqu'ici, voici venu le moment où tout va s'éclaircir. En effet sachant que la distance de la terre au soleil est d'environ 1,5 108 km, soit 1,5 1011 m, on comprend donc que le volume de solvant nécessaire à la dilution immédiate permettant d'obtenir une solution 30CH est, celui d'un cube dont l'arête est d'environ 1 million de fois la distance de la terre au soleil... Est-il besoin d'ajouter des commentaires ?

    Pour ceux que cet argument pour le moins massif n'aurait pas totalement convaincus, ajoutons-en un autre… A la première dilution, on ne garde que 1/100 des molécules (10-2), ce qui signifie qu'au-delà de 10-24 (12CH), il ne reste aucune molécule de la solution initiale, d'autant que la solution-mère elle-même était en grande partie constituée de solvant.

    En fait, on doit considérer que toute dilution supérieure à 8 ou 9 CH ne contient plus aucune molécule du produit dilué. Alléguer que la connaissance de la matière n'est pas achevée n'est que mauvaise foi et incompétence. Les physiciens ont en effet, depuis longtemps, franchi la barrière de la molécule et de l'atome, pour répertorier les particules élémentaires, et ils voguent aujourd'hui gaiement dans l'antimatière. Pourtant, ni l'un ni l'autre de ces domaines ne peuvent intervenir au niveau d'une banale réaction biochimique.

    La dynamisation.

    On ne peut tenir grief à Hahnemann d'avoir ignoré des barrières théoriques inconnues à l'époque, et il a perçu d'ailleurs les objections que pouvaient entraîner de pareilles dilutions. C'est pourquoi il indiqua qu'à chaque opération le flacon devait être secoué (comme un flacon d'Orangina), une fois d'abord, puis deux fois à la seconde dilution et ainsi de suite...

    Et ce sont ces secousses qui devaient pallier l'absence de matière active, imprimant dans le solvant une trace indélébile. Passons sur les tentatives de justifications pseudo scientifiques, dans lesquelles la liaison hydrogène (5) est malmenée d'une manière qui fait pleurer de rire les physiciens du monde entier.

    Notons au passage que pour les purs homéopathes, plus c'est dilué, plus c'est dynamisé, et donc plus c'est actif...

    La personnalisation.

    A la base de ce principe, l'idée est que la maladie dépend du terrain, c'est-à-dire des prédispositions de l'individu. A cela, rien à redire, et les découvertes de la génétique sont là pour en attester. Oui ! Les hommes naissent inégaux devant la maladie.

    Passons pudiquement sur les notions anciennes des homéopathes (hérédité tuberculinique ou syphilitique, caractères fluoriques ou carboniques, miasmes, spores, etc...). En fait les homéopathes raisonnables reconnaissent une centaine de tempéraments liés à des pathogénésies (symptômes sur l'homme sain) de médicaments dits de fond. Ainsi on est, par exemple, sulfur, arsenicum, lacheris ou pulsatilla. Pour poétiques que soient ces appellations, elles n'ont rien à voir avec les tendances réelles, beaucoup plus complexes, que l'on sait maintenant liées à des caractères génétiques (système HLA), et qui prédisposent à certaines maladies (on parle maintenant du gène de susceptibilité).

    En fait, la science dans son avancée ouvre des voies insoupçonnées, elle ne vérifie jamais les anciennes croyances. Ainsi, les chimistes, qui synthétisent chaque jour de nouvelles molécules, n'ont jamais trouvé la pierre philosophale, pas plus que les astrophysiciens ne justifient l'astrologie. La seule chose que l'on peut porter au crédit des homéopathes est que, par ce biais, ils se sont toujours autant intéressés au malade qu'à sa maladie. Ce que n'ont pas toujours fait beaucoup de leurs confrères pressés par les contraintes de leur réussite sociale.

    Est-ce suffisant pour faire oublier le reste ?

    De plus, les traits de la personnalité du patient dont l'homéopathe va s'enquérir (caractère, comportement, habitudes...), s'ils peuvent donner l'illusion au malade qu'on personnalise son cas, n'ont bien souvent aucune pertinence, et sont sans rapport avec les causes et le diagnostic de la maladie. Ils permettent seulement à l'homéopathe d'exploiter la classification des tempéraments citée plus haut, classification mythologique fixée une bonne fois pour toute et ne reposant sur rien de scientifiquement démontrable et reproductible.

    Nous venons de voir que les principes de base de l'homéopathie sont sans conteste indéfendables, à la lumière des connaissances d'aujourd'hui. Et pourtant on peut prévoir le commentaire de ceux qui y croient "dur comme fer" : "Et pourtant ça marche... !"

    L'efficacité de l'homéopathie.

    Les limites.

    En fait, l'efficacité de l'homéopathie est reconnue comme très limitée par les homéopathes eux-mêmes. Ainsi le Dr. Horvilleur dans son ouvrage "101 conseils pour se soigner par l'homéopathie", conseille avant tout de se poser la question : "Est-ce que votre cas relève bien de l'homéopathie ?" ... Car, indique-t-il, l'homéopathie "guérit toutes sortes de maladies"...à condition qu'elles ne soient pas de nature lésionnelles ou mentale, et qu'il ne s'agisse pas d'une pathologie grave. Quel aveu ! L'homéopathie est la médecine des "biens portants qui s'ignorent" (6)… Sur ceux-là, indiscutablement, elle fait des merveilles. Pourquoi ?

    L'effet "Placebo".

    Autrefois tout était simple. D'un côté, il y avait le corps, qui était le domaine du médecin. De l'autre, l'esprit qui relevait du psychiatre ou du prêtre.

    En découvrant la chlorpromazine, le premier psychotrope, Henri Laborit met fin à cette dichotomie… Poursuivant ses recherches, il élabore une " nouvelle grille "de lecture de l'homme, la biologie des comportements" (7). L'esprit peut agir sur le corps : c'est l'avènement de la psychosomatique. Le stress peut ulcérer l'estomac ou induire des calculs, et réciproquement, le mental peut guérir : c'est l'effet placebo.

    Sans insister sur ces sujets bien connus (et même parfois mis à toutes les sauces...), indiquons que les études les plus récentes montrent que l'effet placebo est capable de guérir (8) dans 20 à 70% des cas, suivant les pathologies.

    Ce qui a pour conséquence que, depuis quelques années, un médicament n'est reconnu, et par là même ne reçoit son autorisation de mise sur le marché (AMM), que s'il fait la preuve de son efficacité par un essai en double aveugle contre placebo.

    Dans un essai en double issue ou double aveugle, non seulement le médicament à tester et le placebo sont présentés de façon identique au patient, mais le médecin prescripteur et ceux qui sont chargés de collationner les résultats ignorent la nature du produit, qui est repérée par un code secret détenu par une autre équipe.

    Comme nous allons le voir, si les préparations homéopathiques avaient dû subir un tel essai, aucune n'aurait reçu son AMM !

    Pour juger de l'efficacité d'un remède, deux voies sont possibles. La première consiste à faire "in vivo" des essais thérapeutiques, même si l'on ignore le mécanisme de l'action. La seconde, à montrer "in vitro" l'efficacité théorique d'un produit, puis à en tirer, si possible, un médicament actif et supportable. Les homéopathes se sont efforcés de faire leurs preuves par les deux voies.

    L'efficacité thérapeutique.

    La littérature homéopathique, financée en sous-main par le Laboratoire Boiron, ainsi que les hebdomadaires naturo-bébêtes pour ménagères de moins de 50 ans, regorgent de pseudos essais miraculeux faits par de pseudos chercheurs homéopathes. Aucun, disons-le clairement, n'a jamais pu être reproduit par des chercheurs indépendants, dans des conditions méthodologiques satisfaisantes. Or la reproductibilité est la base incontournable de la rigueur scientifique.

    Précisons bien les choses.

    Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, il n'existe pas de science "officielle". Seuls les pays de l'Est, au temps de leur splendeur, utilisaient cette pratique et l'on sait où cela les a conduits (9).

    Lorsqu'un chercheur réalise ce qu'il pense être une avancée dans son domaine, il propose à un journal scientifique international reconnu (10) de publier ses découvertes sous forme d'un article. De ces fameuses "publications" dépendra d'ailleurs la renommée et la carrière future du chercheur. Un comité de lecture indépendant, formé de scientifiques de haut niveau, examine l'article, effectue éventuellement une enquête, et décide ou non de publier. Ensuite, et c'est le plus important, tous les laboratoires travaillant sur le même thème, vont évidemment refaire les expériences et en vérifier la validité. Si la publication est franchement "bidonnée", la carrière du chercheur est compromise. Dans le cas contraire, tous vont utiliser ces résultats pour poursuivre ou réorienter leurs propres recherches. C'est ainsi que progresse la science, par avancées successives et par un autocontrôle de tous sur chacun. Et c'est à la lumière de ce mécanisme, le seul qui prémunisse des illuminés et des charlatans, que l'on peut examiner les tentatives de justifications de l'homéopathie.

    La première tentative d'essai thérapeutique réunissant, semble-t-il, une méthodologie satisfaisante pour l'époque, a été réalisée en Allemagne, sous le IIIème Reich. En effet, le côté "pureté" et "retour à la nature" du national-socialisme avait trouvé dans l'homéopathie une thérapeutique à sa mesure. C'est Rudolf Hess qui charge le Dr Fritz Donner, homéopathe lui-même, de superviser une vaste expérimentation qui, soyons francs, se voulait objective. Les essais menés sur une vaste échelle seront interrompus en 1939. Après la guerre, c'est Fritz Donner lui-même qui regroupera et résumera les résultats. Il écrira, citons le, que "l'on n'a pas réussi à obtenir un succès quelconque que l'on puisse porter au crédit de la méthode homéopathique... malgré les efforts déployés". Bien entendu, aucune revue homéopathique n'a accepté de publier ce texte.

    Divers essais furent ensuite effectués, en Autriche, en Grande-Bretagne et en France. Aucun ne se révèle probant ni rigoureux (11).

    Sautons donc directement au mémorable essai réalisé entre 1985 et 1987 à l'instigation de Georgina Dufoix. Le 13 décembre 1985, dans une conférence de presse, la ministre Gardoise de la santé, pratiquante convaincue de l'homéopathie, annonce trois mesures qui allaient constituer ce que le Pr. Minkovski, pourtant adepte d'une médecine "aux pieds nus", allait nommer "le scandale du siècle".

    • Premièrement, un essai en double aveugle allait être effectué sur l'action de deux produits homéopathiques.

    • Deuxièmement, une commission serait constituée pour établir un programme d'enseignement de l'homéopathie et de l'acuponcture.

    • Troisièmement, une fondation sur les thérapeutiques alternatives serait créée, disposant pour dispenser ses soins d'une clinique particulière.

    En entendant cela sur les ondes (12), beaucoup pensèrent que notre ministre, sentant les élections prochaines, venait de sortir sa canne à pêche aux voix. L'affaire fut prise avec moins d'humour dans les milieux médicaux. En effet, si tous applaudissaient à la première mesure, nul ne comprenait comment il était possible d'enseigner et de pratiquer officiellement une technique qu'on se préparait à valider. En fait le lobby homéopathique avait vu dans l'accession d'une de ses fidèles à ce poste clef, l'occasion rêvée de se faire enfin reconnaître. Bien encadrée par ses conseillers homéopathes, Mme Dufoix se préparait à "mettre la charrue avant les bœufs".

    Malgré les oppositions qui se manifestaient de toutes parts, la Ministre fit préparer les décrets concernant les deux dernières mesures, et mit en place la commission responsable de l'essai. Cette commission fut constituée de cinq membres liés à l'homéopathie et d'un statisticien. Le Pr. M. F. Kahn, dont nous parlerons plus loin, fit acte de candidature. Il fut éconduit. Il ne fallait point "d'empêcheur d'évaluer en rond". Aux élections de mars 1986, les électeurs vont renvoyer Mme la Ministre à ses chers granules. Son successeur rapportera immédiatement les arrêtés relatifs à l'enseignement et à la fondation, mais, sagement, laissera se poursuivre l'essai thérapeutique.

    Les résultats de cet essai seront publiés en mars 1988 dans The Lancet. Il a consisté à tester l'action d'Opium et Raphanus sur le rétablissement du transit intestinal après une opération intra-abdominale. Il a été choisi par les homéopathes eux-mêmes à la suite de résultats "remarquables" publiés par le Pr. Chevel (qui fait d'ailleurs partie de la commission) en 1992 (Bobigny) et le Pr. Aulagnier en 1993 (Vienne). Six cents patients de douze hôpitaux ont été repartis en quatre groupes, recevant respectivement : opium + raphanus, opium + placebo, deux placebos et rien (groupe test).

    Les résultats n'ont montré aucune distinction notable entre les quatre groupes (13).

    Les membres homéopathes de la commission seront bien obligés de signer le compte-rendu de l'essai. Ils feront seulement préciser que cet échec ne peut être généralisé à l'ensemble de l'homéopathie. On peut penser qu'ils n'auraient pas fait preuve de pareille modestie si l'essai avait été concluant. Qu'importe ! Puisque les essais thérapeutiques étaient négatifs, ils allaient contre-attaquer sur le plan théorique.

    L'efficacité théorique : "La mémoire de l'eau".

    De nombreuses tentatives de justifications théoriques de l'action des hautes dilutions ont été tentées (toujours dénoncées pour des raisons de méthodologie), en particulier par le Dr Benveniste de l'unité 200 de l'INSERN.

    Nous ne relaterons ici que la tentative la plus significative et la plus connue, car elle a débordé le cadre scientifique et laissé dans les esprits une trace, hélas, indélébile : "la mémoire de l'eau".

    Le 30 juin 1988, le grand hebdomadaire scientifique britannique Nature publie une communication du Dr Benveniste et de ses collaborateurs. En fait le comité de lecture qui avait l'article depuis deux ans, était réservé. Il finit tout de même par autoriser la publication moyennant un droit de vérification. Une commission d'enquête sera envoyée pour assister aux expériences et vérifier la validité des résultats. Elle se présente à l'INSERM le 4 juillet. Elle est composée de deux scientifiques et de l'illusionniste James Randi (celui qui a démasqué le célèbre "tordeur" de cuillères Uri Geller). La présence de Randi se justifiait par le soupçon de fraude qui planait déjà sur des expérimentations effectuées par la même équipe en Israël (Voir Science et Vie de mai 1989).

    Les expériences portent sur la dégranulation des basophiles humains par des dilutions infinitésimales d'immunoglobulines de chèvre. Ceci afin de prouver que les hautes dilutions non seulement n'affaiblissent pas l'action des immunoglobulines, mais au contraire l'amplifient. Et comme nul ne conteste qu'à de telles dilutions, il ne reste plus de produit actif, c'est que l'eau en a "gardé la mémoire".

    Pendant cinq jours, les expériences auront lieu sous l'œil vigilant des experts. C'est un échec total. Le 28 juillet Nature publie un rapport sous le titre : "Les expériences sur les hautes dilutions sont illusoires" et plus tard il y aura même des accusations de fraude (Nature du 27 octobre 1988 p 763).

    Et pourtant, d'autres tentatives toutes aussi vaines ont eu lieu (14) et auront encore lieu, tant l'enjeu économique est grand.

    Edifiée sur des bases inconsistantes, l'homéopathie n'a donc jamais fait la preuve de son efficacité, ni théorique ni pratique. Et pourtant il reste encore à désamorcer une dernière cartouche, et non des moindres ! Si l'homéopathie n'était pas valable, nous dit-on, elle ne serait pas pratiquée par des médecins pourvus de diplômes officiels d'homéopathes.

    Voyons ce qu'il en est vraiment.

    La responsabilité médicale.

    L'enseignement de l'homéopathie.

    Précisons tout d'abord que les facultés de médecine et de pharmacie n'enseignent pas l'homéopathie et ne délivrent dans ce domaine aucun diplôme. Pour la médecine, seuls des enseignements privés sont dispensés (parfois dans des locaux astucieusement loués à la Faculté de Médecine, ce qui provoque la confusion).

    En pharmacie, il a été admis que, les pharmaciens étant amenés à délivrer des préparations homéopathiques, il était nécessaire de leur donner une "information". Brèche par où s'engouffrent les homéopathes pour dispenser une véritable propagande qui fait, hélas, un tabac chez les étudiants les plus crédules.

    Les raisons d'un choix.

    On sait bien que de Gilbert Cesbron à "Urgences", la littérature et les media ont forgé des "hommes en blanc" une image pieuse. Et l'on ne saurait remettre en cause, ne serait-ce qu'une faible minorité d'entre eux, sans être traité d'iconoclaste.

    Et pourtant ! Comment expliquer que des médecins puissent avoir un comportement aussi peu scientifique et "prêtent leurs diplômes" à cette croyance d'un autre temps ?

    Le médecin, comme tout membre d'une profession libérale, tire ses revenus de ses clients. Deux types de médecins sont sur le marché : le spécialiste et le généraliste.

    Celui qui s'est spécialisé, après prolongation de ses études et son internat, présente indéniablement "un plus" pour s'assurer des revenus conséquents. Il perçoit des honoraires supérieurs à ceux d'un généraliste et complète souvent ses revenus par des actes pratiques. C'est sans doute pourquoi les spécialistes n'utilisent que très rarement l'homéopathie.

    Pour le généraliste, il en va tout autrement.

    S'il s'installe à la campagne, il pourra, s'il est compétent, disponible, et à l'écoute de ses clients, devenir un traditionnel médecin de famille aux revenus assurés.

    Mais il faut bien le dire, tout le monde ne peut pas être attiré par une médecine rustique. Or, pour celui qui refuse de s'enterrer au fin fond de la Lozère, l'installation dans une grande ville surmédicalisée ne laisse que deux voies au jeune diplômé.

    La première, c'est la difficile survie à l'aide de gardes nocturnes, à grimper les étages pour remédier à l'angoisse de la grand-mère ou traiter l'otite du nourrisson.

    La seconde c'est d'inscrire sur sa plaque un mot magique (Naturothérapie, Homéopathie, Aromathérapie, etc...). C'est le moyen de "percer", de se tailler une clientèle, dans un marché très encombré. Le recours à "l'orientation" homéopathie (fausse spécialité), sert d'appât pour le consommateur sensible à l'attrait des "médecines douces".

    Le médecin se comporte-t-il alors en croyant ou en charlatan ?

    En règle générale, ni l'un ni l'autre. Responsable, il discriminera entre le patient qui présente une affection bénigne et celui qui souffre d'une pathologie grave. Au premier, une prescription homéopathique suffira sans grand risque (15). Le second recevra un traitement classique auquel l'homéopathie sera surajoutée pour, soi-disant, "le dynamiser et éviter les effets secondaires". Il n'empêche que c'est ensuite souvent à cette dernière que sera attribuée la guérison.

    Précisons que n'importe quel généraliste peut à tout moment décider de faire graver sur sa plaque la mention "homéopathie" et se faire classer dans "l'orientation homéopathie" des pages jaunes de l'annuaire. Par ce biais, il pourra attirer à lui une clientèle avide de "médecines douces", et donc augmenter sensiblement ses revenus.

    Les pharmaciens en officine obéissent à la même logique de marché. Sur toutes les vitrines de France, l'inscription homéopathie occupe le même espace que "l'allopathie" (16), ce qui permet d'augmenter le chiffre d'affaires par une automédication sans risque, puisque sans effets.

    La responsabilité des instances médicales.

    Les autorités médicales sont, hélas, parfois complices des mensonges de l'homéopathie, comme en témoigne une récente affaire.

    Le Pr. Marcel Francis Khan est un "mandarin" particulier. Partisan irréductible de la médecine hospitalière, il s'est toujours refusé, malgré sa notoriété, à ouvrir une consultation privée. Esprit libre, il déclare lutter "contre l'envahissement de l'irrationnel" dans le domaine qui est le sien, et particulièrement contre ce qu'il appelle les "patamédecines", au premier rang desquelles l'homéopathie. Il faut dire qu'étant chef du service de rhumatologie à l'hôpital Bichat, il est bien placé pour constater les dégâts qu'elle peut causer. En effet, la rhumatologie est, avec l'allergie, le domaine d'élection des homéopathes. On décède rarement d'une périarthrite ou d'une rhinite spasmodique, et ces pathologies sont très sensibles au facteur psychosomatique. Comme, par ailleurs, le Pr. Khan a la parole facile, les media ne manquent jamais de l'inviter lorsqu'il s'agit de "faire montrer la mayonnaise" sur le chapitre des médecines douces. C'en était trop ! Saisi par le syndicat des médecins homéopathes, le Conseil de l'Ordre de l'Ile-de-France lui a décerné, au printemps 1996, un blâme, pour manquement à la solidarité médicale. Le Pr. Khan, ravi, a répondu : "J'ai toujours refusé la Légion d'Honneur, mais leur truc, je vais le porter à la boutonnière et en mention sur mes cartes de visite ".

    Cette affaire serait sans importance, si elle ne montrait la puissance du lobby homéopathique qui, faute de pouvoir prouver la valeur de ses thèses, entend bien que l'on ignore la vérité, même s'il faut pour cela porter atteinte à la liberté d'expression.

    Il faut dire que les homéopathes trouvent dans certains media des auxiliaires précieux et dévoués pour pratiquer leur désinformation.

    La responsabilité des media.

    Ne parlons pas ici de la presse spécialisée chargée de maintenir la foi des praticiens homéopathes, et n'évoquons que pour mémoire la presse féminine qui fait ses "choux gras" des guérisseurs, magnétiseurs et autres numérologues. En faisant la promotion de l'homéopathie, elle est dans son rôle et cela ne peut nous surprendre.

    Il est bon en revanche de s'interroger sur l'attitude de certains journaux, par ailleurs réputés pour leur sérieux (Le Monde, Le Figaro...). Lors d'affaires comme la "mémoire de l'eau", cette presse s'est précipitée pour annoncer le miracle sans prendre garde aux réticences qui s'exprimaient. Pis encore, lorsque les vérifications entreprises ou l'analyse critique ont découvert l'illusion, elle est restée silencieuse ou, mieux encore, s'est retournée contre ceux qui avaient fait la lumière. On comprend bien que le mystère fait vendre, mais on attendrait de ces publications une attitude plus responsable, car le public n'est jamais informé lorsque les tricheurs sont démasqués.

    Lorsqu'ils sont acculés, les partisans irréductibles de l'homéopathie dégainent alors des arguments du style : "Si cela ne fait pas de bien, cela ne fait pas de mal !" ou encore "De toute façon, cela fait faire des économies à la Sécurité Sociale". Cela est-il si sûr ?

    Les arguments de la dernière heure.

    L'homéopathie est-elle néfaste ?

    Soyons clairs ! Les homéopathes dans leur grande majorité sont des gens responsables. Ils dirigent vers les spécialistes tout patient qui présente une pathologie grave (ce qui explique sans doute en grande part la mansuétude dont ils bénéficient de la part de ceux-ci). Et pourtant leur action retarde souvent la mise en œuvre d'un traitement sérieux. Le professeur Marcel Francis Khan, dont il est question plus haut, raconte volontiers les cas de nombreux patients arrivant trop tard dans son service.

    D'autre part, par leur seule présence, les homéopathes "responsables" cautionnent ceux de leurs confrères qui ont une pratique aussi sectaire que dangereuse…

    Les "économies" de l'homéopathie.

    Les préparations homéopathiques ne coûtent pas cher, entend-on dire ! Encore heureux !

    D'abord parce que, comme nous l'avons vu, elles sont en général prescrites "en plus" par les homéopathes prudents. Et puis, ce que l'on paie dans un remède classique, ce n'est pas le produit proprement dit, c'est la "matière grise", c'est la recherche (qui a trouvé la molécule), le développement (qui l'a transformé en un médicament utilisable) et enfin l'AMM (avec les délais et les essais qu'elle impose). En homéopathie, il n'y a ni recherche, ni développement, ni AMM (17). Quant à la matière première, nous avons vu que cela s'apparente au miracle de la multiplication des pains !

    C'est pourquoi, l'homéopathie qui faisait un chiffre d'affaires de 500.000 F en 1960 en fait aujourd'hui un de près de deux milliards de francs. Avec cet argent gâché en sucre et en "clair de lune", que de mesures de prévention ne pourrait-on prendre ! Quant à ceux à qui l'homéopathie réussit si bien, ne vaudrait-il pas mieux les diriger vers des psychothérapies cognitives ou systémiques, qui sont elles, de vraies sciences humaines.

    Notons enfin que le succès de l'homéopathie est une spécificité française.

    La situation de l'homéopathie dans le monde.

    L'homéopathie a connu une grande vogue au 19e siècle, alors que la médecine n'offrait pas d'alternative sérieuse. Avec l'avènement des médicaments actifs, le début du 20e siècle a vu l'homéopathie s'effondrer dans la plupart des pays. Aux Etats-Unis en particulier, où elle était florissante, elle a pratiquement disparu. Il ne reste que quelques praticiens, pas toujours médecins, et les préparations homéopathiques s'achètent en Kits au drugstore. Le mouvement, bien que plus faible, a été similaire en Europe.

    Il n'existe que deux pays où l'homéopathie fait au contraire une percée retentissante : l'Inde et la France. Le cas de l'Inde s'explique facilement. Dans ce pays existe une médecine de pointe identique à la nôtre, mais accessible seulement à une faible minorité de la population. Pour les autres, il ne reste que le réconfort moral des médecines traditionnelles et les prix modiques de l'homéopathie. On connaît le résultat qui en découle en matière d'espérance de vie.

    Par contre, la France constitue un paradoxe et une exception. Pourquoi un pays qui est l'un des plus grands en matière de recherche médicale, et où le système de protection sociale permet à tous l'accès aux soins, fait-il une telle place à l'homéopathie? Il faut sans doute chercher la réponse dans le dynamisme et l'interventionnisme des laboratoires homéopathiques, au premier rang desquels Boiron.

    Ce petit laboratoire artisanal, crée en 1932 par deux frères, va connaître sous la direction de Christian Boiron, fils et neveu des fondateurs, un essor spectaculaire. Gestionnaire habile, celui-ci va par tous les moyens s'efforcer de crédibiliser l'homéopathie et, si nécessaire, de faire taire ses détracteurs. C'est ce laboratoire qui finance généreusement toutes les tentatives de justifications théoriques et qui inonde de publicité rédactionnelle (18) les périodiques qui se prêtent à son jeu et y trouvent les moyens de leur subsistance. Il ira même jusqu'à attaquer en diffamation la revue Science et Vie devant le tribunal de grande instance, pour un article jugé trop critique.

    C'était la première fois que l'on tentait de régler une controverse scientifique par voie de justice. (Les juges, peu satisfaits qu'on essaie de se servir d'eux, l'ont d'ailleurs débouté). Ce laboratoire joue partout de son influence pour faire prendre au public "des vessies pour des lanternes"… Voilà qui montre une fois encore l'activisme infatigable de ce laboratoire qui, appuyé sur le quasi-fanatisme de ses fidèles, continue inlassablement de présenter des fausses preuves pour tenter de prouver l'improuvable.

    Pour conclure.

    L'homéopathie se "pare des plumes du paon". Elle se prétend science et médecine, elle en prend les attributs et elle en détourne le financement.

    En réalité, l'homéopathie présente certains aspects propres aux sectes. Elle en a le gourou (Hahnemann), les grands prêtres (les homéopathes), les dogmes irrationnels (similitude, dynamisation...), le prosélytisme des fidèles (G. Dufoix et tant d'autres), l'intolérance qui mène aux bûchers (affaire M. F. Khan), et enfin les profits financiers. Que ceux qui trouvent ce rapprochement exagéré sachent que la collusion entre l'homéopathie et les sectes n'est pas seulement "objective". Rappelons quelques cas significatifs. En premier lieu, le célèbre homéopathe Luc Jouret, créateur de l'Ordre du Temple Solaire, dont on connaît la fin. Ou encore le réseau de médecins homéopathes (parmi lesquels le Dr Mathes (19), qui dirigeaient leurs clients vers la secte Suisse METHERNITA. Sans oublier les faux certificats de vaccination faits par des homéopathes proches de diverses sectes "naturalistes" (20).

    Notes :

    1. Ainsi, il existe à l'Université de Tours une unité de recherche qui traque de par le monde toutes les pistes qui, des fleurs de Bach aux plus exotiques médecines traditionnelles, pourraient mener à un médicament nouveau.

    2. Exemples de l'inconvénient des produits "naturels" : en aromathérapie (très à la mode), on utilise l'huile essentielle de romarin de Provence, qui contient effectivement un excellent tonicardiaque, mais aussi un alcaloïde terriblement toxique pour le foie. De même, l'huile essentielle de sauge, dont l'effet somnifère est incontestable, stimule par ailleurs la sécrétion d'œstrogènes, pouvant entraîner, à long terme, l'apparition de cancers hormono-dépendants.

    3. Référence : Mieux connaître l'homéopathie de Michel Rouzé. Ed La Découverte. On pourra aussi consulter les chapitres consacrés à l'homéopathie dans "Au cœur de l'extra-ordinaire" de Henri Broch. Ed L'horizon chimérique, 7 rue Leyteire, 30000 Bordeaux.

    4. Ce qui donnera Coffea, souverain contre les insomnies, puisque, principe de similitude dixit, le café empêche de dormir un homme sain. Défense de rire !

    5. Liaison due à la polarité des molécules d'eau et qui assemble entre elles de façon fugitive les quatre ou cinq molécules voisines.

    6. Pardon au Dr Knock !

    7. Voir "La nouvelle grille" et "L'éloge de la fuite" Ouvrages d'Henri Laborit, Ed Gallimard. Folio.

    8. Votre maladie ou celle de votre chien qui est le reflet de votre inquiétude.

    9. Exemple l'affaire Lyssenko : Grand responsable de la biologie en URSS de 1937 à 1964, Lyssenko a rejeté les résultats de la génétique, car il estimait que la théorie du gène comme déterminant héréditaire invariant au travers des générations était contraire aux postulats de l'idéologie officielle.

    10. The Lancet, The new England Journal of Medicine... pour la médecine, Cell, Sciences, Nature... pour la biologie.

    11. Tous ces essais sont répertoriés et analysés dans l'ouvrage dirigé par J.J. Aulas (Psychiatre, Pharmacologue et diplômé de l'école Française d'homéopathie) : L'homéopathie, Ed. Roland Bettex 1985.

    12. Où quelque temps auparavant, on avait entendu Mme Dufoix fraterniser avec Rika Zaraï, alors grande prêtresse des bains de siège et autres remèdes de "bonnes femmes".

    13. Plutôt un petit désavantage aux deux groupes recevant l'homéopathie, mais la différence est inférieure à l'écart-type, donc sans signification.

    14. Dernier exemple : le livre intitulé Théorie des hautes dilutions et aspects expérimentaux, considéré comme "farfelu" ou qualifié de "canular" par les plus grands scientifiques. (Voir Science et Vie avril 1997).

    15. Appliquant en cela un principe qui dit qu'une rhinite traitée par antibiotique guérit en une semaine et qu'elle disparaît en huit jours avec un placebo.

    16. Mot dénué de sens, inventé par les homéopathes, pour mettre, au moins dans le vocabulaire, leur discipline sur le même plan que la médecine scientifique.

    17. La recherche n'est que de la publicité déguisée, puisque lorsque des laboratoires homéopathiques passent des contrats avec des chercheurs, ceux-ci stipulent que seuls doivent être publiés les résultats favorables à l'homéopathie. Le développement est évidemment sans objet et l'AMM est inutile, car ces produits sont antérieurs à la législation.

    18. Article faussement objectif destiné à faire la promotion d'un produit ou d'une marque.

    19. Le Dr Mathes associé du Dr Gardan dans un cabinet médical de Voreppe, a été suspendu pour deux mois par le conseil régional de l'Ordre de l'Isère pour avoir attiré des mineurs en crise dans les filets de la secte. Un autre médecin, le Dr Bouillaget de Mezieux utilisait même un minibus pour envoyer plus facilement ses clients dans la secte.

    (20)Référence : Envoyé spécial de mars 1996, Séquence "Sectes sur ordonnances"."

    (Fin du dossier de Jean Brissonnet).

    1. Sur le plan spirituel (complément de Parole de Vie).

    Jean Brissonnet s'est efforcé de démontrer le caractère non scientifique de l'homéopathie. Sur ce plan, nous pensons que sa démonstration est efficace. Non seulement l'homéopathie n'a jamais pu prouver son caractère scientifique, mais, au contraire, on a pu abondamment prouver son caractère pseudo, et même anti-scientifique.

    Jean Brissonnet ne se place pas sur le terrain spirituel. Ce n'est pas l'objet de son dossier. Il affirme toutefois que l'homéopathie "est le fait de "l'illumination" d'un seul homme, ce qui la rattache plutôt à une secte qu'à une tradition séculaire". Le terme qu'il emploie, "illumination", fait nettement référence à une révélation spirituelle.

    Jean Brissonnet n'a donc malheureusement pas été en mesure de dénoncer les dangers spirituels réels de l'homéopathie. C'est bien dommage, car il aurait pu invoquer un argument supplémentaire de taille pour appuyer sa condamnation de l'homéopathie.

    Une origine ténébreuse.

    Tous les effets "bénéfiques" de l'homéopathie, en effet, ne sont pas simplement causés par "l'effet placebo", ou l'autosuggestion du patient. Si l'homéopathie peut parfois être "efficace", c'est aussi parce qu'elle fait appel, à l'insu du patient, à des puissances spirituelles qui ne sont pas divines.

    Pour comprendre cela, il nous faut revenir à la personnalité du fondateur de l'homéopathie, Friedrich Hahnemann. Ce que Jean Brissonnet ne dit pas, c'est que Hahnemann était un occultiste, qui s'est profondément intéressé aux religions orientales et aux pratiques occultes, et qui rejetait ouvertement Jésus-Christ.

    Ce que nous croyons, c'est qu'il a reçu, lors de ses recherches, des révélations surnaturelles qui provenaient de puissances spirituelles ténébreuses, comme celles qui sont à l'œuvre dans l'acupuncture.

    Peut-on penser que Hahnemann, avec toutes les portes qu'il avait ouvertes à Satan dans sa vie spirituelle, ait reçu (même sans s'en douter) des révélations provenant de l'ennemi, qui a pu ainsi se servir de lui pour ajouter un élément nouveau à son système oppressif  ? Nous en sommes convaincus.

    Si l'homéopathie ne peut manifestement pas revendiquer un statut de science, malgré tous ses efforts, ni s'appuyer sur l'intelligence scientifique humaine pour justifier ses prétentions, d'où a-t-elle donc pu tirer son inspiration et son succès, si ce n'est du "père du mensonge" ? Ce n'est certainement pas non plus le Seigneur qui est à l'origine de "l'illumination" de Hahnemann !

    Pour reparler de l'un des principes fondamentaux de l'homéopathie, le principe de similitude, "tout produit capable de provoquer sur un sujet sain les symptômes d'une maladie est capable de la guérir". Cela signifie en clair que l'on peut "guérir le mal par le mal". Sans s'en douter, l'homéopathie dévoile là son origine : "guérir le mal par le Malin !"

    Les homéopathes, par ce qu'ils appellent la "dynamisation", prétendent transcender le caractère purement physique du produit, pour faire appel à une mystérieuse "force dynamique" qui donne toute sa valeur au produit final. Pour nous, Chrétiens, il ne fait aucun doute que cette "force dynamique" n'est autre que la puissance spirituelle d'un mauvais esprit.

    Ceci a pu être confirmé lors de prières de délivrance de personnes démonisées, quand elles ont été délivrées d'un "esprit d'homéopathie" qui, en sortant, faisait agiter frénétiquement la main de sa victime, reproduisant ainsi le "sacro-saint" geste des préparateurs en homéopathie : secouer énergiquement le flacon contenant la dilution, afin de le "dynamiser".

    Satan savait qu'en contrôlant cette pseudoscience qu'est l'homéopathie, il pourrait plus facilement s'introduire dans des sociétés matérialistes occidentales, et opprimer ainsi de malheureux malades à la recherche d'un soulagement (tout particulièrement des malades Chrétiens), malades assez naïfs ou ignorants pour se confier en l'apparence scientifique de cette discipline, alors que la plupart n'auraient sans doute jamais consulté directement un guérisseur ou un occultiste.

    C'est ainsi que l'homéopathie a pu séduire sans mal de très nombreux Chrétiens (comme Mme Georgina Dufoix), qui n'ont pas pris la peine de s'interroger suffisamment sur la personnalité ténébreuse du fondateur de cette pratique, ni sur l'origine de son "illumination". Ils ont l'impression d'avoir affaire à une "médecine douce à base de plantes", qui peut agir à long terme comme traitement de fond, inoffensif pour la santé.

    Nous avons aussi personnellement pu vérifier que de très nombreux guérisseurs et occultistes préconisaient un traitement homéopathique.

    Des dangers spirituels réels.

    Les dangers spirituels de l'homéopathie sont donc réels, et importants. N'oublions pas que Satan est venu pour "tuer, égorger et détruire". Aucune pratique contrôlée par lui n'est "bénigne" ! Parmi ces dangers, il faut signaler en priorité celui de l'incrédulité croissante par rapport à la Parole de Dieu, et par rapport à la Personne et à l'œuvre de Jésus-Christ.

    Nous ne pouvons donc que conseiller vivement aux Chrétiens qui suivent un traitement homéopathique de rechercher la vérité sur ce sujet auprès du Seigneur, dans la prière. Ceux qui aiment la vérité, et qui veulent recevoir la vérité de la part de Celui qui est la Vérité, ne pourront pas manquer d'être éclairés, et d'abandonner ainsi cette pratique hautement dangereuse sur le plan spirituel. Ils pourront alors demander pardon au Seigneur d'avoir eu recours, par ignorance, à une pratique spirituellement néfaste. Le sang de Jésus les purifiera, et le Seigneur les délivrera de toute influence mauvaise !


        


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  • 004

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    Dépister les abuseurs....
    </header>

    Auteur inconnu

    Voici quelques portraits caricaturaux, mais si vrais !

    004

    Chrétiens dominateurs,

    frère ou soeur despotes,

    séducteurs,

    stressés…

    Profil 1 :

    le stressé

     


    - Sa devise : « Tout, tout de suite ! »

    Incapable d’établir des priorités et perpétuellement débordé, le stressé chronique dilapide son temps et son énergie, tout en comptant sur son entourage pour combler ses lacunes. Il revient mille fois sur ses évaluations et ses demandes, indécision qui ne fait que renforcer sa conviction d’être mal entouré.

    - Les toxines qu’il distille :

    confusion mentale,

    irritabilité,

    mauvaise gestion du temps.

    À éviter :

    répondre à ses demandes sans les trier

    ou bien essayer de le convaincre que tout ira bien.

    Tant qu’il n’aura pas compris que tout désordre extérieur provient d’un désordre intérieur, il ne changera pas.

    Ne pas se laisser envahir par le stress généré par l’autre personne et qui peut même nous rendre malade (oppressions, ulcère, peur). Notre société actuelle amène toujours plus de stress, on court à droite et à gauche sans prendre le temps de vivre vraiment, et sans s’inquiéter du plus « urgent » : notre âme, notre conjoint, nos enfants….

    La Parole nous dit :

    « C’est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, C‘est dans le calme et la confiance que sera votre force. » Esaïe 30:15.

    Profil 2 : le dominateur


    - Sa devise : « C’est comme ça, un point c’est tout ! »

    Catégorique, il ne s’encombre jamais de nuances et impose sa vision manichéenne. Colérique quand il sent que le pouvoir lui échappe, il recourt à la menace. Il s’arrange toujours pour occuper le rôle du leader.

    - Les toxines qu’il distille : soumission malsaine, culpabilité, agressivité refoulée.

    - À éviter :

    essayer de l’assouplir. Cela ne sert qu’à renforcer sa conception des relations humaines : d’un côté les dominants (lui), de l’autre les dominés (vous).

    Autre erreur stratégique : réagir à sa colère ou à ses provocations.

    Il sortira toujours vainqueur de ces affrontements, car l’agressivité est son carburant.

    Mieux vaut rester à distance émotionnellement et verbalement, tout en priant pour lui (ou elle). En n’utilisant dans les échanges avec lui que des arguments concrets.

    Le dominateur n’a pas de prise sur les personnalités sur qui tout glisse : il faut l’aimer mais ne pas jouer son jeu. Nous avons une liberté précieuse en Christ et c’est l’Esprit qui doit toujours nous conduire, même si nous allons à contre-courant des pensées et des désirs du « dominateur ».

    La personne justifie son abus d’autorité par « sa mission » :

    « Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. » Luc 22:26

    « Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand. » Luc 9:48.

    Derrière cet esprit de domination, on rencontre souvent Jézabel ou du nicolaïsme produisant un désir de pouvoir, ou tout simplement une personne qui refuse de se remettre en question et d’être le « serviteur de tous » comme nous le demande Jésus.

    Si on se sent incapable d’exprimer sa liberté, il y a sans doute un lien d’âme à couper, voire un lien fusionnel entre deux parents (père-mère-enfant) si le « dominateur » vit à travers le « dominé ».

    Profil 3 : le poulpe


    - Sa devise : « Envelopper pour mieux étouffer. »

    De petits services rendus, en confidences émouvantes, distillant les compliments qui font mouche, le poulpe déploie ses tentacules autour de sa proie pour la rendre affectivement dépendante.

    Ce n’est qu’au bord de l’asphyxie que l’on se rend compte de son pouvoir manipulatoire.

    Exclusif dans ses relations, il ne supporte pas que l’on en noue d’autres, ou qu’on le dépasse professionnellement.

    Là, le masque tombe, il entonne la complainte :

    - « Avec tout ce que j’ai fait pour toi… »

    - Les toxines qu’il distille : culpabilité à haute dose, autocensure, asphyxie émotionnelle et pulsions agressives.

    À éviter : lui accorder trop de temps. Plus on essaye d’être compréhensif et compatissant, plus il resserre son étau de dépendance. Il est tout aussi dangereux et vain de chercher à l’intégrer dans une équipe tant qu’il n’a pas renoncé à son emprise.

    Il joue la corde des sentiments avec vous, ce qui vous amènera à culpabiliser de ne pas lui accorder ce qu’il désire. On peut penser à la reine du ciel, exacerbant à la foi le sentimentalisme excessif et la domination méchante. Sachez vous préserver, car cette personne nous amenant à s’attacher à elle, à se rendre indispensable même.

    La coupure est très douloureuse.

    Regardez à Dieu :

    « Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur. » Psaumes 91:3

    « Je suis l’Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte, qui vous ai tirés de la servitude; j’ai brisé les liens de votre joug, et je vous ai fait marcher la tête levée. » Lévitique 26:13 .

    Conserver une neutralité bienveillante : on lui accorde dix minutes de temps en temps, mais sans lui réserver trop d’exclusivité. On lui demande si « ça va », mais sans développer davantage d’intimité.

    Attention, le battre froid serait une erreur, car le passif-agressif possède un énorme pouvoir de destruction.

    Sa rancune est tenace et sa vengeance implacable.

    - À bannir également : les confidences sur vos vagues à l’âme. Il se délecte de tout ce qui est négatif et profite de cet espace d’intimité pour grignoter votre espace privé.

    Profil 4 : le séducteur


    - Sa devise : « Flattera bien qui rira le dernier. »

    Le petit mot qui va au coeur, le compliment qui booste le moral, la petite attention…, le séducteur ne ménage jamais sa peine.

    Car ce flatteur de haute volée a un besoin vital d’être reconnu, admiré et aimé.

    Il jouit du pouvoir qu’il a sur les coeurs et les esprits et les retourne selon son bon plaisir pour servir ses ambitions,

    ou plus simplement pour entretenir sa légende personnelle.

    Il accroît son emprise en maniant le chaud et le froid : un jour distant, le lendemain adorable.

    Il fait des cadeaux qui piègent ceux qui les acceptent comme venant « du coeur ».

    - Les toxines qu’il distille : dépendance affective, fausse estime de soi, esprit de rivalité.

    - À éviter : entrer sans son jeu des compliments. Le séducteur transforme son entourage en courtisans en faisant croire à chacun qu’il est l’unique. Toutes ses paroles flatteuses ne sont que tromperie, et le réveil est plutôt douloureux !

    Le séducteur n’aime pas être traité à la légère. L’ironie le déstabilise, car il place celui qui en use en position de force. Et il ne supporte pas les relations d’égal à égal. Lorsqu’il a l’impression d’être démasqué, il change de tactique et de cible.

    « Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c’est le séducteur et l’antéchrist. » 2 Jean 1:7

    « Tu ne recevras point de présent; car les présents aveuglent ceux qui ont les yeux ouverts et corrompent les paroles des justes. » Exode 23:8.

    Profil 5 : l’iceberg


    - Sa devise : « Le silence est d’or. »

    Distant, impassible, voire hautain, il semble ne s’adresser que rarement, du haut de son Olympe, aux simples mortels.

    Timidité ou estime de soi hypertrophiée ?

    Difficile de savoir tant il est verrouillé à triple tour.

    Sa force est dans son silence.

    L’iceberg intimide, impressionne et inhibe.

    Avec lui, on est toujours dans la crainte de mal faire, de décevoir, ou bien d’en dire trop ou pas assez.

    C’est sans nul doute quelqu’un d’extrêmement blessé qui s’est refermé sur lui pour ne plus souffrir.

    - Les toxines qu’il distille : comportements infantiles (comment pourrais-je le dégeler ?), introspections sans fin, désirs de fuite, inquiétude latente.

    - À éviter : l’excès d’interrogations. Sur lui et sur soi. Car son objectif, conscient ou inconscient, est d’être au centre de toutes les pensées. Il est aussi parfaitement vain de lui tendre des perches pour qu’il se dégèle, cela ne l’intéresse pas.

    S’il avait besoin de chaleur humaine, il daignerait faire un pas vers ses contemporains.

    Restez courtois et être un ambassadeur de Christ, dans la pratique et non seulement en vaines paroles. En étant soi-même un témoignage vivant, et non un donneur de leçon, un pharisien, peut le déstabiliser et lui faire considérer son interlocuteur avec curiosité et respect. Concrètement, cela signifie être « simples » de vrais modèles.

    « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Actes 1:8

    « Sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. » 1

    Timothée 4:12.

    Profil 6 : le perfectionniste


    - Sa devise : « Peut mieux faire. »

    Mais cela vaut surtout pour les autres. Car, contrairement à ce que l’on croit, le perfectionniste obsessionnel ne cherche pas à s’améliorer, mais à souligner les manques et les lacunes de son entourage pour se grandir.

    Sous prétexte d’exigence, il place la barre si haut que nul ne peut jamais lui donner satisfaction. Il a le don pour placer ses collaborateurs et ses subalternes dans le rôle des éternels débutants.

    S’il a le compliment très rare, il a en revanche la critique très facile.

    - « Vous auriez dû »

    ou

    - « Vous auriez pu »

    sont les expressions qu’il emploie le plus fréquemment.

    - Les toxines qu’il distille : découragement, manque de confiance en soi, peur…

    - À éviter : le considérer comme un juge absolu. Sa toute-puissance ne repose que sur le piédestal qu’il s’est construit, à l’abri de toutes les remises en question et des critiques. Il ne cherche pas tant un résultat parfait que tenir l’autre sous son joug. Se justifier ou s’excuser ne sert qu’à renforcer son pouvoir.

    Le perfectionniste se prend pour Dieu. Pour ne pas rester prisonnier de cette relation écrasante et exclusive, il est essentiel de prendre conseil et de soumettre son travail à d’autres personnes. C’est ainsi que d’absolues, les critiques du perfectionniste deviennent relatives.

    « Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. » Hébreux 10:14.

    « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » Jean 14:27 .

    Profil 7 : le médisant


    Sa devise : « Il n’y a pas de fumée sans feu. »

    Rien ni personne ne trouve grâce à ses yeux.

    Les toxines qu’il distille : paranoïa, pessimisme, inquiétude, gêne, la honte.

    À éviter : la complaisance. Prêter l’oreille à ses critiques, même lorsqu’elles sont fondées, font de nous son complice.

    Avec le médisant, il faut réfréner sa curiosité. Surtout lorsqu’il se fait l’écho d’une rumeur ou qu’il répand une information confidentielle. Avec lui rien n’est gratuit, et il n’hésite pas à mouiller un «complice» pour sauver sa peau.

    Une parade ? La fermeté, voire la fermeture.

    En coupant court à ses tentatives de nous révéler tout ce qui rentre dans la rubrique : « Tu ne le croiras jamais… » *

    ** Note M.A.V.: j’en ai expérimenté une autre, très efficace: demander au rapporteur qu’il veuille bien écrire ce qu’il a dit ! La lâcheté fait aussi partie du patrimoine du médisant !

    Le médisant ne s’aime pas et c’est pour se valoriser qu’il passe son entourage à la moulinette. Sans oreilles complaisantes, il est vulnérable. On ne sera jamais sur la même longueur d’onde que lui, et ce qu’il prend pour la réalité n’est qu’une croyance à lui.

    « Tu ne répandras point de faux bruit. Tu ne te joindras point au méchant pour faire un faux témoignage. » Exode 23:1.

    « Les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement, privés de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain. » 1 Timothée 6:5.

    Profil 8 : le dénigreur


    Sa devise : « Il faut toujours se méfier des apparences. »

    Son esprit vif a tôt fait de débusquer la faille, réelle ou potentielle, des hommes et des situations.

    Il se fait un plaisir de révéler la face obscure de ceux qui l’entourent.

    Sous couvert d’humour, il décoche des flèches qui font toujours mouche, car cet observateur plein de finesse n’agit jamais au hasard.

    On peut lui demander à l’occasion s’il n’en a pas assez de tout voir en noir.

    Les toxines qu’il distille : la méfiance, le doute.

    Quel est le but de ses manoeuvres ? Rallier le plus de monde possible à son point de vue ou réaliser une critique constructive en vue de l’édification de tous ?

    « Car chaque arbre se connaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des épines, et l’on ne vendange pas des raisins sur des ronces. » Luc 6:44.

    « C’est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu’à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des coeurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due. » 1 Corinthiens 4:5.

    Il est clair que chacun de nous a reçu une mission particulière, avec des dons et des qualités naturelles pour accomplir les « oeuvres préparées d’avance pour nous. »

    Il y a des conducteurs, des évangélistes, des prophètes, des formateurs, etc… Ne tombons pas dans les travers creusés par trop d’importance aux « titres », que celui qui dirige ne soit pas un « dominateur », que celui qui forme ne soit pas « perfectionniste », que celui qui a un coeur de berger ne devienne pas un « poulpe », que le prophète ne soit pas un dénigreur, mais un instigateur de vie et du souffle de l’Esprit….

    C’est à Dieu que nous devrons rendre compte de nos conduites :

    « C’est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs. » Matthieu 18:23.

    Ha ! au fait, vous m’avez reconnu(e) dans la liste ? Hé oui, personne n’est parfait !

    « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Matthieu 5:48.

    Bon, mais là, faut plus que je dénigre… seulement il y en a qui cumulent plusieurs profils… gare aux dégâts!

     

     »transmis par Lorraine – Ceci est un pastiche « chrétien » d’un article trouvé sur Madame Figaro – auteur du pastiche inconnu.

    Voici quelques portraits caricaturaux, mais si vrais !


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    Je marche main dans la main avec Dieu

    et il accomplit ses rêves dans ma vie !

     

    J'ai grandi dans une famille de confession catholique. Tout naturellement, j'ai suivi les enseignements liés au catholicisme. J'ai ainsi fait tous les sacrements. De façon générale, on disait que cela évite des problèmes quand on veut se marier ou encore être le parrain ou la marraine d'un enfant. Arrivée à l'adolescence, j'étais satisfaite d'avoir accompli mon devoir d'enfant obéissante. Jusque là, Dieu n'a été pour moi qu'un "personnage" inatteignable, inaccessible et mystérieux. Je me suis sentie bien souvent oubliée de lui ! Cependant, au fond de moi, j'avais la conviction de son existence et de sa grandeur car face aux difficultés liées à l'adolescence, j'ai fait appel au Seigneur, sans trop savoir comment prier.

    À dix-huit ans, après l'obtention de mon Baccalauréat, j'ai quitté la demeure familiale pour me consacrer à mes études : j'avais des rêves ambitieux et une soif de liberté. Mes objectifs étaient clairs dans ma tête ! Rien ne pouvait m'arrêter ! Je pensais que les réussites "faciles" et "immédiates" étaient pour les gens biens nés. Je me sentais parfois mise à l'écart de tout cela et je ne comptais pas sur l'intervention divine pour construire ma légende personnelle, mon histoire à moi. La configuration et les dispositions de ma famille m'ont poussée à me construire un peu seule : là encore, je puisais ma force dans le rêve d'offrir à mes enfants tout ce dont une petite fille rêve d'avoir : affection, écoute, tendresse. C'est par cet état de fait et par ces pensées que j'ai forgé ma personnalité : rêveuse tout en étant lucide, acharnée, combative, guerrière, exigeante, perfectionniste, individualiste et solitaire.

    Mais je vous assure que bien des fois j'ai songé à emprunter définitivement la porte de sortie humaine condamnée par Dieu ! Je me disais que par ma détermination et mon acharnement dans le travail, je pourrais réaliser mes rêves. Je me sentais seule face à mes rêves. Mais une chose était sûre, c'est que j'avais UN PLAN PERSONNEL ET PARFAIT POUR MA VIE et je défendais en moi cette cause même si je devais lutter contre vents et marées. Ma volonté d'avancer a toujours eu raison de mes angoisses. Malheureusement et heureusement, au beau milieu de mes études, j'ai dû faire face à une période pas du tout réjouissante de ma vie. Les ténèbres ont recouvert toute ma personne, ma vie, mes rêves aussi ambitieux fussent-ils. Je n'avais aucun tour dans mon sac pour me tirer d'affaires ni personne d'ailleurs ! J'ai crié au Seigneur et il s'est manifesté, mettant à mes côtés des personnes de foi ! Merci infiniment Seigneur !!!

    Plus de toi Seigneur, plus de toi… Je me suis convertie, cela fait cinq ans. Le mot conversion signifie "changement, métamorphose". La conversion n'a absolument rien à voir avec la religion ! Suite à ma conversion, les ténèbres ont fait place à la Lumière. J'ai saisi de nouveau mes rêves mais en choisissant de ne pas vouloir combattre seule mais de laisser le Seigneur me guider, en ayant conscience que mon plan personnel et parfait pour ma vie n'était pas forcément celui de Dieu et que ce plan était peut-être, voire assurément, imparfait… J'ai compris que je devais être soumise à ce Dieu accessible, bon, miséricordieux, Tout-Puissant ! La conversion c'est une démarche strictement personnelle qui fait de l'homme repentant un membre du peuple élu de Dieu, un enfant de Dieu, un membre de l'Église en tant que corps de Christ, un héritier(e) du Grand Roi, un(e) prince(esse) du Seigneur, un(e) protégé(ée) du Très-Haut. Une porte ouverte aux bénédictions, un secours dans le besoin, un docteur pour nos blessures visibles ou profondes et pour nos cassures intérieures ! Un Super Papa disponible tout le temps ! Waouh !!! Quelle chance d'avoir un Père omnipotent et aimant ! Merci Seigneur pour notre rencontre !

    Sachez que ce même Père qui m'a adoptée veut aussi vous adopter, pour toujours ! Si vous croyez en Dieu et en son Fils Jésus et si vous confessez sincèrement le nom de Jésus-Christ, le Seigneur vous offre gratuitement le SALUT et vous connaîtrez une Vie Nouvelle en Christ : vous aurez un super papa ! J'ai compris que je ne pouvais pas diriger seule ma vie et accéder au vrai bonheur, à la paix et à la plénitude. Tout cela vient de Dieu ! Depuis ma conversion, il y a cinq ans, la paix a toujours habité mon cœur sauf quand je me suis éloignée de Dieu. En étant loin de Dieu, je perds tout équilibre et Dieu me ramène à lui, en m'incitant à m'examiner, car il n'oublie pas le jour où je me suis donnée à lui corps, âme et esprit… J'ai donc achevé mes études et le Seigneur m'a bénie sur le plan professionnel. Merci Seigneur pour tes œuvres dans vie ! De plus en plus, j'ai ressenti le besoin d'aller plus loin avec mon Dieu, ton Dieu, notre Dieu : Dieu ne fait pas de considération de personne : il nous aime tous tels que nous sommes !

    Plus loin encore avec Toi Seigneur Dieu… Le 14 Juillet 2013 a été un jour de joie car sous le regard de nombreuses personnes connues et inconnues, je suis passée par les eaux du baptême. J'ai compris que le baptême est un acte d'obéissance envers celui que j'ai justement choisi, par la conversion, comme Seigneur et Sauveur de ma vie. La parole dit que croire ne suffit pas, il faut se faire baptiser (Marc 16 :16). De nombreux hommes dans les temps anciens et modernes se sont fait baptiser. Jésus même s'est fait baptiser par Jean : "Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé ; et, pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit", Luc 3:21. J'ai donc décidé de me faire baptiser afin d'être mise à part comme Jésus l'a été. Par ce signe extérieur, je m'associe à Christ dans la mort et dans la résurrection. Je cloue à la croix mon ancienne vie et mes péchés. Quand on a compris toutes ces choses sacrées, il nous reste à prendre position en montrant au monde que nous défendons les valeurs divines et non terrestres.

    Je rends Gloire à Dieu pour ce qu'il est et pour toutes ses œuvres dans ma vie et dans le monde. Merci Seigneur car tu m'as arrachée du pays d'Égypte pour me placer en Israël ! Louange et Gloire à Toi Seigneur ! Aide-moi Seigneur à garder les pieds sur le chemin que tu as déjà tracé pour moi ; donne-moi la Patience afin que j'attende sereinement que ton PLAN PERSONNEL ET PARFAIT pour ma vie s'accomplisse ! Que je sois une Bible ouverte pour les autres par ta grâce ! Que ce témoignage vous fortifie ! Soyez tous bénis richement dans le nom du Seigneur Jésus ! Recherchez et aimez le Seigneur et que rien ni personne d'autre n'ait le privilège dans votre vie, qu'Il détienne vraiment la super place dans votre cœur !

    "Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute, et vous faire paraître devant sa gloire irréprochables et dans l'allégresse, à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus-Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles ! Amen !", Jude 1 : 24,25

    Udaya, ambassadrice pour *Christ* à vie :-)

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    Maroc : Le jeune condamné pour sa conversion au christianisme passé à tabac en prison

     

    Maroc : Le jeune condamné pour sa conversion au christianisme

    passé à tabac en prison

    Les membres de la famille du jeune marocain, condamné à 30 mois de prison, pour avoir embrassé le christianisme, vit isolée dans le village d’Ain Aicha. Les habitants les évitent. Un drame qui s’ajoute à l’incarcération de leur fils. Une détention qui se déroule dans de mauvaises conditions. Il a été tabassé par les autres détenus à cause de sa religion. Craignant pour sa vie, la direction de la prison l’a, finalement, mis dans une cellule individuelle.

     

     

     

     

     

     

     

     

    La mobilisation internationale en faveur du jeune de Taounate converti au christianisme, ne faiblit pas. Une pétition adressée au roi réclamant son  intervention, afin de libérer M.B, ne cesse d'accueillir des adhésions à travers les cinq continents. « Sa Majesté le Roi Mohammed VI, protecteur des droits et libertés des citoyens, groupes sociaux et collectivités nous peuple marocain vous sollicitons pour la mise en place et la garantie de la liberté de culte et de conscience au Maroc », demande avec déférence les initiateurs de la missive dont l’objectif est d’atteindre les 5 000 signatures.

    Pour le moment, ils n’ont pas encore passé la barre des 800. Ce matin, les derniers signataires de la pétition demandant la libération du Marocain,  condamné par le tribunal de première instance de Taounate, à trente mois de prison pour s’être converti au christianisme, proviennent du Royaume Uni, de Belgique, de Gibraltar et de France. Un indicateur qui révèle l’étendue de la mobilisation. Les auteurs de la pétition pointent du doigt la responsabilité de Abdelilah Benkirane dans l’échec de la tentative, au printemps 2011, visant à inscrire la liberté de conscience dans la première mouture de la dernière constitution.

    Au village de Aïn Aïcha, la famille du converti vit isolée

    Les prochains jours, la cour d’appel de Fès, fixera une date pour le début du procès. Sa famille soutenue par « des avocats du siège central de Rabat et du barreau de Fès a déposé un recours », indique Mohamed Oulad Ayad, le président de l’AMDH de la région Fès.

    « Il y a plusieurs zones d’ombres dans cette affaire », nous confie-t-il. « Pourquoi les forces auxiliaires de Aïn Aïcha ont-ils ligoté les mains de M.B lors de son interpellation ? C’est une pratique dégradante et humiliante pour le prévenu. Il n’y a pas que çà. Dès le premier jour de son incarcération à la prison, le jeune a été tabassé par les autres détenus à cause de sa religion. Dans ce cas, qui les a informés qu’il s’est converti au christianisme. Grâce à la mobilisation de l’AMDH, la direction du centre pénitencier a mis M.B dans une cellule individuelle par peur d’être victime d’un assassinat », poursuit-il.

    Les membres de la famille du jeune marocain subit, également, une autre forme de torture. « Les autres villageois les évitent. Ils vivent isolée et rares sont les personnes qui s’approchent d’eux. Il s’agit là d’une autre forme de violence qui montre que la société marocaine ne reconnaît pas les autres confessions », déplore Oulad Ayad.


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